Chapitre 04 - Skylar

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Habillés en maillots de bain multicolors, nous arrivâmes à la côte du lac vers seize heures trente. L'eau crystaline presque transparente formait un miroir pour le soleil. La nature était calme: un éccureuil, assis sur une branche, grignotait une noisette; un troupeau de gazelles trottinait à quelques pas du lac... Un dimanche normal d'été.

François et moi avions amené des chaises et une table dépliables pour déguster ensemble avec les filles le goûter succulant préparé par la mère de Skylar.

Skylar... Une fille de 18 ans, d'une beauté incomparable parmis les filles du village; Elissa était la seule jolie fille autre que mon amour. Quelle chance d'avoir les deux dans notre clan! Skylar était une demoiselle svelte, un peu plus courte que moi, aux cheveux couleur châtain et à la peu brune. Un nez retroussé ornait son visage doté d'une paire d'yeux verts un peu en amande et en dessous se trouvait de jolies et minces lèvres rouges entourées de par et d'autre par des fossettes. Quant à son corps, il était magistrale: un slim-body de 60 kilos, une pure perfection.

Après le goûter, j'appellai Skylar pour s'asseoir près de moi sur le rivage; quelques instants plus tard, nous étions déjà en train de sauter follement dans l'eau, éclaboussant l'un l'autre. François et Elissa nous rejoignirent quelques minutes plus tard, et le temps passa rapidement. Au moment où, debout dans l'eau, Skylar et moi contemplions le soleil couchant, la brise du jeudi passé soufla de nouveau.

Cette fois, étant sur le rivage, je pu examiner de près les arbres qui tremblaient fortement. Brusquement, la main de Skylar se détacha de la mienne: rien au monde ne pourrait expliquer qui ou quoi tirait Skylar sous l'eau à une vitesse étonnante. Pendant ce temps, la température baissa considérablement et l'atmosphère devint presque polaire.

Debout dans l'eau, gelé sur place, les mais ouverts, les larmes au yeux, Dieu seul connait quelles émotions me boulversaient mon âme: le sentiment de voir Skylar, ma vie, trainée vers le coeur de la forêt par une mystérieuse silhouette bleue ressemblant à une ombre, étant incapable de bouger, incapable de faire autre chose que regarder vaguement les évènements se dérouler devant mes yeux à la vitesse de la lumière...

Malheureusement, c'est tout ce que je m'en souviens, après cinq ans, de ce terrible incident; la photo de la silhoutte, que j'appellai "bluie", commençait déjà à s'effacer de ma mémoire... Mais jamais, jamais de ma vie oublierai-je ce maudit dimanche d'été où j'ai annonçé la guerre sur cette maudite créature.

Chaque jour pendant les cinq ans précédents, je me levait à sept heures et me dirigeait vers le lac, où je m'assiets sur une roche jusqu'au coucher de la sphère en feu. Je me blâmait soi-même pour sa disparition: si je n'avais pas eu l'idée d'aller se baigner, Skylar serait auprès de moi aujourd'hui. Et voilà, demain, le sixième été sans mon amour commence...

L'été ImprévuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant