Chapitre 10 - Un Cours Très Important

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À notre grande surprise, c'était le docteur d'histoire, docteur Antoine, qui venait d'entrer. "Je remplace docteur Joseph pour cette unique séance", commença-t-il, "pour vous donner une séance d'histoire très importante; notre sujet sera le Glaçon, dont Mr. Germaine est devenu de plus en plus concerné à son propos."

Je n'en revenais pas: grand-père aurait dû sûrement lui parler à ce propos. Docteur Antoine ne cessa de parler le long de la séance, mais personne ne comprenais pas un seul mot; il commençait par une phrase et il en commençait par une autre au bon milieu de la première. Je quittais la séance et me dirigeai vers le lac, où je passai un long moment; je perdis le sentiment du temps et de l'espace pour un bon quart de journée. Je n'avait qu'une pensée en tête: Skylar.

Je pensai à tout ce qui s'est passé avec Skylar, tout en même temps, ce qui me fit mal à la tête. Je senti brusquement, assis au bord du lac, une brise glaciale me frapper sur les joues. Étant quelque chose de normal en Novembre, je ne la lui donnai aucune importance premièrement. Me tournant vers la forêt, une silhouette bleue apparut de nulle part sur la rive opposée du lac.

La silhouette parut presque de ma taille, toute bleue, et on dirait que son corps n'était formé que de glace. Ses yeux était de couleur bleu ciel, un peu plus claire que la couleur du corps; une sorte de buée se formait dans l'espace qui l'entourait, tellement le corps paraissait froid. Je ne pu quitter cette forme preque humaine des yeux: quelque chose m'attirait vers elle.

Quelques secondes étaient suffisantes pour réaliser que c'est le Glaçon. Et au même moment où j'arrivais à cette conclusion, la créature ouvra sa gueule (ou sa bouche, franchement j'en sais rien), d'où sortit un vent bleuâtre qui épela "S K Y L A R" dans le ciel; puis un terrible rire monstrueux se fit entendre dans tout le village, provenant de l'autre extrémité du lac, où se tient debout le Glaçon, ou dois-je dire se "tenait", puisqu'il venait de disparaître comme il apparut il ya un moment: comme s'il avait le pouvoir de se téléporter à la vitesse de la lumière. Ce rire d'un ton moqueur, c'était comme s'il me lançait un défi pour sauver Skylar...

Bien entendu, tous se moquèrent de moi quand je racontai les évènements à la population du village pendant la réunion mensuelle à la mairie, quelques jours plus tard. Personne ne me croyait. "Mais qu'est ce qu'il balbutie, là ?" "Ce n'est autre qu'une créature légendaire, enfin..." "Ce garçon commence à devenir fou" "Peut-être que c'est lui qui a tué la fille et a imaginé toute cette histoire pour couvrir son crime...".

Tout ces accusations, et le faite que personne ne me croyait, me brisèrent le cœur: avoir confiance en quelqu'un devenait quasiment impossible. Je quittai la mairie tout droit à la maison, que je ne quittai plus jusqu'en Juin, sept mois plus tard. J'arrêtai donc d'assister aux cours de ma dernière année universitaire, d'aller au bord du lac, à l'entrainement de foot, même au cinéma qui venait d'ouvrir en Octobre; personne ne me rendait visite, même François et Elissa, qui avait l'habitude de venir chaque samedi soir pour la réunion hebdomadaire de notre Clan. Plus de Clan, plus d'entrainement, plus de vie sociale, plus rien. Je ne voyais que mes parents, qui eux-mêmes se moquaient de moi quelques fois pendant le dîner en famille ou autres ciconstances... Ma vie s'était transformée en un enfer...

"Skylar, je te promets, ce dimanche 4 juillet prochain, je te sauverai, même si ça me coûterais ma vie; personne ne lançe un défi à Elio Germaine Jr, personne... Skylar, je te sauverai..."

L'été ImprévuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant