une rencontre qui change tout

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5 janvier 1969

Je sortais des cours avec ma bande composé d'Error, Dust, Horror et Killer. Des squelettes comme moi à problèmes. Qu'est ce qu'ils avaient subi pour finir comme moi? À part Error, je n'en savais rien. Tout ce que je savais, était que grâce à leurs épreuves personnelles endurées, nous avons pu nous connaitre, nous entendre et devenir le groupe le plus solidaire.
Alors que l'on était entrain de parler, je vis un élève frapper un chien qui finissa par s'écrouler sous les coups. Énervé, je suis allé le voir et lui mettre directement mon poing dans sa figure, trouvant ça dégeulasse de frapper les animaux.

Mais un autre élève, un squelette lui aussi, vint vers le pauvre chien gravement blessé en pleure, criant que la vie de ce chien valait mille fois plus que la vie de ce connard sans cœur.
Ne faisant pas attention à moi, il se jeta sur lui et le poussa sous les roues d'une voiture qui passait par là.

Il retourna vers l'animal en le caressant avant de le tuer de ses propres mains, lui éclatant la tête contre le bitume. Désorienté et horrifié par cet enchaînements terribles et irréaliste, je lui demandais en panique pourquoi il avait fait ça.

- Mes parents s'en foutent de ce chien. Si je l'avais laissé en vie, il aurait plus souffert qu'autre chose... Au moins, maintenant il est en paix...

Il relèva sa tête en larme avant de me remercier et partir.

La police l'attrapa le lendemain mais ses parents ont payé sa caution et il a pu retourner en cours.

Plus le temps passait, plus je parlais à ce garçon. Pour une raison ou une autre, je ne pouvait m'empêcher de lui tourner autour. Certainement car je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il avait dans sa tête lors de l'incident. Parce que je ne comprenais pas comment il pouvait pleurer la maltraitance de cette pauvre bête, puis par la suite la tuer. Parce que je ne comprenais pas comment l'on pouvait assassiner un homme sans remords, qu'il ne semblait pas éprouver.

Cette personne qui m'était apparu comme le mystère incarné s'appelait Fell.

Malgré tout ce qu'il s'était passé et le fait que cette journée m'avait marqué au point de me hanter chaque jours et chaque nuits; je ne ressentais aucune peur, aucune crainte envers lui. Mais une curiosité irrésistible.

Fell était quelqu'un qui n'aimait pas les gens en général, mais il connaissait beaucoup sur les animaux et la nature en général. Il en était passionné même! C'était quelqu'un de très naturel et c'est en parti pour ça que les autres ne l'aimait pas. Il ne cherchait pas à rentrer dans des cases sociales ou à être comme tout le monde. Il me disait même souvent qu'il avait l'impression de ne pas appartenir à ce monde et que c'était pour ça qu'il n'agissait pas, sauf cas exceptionnel, car il n'avait pas à agir dans un monde qui ne lui appartenait pas.

Il avait une manière de penser totalement différente des autres et c'est en partie pour ça que je continuait à rester avec lui, sans pour autant l'intégrer à mon groupe qui était tout sauf de bonnes influences.

Mais peu à peu, à force de rester avec lui, j'ai découvert que je l'aimais. J'en avais peur car à cette époque, ce n'était pas accepté ce genre de relation. Malgré tout,je me devais de lui dire. Plus les mois passaient, moins je pouvais rester avec lui sans avoir l'âme battant à la chamade. Un simple geste, une simple action, bien qu'anodine, me faisais rougir.

J'avais bien essayer de l'éviter pendant un temps, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui. Et si j'avais le malheur de le voir au loin, je ne faisais que de l'observer sans faire attention à ce qu'il se passait autour de moi.

Mes amis finirent par me taquiner avec, sans prendre ça au sérieux. D'ailleurs, je me demande s'ils savaient que je le voulais vraiment ou ils disaient ça pour rigoler.
En tout cas les surnom tel que "le pd", "pédale" et "suceur de bite" étaient souvent employés dans mon groupe pour parler de moi. Mais bien sûr, il n'y avait qu'eux qui en avait le droit! Si un autre osait me parler de la sorte, mes amis avaient un plaisir fou à lui faire boire l'eau des toilettes, le frapper et lui faire subir d'autres humiliations toutes plus horrible les unes que les autres!

Un jour, j'ai décidé alors de prendre mon courage à deux mains, et ça tombait bien, c'était le mois de février! Je m'étais donc dit que je donnerais un quelque chose à Fell le 14 février, jour de la saint valentin.
Sachant qu'il n'aimait pas les choses sucrées, je n'allais donc pas lui offrir des chocolat et puis ça aurait fait trop cliché... Alors j'ai commencé à cuisiner et préparer des plats froids les goûtant tous pour savoir lequel était le meilleur. Le jour j, je pris un tupperware dans lequel s'y trouvait une salade de riz, sur le couvercle, une lettre scotchée qui lui était adressé disant la chose suivante:

«Cher Fell...

Je sais que je t'ai beaucoup évité ces derniers temps et je sais aussi que ça a pu t'attrister, ce dont je suis désolé.

Et oui, tu n'as sûrement pas l'habitude de m'entendre parler ainsi ou même de me lire mais ce que je dois te dire est important et est aussi la raison du pourquoi je t'évite tant. Je veux t'en parler car je n'ai rien à perdre, puis je pense aussi que tu es assez intelligent pour me comprendre.

Quand je suis avec toi, je ne peut m'empêcher de rougir, d'être gêné même pour les plus petites actions, phrases ou contact.

Je t'admire, toi, tout ton être... Tu es incroyable!

Enfin... Tous ce baratin pour te dire qu'une seule phrase... Je t'aime.

     Nightmare»    

Je m'étais installé derrière les escaliers, près de la cantine, attendant qu'il passe part là et une fois qu'il y était, je l'enroula d'une de mes tentacules pour le ramener vers moi et lui donner mon cadeau avant de me sauver lâchement.

Après les cours, il était venu vers moi mais sans me parler de mon cadeau. Il parlait juste de choses diverses et variés et tel l'homme lâche que j'étais, j'avais trop peur pour lancer le sujet sur mon cadeau.

fugitif au nom de l'amour Where stories live. Discover now