Chapitre 7

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Je sortis de la chambre de Trisna vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise en soie verte. Trisna m'a proposé toute les robes qu'elle avait mais aujourd'hui je ne voulait pas mettre ces corsets inconfortables. Non, ce soir je voulais connaitre le semblant de liberté qu'on ressent dans ces chemises fines et fluides et dans ces pantalons confortables.

En sortant je tombait sur Vanivi qui semblait attendre quelque chose sur le palier. Elle leva la tête vers moi et me regarda de haut en bas. Ses cheveux noisettes étaient relevé en un joli chignon lâche pour mettre en valeur sa somptueuse chemise bleu nuit couverte d'étoiles dorées.

"Tu es magnifique, murmura-t-elle en continuant de m'observer.

-Je te retourne le compliment, répondis-je en lui souriant."

Elle s'approcha et ouvrit la bouche comme pour m'annoncer quelque chose. Mais elle ne dit rien, elle se retourna vers la fenêtre et contempla le ciel nocturne. Je m'approchai curieuse.

"Pourquoi, commença-t-elle, pourquoi nous fais-tu confiance alors qu'on pourrait très bien te tendre un piège.

-Parce que vous ne pourrez jamais me faire plus de mal que lui ne m'en a fait."

Elle tourna son regards larmoyant vers moi.

"Que t'a-t-il fait, demanda-t-elle, je ne veux pas seulement les on dit je veux toute ton histoire."

Je réfléchis un instant.

-Il m'a enlevée quand j'étais enfant et a tué toute ma famille. De mes huit ans à mes treize ans j'ai été enfermée dans un des sous-sol du château. Quand à mes treize j'ai eu mes première saignées, on m'a présentée au roi et il m'a choisit comme femme. C'était la première fois depuis cinq ans que je sortais voir le jour et ce jour là j'ai appris que j'allais me marier à l'assassin de ma famille, je refoulais les sanglots dans ma gorge. et maintenant ça fais six ans que je supporte la torture et le viole chaque jour. Voilà, tu sais maintenant, dis-je en me tournant vers elle."

Elle tremblait comme une feuille en fixant la cicatrice sur mes clavicules. Celle-ci datait de mon enlèvement et malgré tout mes efforts pour l'atténuer, elle était toujours là. En symbole de ma faiblesse et de mon enfance perdue. Vanivi tendit la main et recouvrit la meurtrissure.

"Et tu es toujours debout, susurra-t-elle, qu'est-ce qui t'a fait tenir?

-Mon peuple, l'espoir de revoir mes terres, mon peuples, mon village. C'est l'espoir de retourner sur les terres Rivéliennes qui m'a fait tenir."

Elle me prit dans ses bras.

"Je veillerai que tu puisses y retourner, je veillerai à ce qu'on ne te fasse plus souffrir je te le promet."

Je lui rendit son étreinte. Personne ne pouvait tenir une telle promesse face au roi. Personne.

Trisna sortit de sa chambre vêtue d'une ravissant robe noire. L'étoffe suivait merveilleusement bien ses courbes et faisait ressortir ses jolis yeux dorés. Ses longs cheveux bouclés étaient relevés en une queue de cheval qui descendait jusqu'au milieu de son dos. Elle tourna sur elle même pour nous montrer le dos nue de sa robe.

"Mais quelle déesse, cria Vanivi en me lâchant.

-Et oui mesdames c'est ce qu'on appelle la perfection, plaisanta Trisna."

Je rigolai en la serrant dans mes bras. Puis nous descendîmes dans un des petits salon au redéchaussé. La pièce était meublées de deux méridiennes en velours vert ainsi que de deux fauteuils assortis. Une table basse en ébène était disposé au centre de cet ensemble. Estephan était assis sur l'un des fauteuils et sirotait un verre d'un liquide ambre. Il releva les yeux vers nous quand nous entrions dans la salle.

Au Prix De La LibertéWhere stories live. Discover now