–QUOI ? crions au même moment Zelmati et moi.

–C'est toi qui devait t'en charger Zach fait pas le con !

–Rosália est une très bonne avocate, elle saura vous arranger.

Effectivement je suis forte dans mon domaine mais dans celui qui est de supporter ce gros con arrogant, j'en doute.

–Elle risque de brûler mon contrat !

Un rictus provocateur prit place sur mes lèvres.

–Mais en voilà une bonne idée, pour une fois que nous sommes d'accord !

Il me dévisagea d'un air de dégoût tandis que je le regardais avec un faux sourire innocent. Je crois ne pas trop avoir le choix, Zacharia ce traître à l'air bien déterminé à me rendre la vie difficile voir même impossible. Je me dis que si je dois seulement en supporter un j'arriverais à survivre, et cette proximité pourrait m'aider à encore plus le nuire.

Restons positive, Rosália.

–Nelya et toi devrez aussi apprendre à vous côtoyer. Étant donné qu'elle travaille en tant que responsable RH dans l'entreprise de Zelmati, la paperasse se fera avec elle.

Je me pince le bras voulant à tout prix savoir si je ne rêvais pas.

–C'est donc à ça que ressemble l'enfer. Chuchotais-je.

Nelya n'a pas prononcé un mot et a le regard rivé vers ses mains gênées. Je ne fais même pas attention à elle et me concentre sur mon patron, qui n'a fait que de me planter des couteaux dans le dos depuis le début de cette réunion improvisée. Mais quel connard, ma parole !

–Le supplice est terminé puis-je disposer ?

Un silence se fit entendre alors je compris que c'était enfin la fin. Je prends mes jambes à mon cou et me dirige vers la sortie mais avant que je ne puisse franchir le pas de la porte, Zacharia reprend de plus belle.

–En réalité non, il reste une dernière petite chose.

Je fais volte face et attend qu'il dédaigne enfin m'apporter le coup de grâce.

–Nina t'aidera pour l'organisation de cette soirée.

J'en ai ma claque, j'me casse.

Sans rien de plus, je sors d'ici le cœur lourd et les muscles tendus. Je vais devoir me taper les gens que je déteste le plus  et collaborer avec eux. Mais si vous pensez que cela affectera mon travail, il en est hors de question. J'ai travaillé tellement sur ma carrière et sur moi-même que ce n'est pas qu'un minable travail d'équipe qui me fera flancher.

Au contraire, je vais en profiter pour rendre leur vie insupportable.

Durant mon petit trajet de l'ascenseur jusqu'à mon bureau je n'ai que de réfléchir à tout ça et malgré ce masque impassible que je me force à porter chaque jour, cette situation m'angoisse. Me retrouver dans la même pièce que ceux qui ont été la raison de ma descente aux enfer reste compliqué.

En arrivant dans mon bureau je ne m'installe pas directement derrière le plan de travail mais me pose sur le fauteuil de mon mini salon afin de me vider la tête. Je la prends entre mes mains et ferme les yeux tentant de contrôler ma respiration sentant la crise d'angoisse arrivée. Mes yeux commencent à me piquer, mauvais signe sachant que tout le monde pourrait me voir en ce moment de faiblesse. Et je refuse que cela arrive.

Une femme forte cache toujours cette sensibilité. Ne pas l'exposer est comme bâtir une forteresse autour de son cœur afin de ne pas laisser l'ennemi rentrer, mais tout à un prix. Me protéger m'a aujourd'hui rendu solitaire sans pour autant me guérir complètement, la seule différence est que je ne souffre plus de leurs actes mais des miens.

REVENGE MEWhere stories live. Discover now