fugitif au nom de l'amour

un ras le bol et une idée

Les jours se succèdèrent. Fell agissait comme le gentil petit toutou de ses parents, son père le frappait malgré que Fell essayait de me le cacher et moi je faisait semblant de ne rien voir.

Fell et moi rentrions du lycée ensemble, comme toujours avec son sourire habituel il me parlais du monde qu'il idéalisais. Je l'écoutais attentivement, lui proposant quelques idées à ajouter dans son monde. Parfois il aimait, parfois il refusait en argumentant comme s'il faisait une dissertation. Mais son air passionné et sa voix se perdirent dès que nous étions arrivé devant la porte de la maison.

En entrant, un faux sourire se dessina sur son visage, comme à chaque fois, et salua ses parents qui eux nous saluèrent aussi avec un autre faux sourire.

Décidément tout étais faux dans cette famille...

On alla directement dans sa chambre et on travaillait.

Je n'avait pas pour habitude de travailler et encore moins de rentrer avant les cours mais c'est ce que je faisait pendant ces quelques jours pour bien me faire voir par ses parents. Il était clair que si je n'étais pas comme il le voudrais, il allais me dégager. Ou pire, il pourrait m'interdire de voir Fell!

Alors je faisais mes exercices et apprenais mes leçons par coeur malgré que se soit compliqué et particulièrement ennuyeux.

Le soir venu nous mangions dans le calme et le silence. Mais un bruit retentit! C'était la fourchette de Fell. Ce n'était rien de grave pour moi mais sa mère s'est énervée, disant que ce n'était pas des manières, qu'il n'avait pas à faire tomber sa fourchette et qu'il était privé de repas!

J'étais un peu perdu... Je me demandais si c'était si important que ça une fourchette. Après tout chez moi on ne fait gaffe à rien, même aux objets sensé avoir de la valeur donc que' est ce que j'en savais.

Je voyais Fell qui commençait à pleurer en vidant son assiette dans la poubelle et la laver avec ses couvert. Il attendit devant l' évier alors que ses parents se disaient entre eux comme quoi il était un incapable, un bon à rien.

Ça m'énervait... Comment il pouvait traiter leur fils de cette manière?! Je trouvait ça vraiment dégeulasse.

Alors je mis ma main au empoignais ma fourchette au dessus du vide et la lachai.

Un nouveau bruit.

Ses parents se retournèrent en même temps pensant que c'était Fell mais rien était tombé de son côté.

- C'est moi si est fait tomber ma fourchette.

Je la ramassais ensuite et attendait leur réaction qui n'était pas la même.

- Ce n'est pas grave, ne t'en fait pas.

Avec toujours ce faux sourire au visage.

- Comme une fourchette a l'air si importante pour vous au point de priver votre fils de repas, je vais me passer de la courtoisie que vous avez en mon égard car je suis un invité et ne vais donc plus manger. À la place, je propose mon assiette à Fell.

Ses parents me regardait perdu, Fell était lui aussi surpris.

Mais ce jour là, son père avait perdu patience. C'était le jour de trop, l'action de trop.

- Il est privé de repas sale morveux! Tu veux pas manger? Et bien dégage! Jette ton assiette mais fait pas chier!

Il se leva et me mis une gifle.

...

Sa femme ne réagissait pas et se remis à manger alors que Fell avait mis une main devant sa bouche en se tenant à l'évier.

Je pris mon assiette, la vida dans le sac poubelle, la lava, ne laissant pas faire ma vaisselle à ma place pour une fois et montai jusqu'à la chambre de Fell.

Je bouillonais de rage. Je détestais me faire marcher dessus et je détestais le fait que Fell se fasse maltraiter par ses parents. Je détestais les adultes.

J'avais une rage que je ne pouvais pas extérioriser.

Pendant ce temps, j'entendais des cries.

Ils en avaient marre que je sois ici et ils le faisait payer à Fell.

J'entendais des coups, Fell criait beaucoup... Il le frappait plus qu'avant et Fell criait plus fort qu'avant.

Je me sentais coupable... C'était de ma faute s'il avait reçu tout ces coups. Il n'avait pas à subir pour moi... Je devait partir. Mais il ne pouvait pas rester ici... Alors j'eus cette idée folle qui pourrait peut-être fonctionner.

S'enfuir à deux.