Chapitre 8'

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Il me faut une certaine force pour le repousser, oui beaucoup de force. Ses lèvres sur les miennes c'est comme avoir tout ce que l'on veut d'un seul coup sans s'en rendre vraiment compte, comment un baiser peut-il nous faire ressentir cela ? Je n'ai pas le temps de trouver une réponse car le visage de Philippe m'apparaît, je n'ai pas le droit d'aimer ce baiser, je n'ai pas le droit de l'embrasser tout court. Quand je repousse Ian, je sens cette électricité me quitter et cette force aussi mais je décide de ne pas y prêter attention.

-tu ne refais plus jamais ça, dis-je calmement mais fermement en m'écartant le plus de lui. Il faut que j'échappe à son regard.
Ian pousse un soupir et se passe une main dans les cheveux puis se dirige vers la baie vitré pour poser sa tête dessus. Je baisse les yeux sur mes pieds. Je me sens mal à l'aise, j'ai l'impression que quelque chose ne va pas, mais je n'arrive pas à savoir quoi. Je me fais sûrement des idées, Philippe avait raison il m'embrouille l'esprit.

-qu'est ce que tu vas faire de lui ?
Il se retourne et ses sourcils se froncent pendant qu'il m'observe. Il ouvre la bouche une fois puis la referme.

-tu l'as tué, c'est ça ?! M'écrirai-je horrifiée en m'approchant pour le gifler. Il retient ma main avant qu'elle ne s'abatte sur sa joue et un sourire s'étire sur son visage.

-je suis ravie que ce sort n'est pas enlevé ta fougue, dit-il d'une voie extrêmement douce avant d'embrasser le creux de mon poignet. Un frisson parcours tout mon bras et je l'arrache aussitôt de son emprise.

-quel sort ?

-tu ne sembles pas au courant mais ton cher bien aimé t'a forcé à l'aimer grâce à un sort. Mais tu ne vas sûrement pas me croire.

Évidement que je ne le crois pas, j'ai toute ma tête.

-aucun sort ne m'a ensorcelé, je ne t'aime pas je ne t'ai jamais aimé, je l'aime lui et si cela ne te conviens pas tu peux toujours me laisser partir.

Ian lâche un rire sec et se dirige vers une armoire, quelques secondes plus tard je me reçois quelques choses sur la tête. Je reconnais aussitôt ma veste en coton blanc que j'ai acheté quelques mois plutôt avec ma meilleure amie.

-qu'est ce que tu fais avec ça ? Demandai-je. Il lève les yeux au ciel.

-c'est toi qui l'a rangé dans ce placard il y a quelques temps tu...bon peu importe enfile la, nous sortons.

J'écarquille les yeux devant son ton si calme alors que je l'insulte depuis qu'il m'a enlevé.

-pour aller où ?

Il soupire,

-pour une fois s'il te plait écoute moi, si j'avais voulu te faire du mal je l'aurai fais. Je veux juste te prouver que je ne te mens pas alors laisse moi une journée. Une seule d'accord ?

Son ton est calme mais je vois qu'il me supplie, je ne peux que le croire en voyant ses yeux bleus me dévisager avec insistance. Sans le lâcher du regard j'enfile ma veste et un vrai sourire se dessine sur son visage. Philippe m'aurait-il menti ? J'ai du mal à croire que Ian m'ait fait un jour du mal, il est plutôt...charmant. Malgré ces nouvelles révélations, je décide de rester sur mes gardes, mais je lui rend son sourire et attrape la main qu'il me tend.

-très bien, une journée.

Ian m'a demandé de fermer les yeux et m'a prise dans ses bras c'est ainsi que je me suis retrouvée sur le bord d'une colline. En regardant en bas on peut voir les vagues s'écraser avec fracas sur la pierre, je ne peux m'empêcher de penser que Ian va m'y pousser mais quand il me tire le bras pour m'éloigner un peu mon angoisse s'envole. Tandis que je respire l'air pure, il étant un drap bleu sur le sol et y étale un pique-nique que je n'avais même pas remarqué. Il me fait ensuite signe de le rejoindre et je m'installe à côté de lui, en y repensant je n'ai pas mangé depuis deux jours.

The Drugs of the vampire ( En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant