Touch//t.s

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"Night is young and we're living

La nuit est jeune et nous vivons

Hands move, moving steady

Des mains bougent, elles se déplacent constamment

And the time is moving slow

Le temps s'écoule lentement

I can feel we're getting closer, closer

Je peux sentir que nous nous rapprochons, rapprochons"

Selin et Troye. Troye et Selin.

La nuit était omniprésente occupant le sujet de discussion entre les deux jeunes qui parlaient enfin avec des mots et non avec une respiration saccadée.

Selin avait l'impression que le temps s'écoulait beaucoup plus lentement qu'avant, quand le silence résonnait dans sa boîte crânienne.

Elle triturait avec ses doigts, cherchant à cacher le peu de gêne qu'elle ressentait au fond d'elle-même à son petit-ami Troye. Elle ne voulait pas qu'il se pose des questions, sinon, elle serait obligée de lui répondre alors qu'elle n'en a pas du tout envie.

Personne ne traînait dans ce parc, à une heure pareille, hormis eux. Pourtant, elle eu l'impression de voir des mains s'agités, à moins que ce ne soient des branches qui voltigent à cause du vent faible mais pourtant assez puissant que pour faire voler ses cheveux dans tous les sens en une seule petite bourrasque.

La jeune fille sentit le corps de son amoureux se rapprocher un petit peu plus du sien au fil des secondes qui s'écoulaient de plus en plus doucement.

Selin aurait aimer que cet instant, que cette nuit soit éternelle, qu'elle s'éternise encore et encore jusqu'à n'en plus finir.

Pour une fois, elle se sentait bien, comme chez elle alors qu'elle n'était pas dans les bras de son copain.

Elle avait une envie de vivre dans cette nuit jeune qui vieillissait avec le temps, lentement mais sûrement. Elle avait envie de prendre la main de Troye et de s'enfuir de cette ville en courant pour ne plus jamais revenir, même si cela impliquait qu'ils devaient tout laisser derrière eux.

Elle accepterait volontiers de se tirer avec son amoureux, en réfléchissant un peu. Ce serait un escapade romantique, sous un clair de lune léger et quelques réverbères qui ne diront jamais à qui que se soit qu'ils sont passés par là.

Selin sentit la main de Troye sur sa cuisse gauche, la compressant durant quelques secondes avant de rester là, comme si c'était naturel qu'elle se trouve là. Les joues de la jeune fille virèrent au rouge cramoisi, qu'elle tentait de cacher à son amoureux qui regardait encore devant lui.

Le vent augmentait la tension entre les deux jeunes qui regardaient devant eux pour ne pas se dévorer du regard, pour ne pas se toucher dans le mille.

Il est mieux de rater sa cible que de ne pas assumer les conséquences quand on la met dans le mille.