L'envers du décor

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J'étais dans le train pour retrouver la maison dans laquelle j'ai passé l'entièreté de mon enfance.
Mes parents ont divorcés il y a quelques mois maintenant mais je me suis assez bien adapté à ce changement de vie. Ils se sont embrouillés un bon nombre d'années avant cette séparation, ce n'était plus vivable pour aucun d'entre nous. Je souffrais énormément de leurs conflits quotidiens, cela me rendait parfois même malade.

Tout à commencer à prendre de l'ampleur en fin de collège vers mon année de 4 ème. C'est sans doute du au fait que ma maturité à comprendre certaines choses se soit développée. Ma sœur et moi étions au milieu d'un conflit de loyauté constamment. Si nous parlions un peu trop avec notre père, notre mère nous faisait sans aucun mépris remarqué de manière subtile et agaçante sa colère, en claquant les portes, en marmonnant des insultes.
Avec tout le respect que je lui dois, ma mère était un des éléments, si ce n'est pas le plus gros élément, qui semait la terreur et la noirceur au sein de notre famille. Longtemps je me suis posée énormément de questions
sur son comportement que je ne développerai pas plus en détail ici, envers nous.

Mon père et moi parlions couramment de cette ambiance pesante à la maison, nous partagions le même point de vue et au fur et à mesure de nos heures de conversation à ce sujet . Il remarqua avec peine que j'avais une capacité supérieure par rapport à ce qu'on attendait des enfants de mon âge, de comprendre ce genre de désaccord. J'ai commencé par divaguer sur internet en essayant de chercher des réponses aux questions que je posais, je voulais toujours en apprendre plus. J'en suis arrivée à acheter des dizaines de livres sur divers sujets de psychologie. J'éprouvais une réelle soif de connaissance sur le sujet, je m'informais massivement sur les maladies mentales ou sur les pervers narcissiques en particuliers car c'était les thèmes qui m'intéressaient le plus.

Après des heures, des jours, des semaines plongées dans mes livres j'avais comme hypothèse que ma mère possédait des traits semblable à quelqu'un de pervers. Souvent les auteurs appuyaient sur le fait qu'une personne étant sous l'emprise d'un pervers narcissique étaient dans un immense déni, seulement ce n'était pas moi la victime, mais mon père et j'observais ça de manière extérieure tout en voyant et en comprenant la grande douleur de mon père en ne pouvant rien faire.

Une fois de plus ... ( merci au coeur brisé) Onde as histórias ganham vida. Descobre agora