Une fois de plus

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-Oh tiens, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vue, comment vas-tu ?
Je répondis timidement:
-Oui... ça va et toi ?
Nous échangeons un petit instant et il me proposa d'aller manger un bon plat de pâtes fraîche dans son appartement. J'hésitai un court moment avant de lui donner une réponse favorable.

Sur le chemin , je repensais aux mots qu'il m'avait adresser durant la nuit que nous avons partager ensemble, tout résonner dans ma tête comme si cela c'était passer la nuit dernière.
On arriva enfin au seuil de la porte d'entrer, il m'ouvrit celle-ci et me fit un signe de la main pour me laisser avancer en première.
Nous voila au centre de son salon, tout n'était pas vraiment ranger, c'était une grande pièce avec quelques petites plantes en guise de décoration. De vieux meubles qui avaient leurs charmes, la pièce était obscur mais c'était sans doute du à la vieille lampe qui éclairait le séjour d'un teint jaunâtre mais ses détails m'importaient peu, j'étais chez lui, seule. Je lui demandai s'il avait besoin d'aide pour préparer le dîner, il me jeta d'une manière amusante un chiffon et me pria de bien vouloir essuyer la vaisselle. Je remarquai qu'après un certain temps avec lui que je souriais beaucoup et qu'il avait une facilité à me faire rire. Je savourai mon délicieux repas et m'effondra sur son canapé dans les minutes qui suivit, il m'accompagna bien évidemment. Je commençai à le taquiner timidement et il riposta par une vague de chamaille. Je lui supplie d'arrêter en le regardant profondément, nos regards étaient intenses et nos visages proches. Il prit ma tête dans sa main, me fixa, me sourit et m'embrassa.
Je fus agréablement surprise mais je lui faisais confiance, je me laissa porter sur son rythme et ses gestes.

L'homme qui hantait mes pensées venait tout juste de m'embrasser, une partie de moi était heureuse mais l'autre était agacée. Tant de semaines j'ai espéré recevoir de ses nouvelles... Tout nos messages se sont arrêtés du jour au lendemain et ce monsieur pense qu'en un soir seulement je pourrais pardonner la peine qu'il m'a causé.
Quelques minutes plus tard je lui dis :
-J'ai passé un bon moment avec toi mais j'aimerais savoir pourquoi m'as-tu embrassé alors que tu m'avais confié de ne pas vouloir entamer de relation ?

Il fut étonné par ce questionnement et répondit d'une manière creusé :

-A vrai dire je ne sais pas, j'en avais envie. Je ne saurais comment le dire mais quelque chose en moi change quand tu es proche de moi. J'oublie les difficultés que j'endure au quotidien et je me laisse porter par ta vague de bonne humeur. Seulement quand je pense à entamer une relation sérieuse, un grand nombre de doutes surgissent, des petits détails, qui tous assemblés, forment une trop grosse barrière pour espérer le bonheur dans notre fréquentation. Je ne veux pas uniquement m'amuser avec toi, car je sais que tu ne le mérite pas et que tu mérite plutôt un homme sincère qui a l'ambition de construire un avenir sérieux à tes cotés. Quant à moi je suis incapable de satisfaire ce désir, je m'excuse de t'avoir embrassé ce soir je me suis laisser envoûté par mes sentiments.

–Je ne sais quoi te répondre, je trouve ça navrant que tu n'es même pas l'ambition de te lancer dans une relation à cause de tes craintes qui t'encerclent. Si deux personnes le veulent ensemble, elles réussissent.
Le schéma se répète et encore une fois tu m'as fait espérer un avenir à tes cotés alors que tu sais pertinemment que j'éprouve quelque chose de fort envers toi.

Je me levai de son canapé et m'empressa de prendre la porte avant qu'il puisse continuer la conversation que nous étions en train d'avoir. Je rentrai chez moi les yeux humides, il était tard et mon esprit était totalement planeur.
Cette nuit là, il m'était impossible de trouver le sommeil. Il était deux heures du matin quand je commença à lire un vieux bouquin d'Hermann Hess qui s'intitule « le loup des steppes ». Je bouquinais une bonne heure avant que mes yeux ne tombent de fatigue.
A mon réveil, ma première pensée était d'avoir fit un mauvais rêve et que la nuit de hier soir ne s'était certainement jamais passé. Je ne pris pas longtemps à réaliser que celle-ci c'était réellement déroulée en voyant mes bottes et mon manteau jetés sur mon bureau.
Je pris une grande inspiration et resta couchée encore quelques minutes dans mes draps.
J'étais incontestablement excédée de tous ces schémas répétitifs auxquels je n'arrivais pas à échapper. Il en était trop pour moi, cet homme avait peut être vraisemblablement aucune mauvaise intention envers moi mais il était alors fortement maladroit.

Les jours qui ont suivit cette soirée, je me sentis lourde et patraque.

Une fois de plus ... ( merci au coeur brisé) Where stories live. Discover now