Chapitre 11

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J'entrevis le soleil à peine levant dans le ciel encore sombre à travers la fenêtre de la chambre alors que j'émergeais doucement. Une fatigue écrasante réduisait mon envie de me lever à néant. Le silence dans l'auberge m'indiqua que les autres, eux aussi, dormaient encore ou préféraient du moins rester tranquillement dans leur chambre. La soirée d'hier soir avait été épuisante, nous n'avions pas pu baisser nos gardes mis à part à l'auberge quand nous étions rentrés. Nous avions bu un dernier verre, ris et Erove avait fini par être porté par Amric et Estephan dans les escaliers tant il avait bu. Rien qu'en me rappelant ces moments, un doux sourire apparut sur mes lèvres. Un autre souvenir me revient en mémoire et mon sourire s'agrandit.

Vanivi entrebâilla la porte délicatement. Son visage s'illumina en me voyant réveillée. Elle se glissa dans la chambre en sautillant joyeusement. Alors que je me redressai contre la tête de lit et la regardai déballer mon sac.

"Que cherches-tu, demandais-je amusée.

-Ça, dit-elle en sortant une robe en lin. Va te laver le temps que je la repasse et ensuite je t'emmènerai dans le plus merveilleux des endroits.

-Mais doù sors tu cette robe, pouffai-je en retirant les couvertures de mes jambes."

Elle s'arrêta dans son élan et me regarda avec un grand sourire complice.

"Il est possible que je lai glissé dans ton sac avant que lon parte sans que tu le vois."

Nous explosâmes de rire toutes les deux.

"Va te laver avant que les autres ne se réveillent, fit-elle en me tirant hors du lit pour me pousser vers la porte."

Seule dans le couloir, un bonheur immense réchauffant mon coeur, je me dirigeais vers la salle de bain en trottinant avec joie.

Après m'être lavée aussi vite que javais pu, je me dirigeai vers ma chambre, enroulée dans une serviette. Vanivi m'attendait, assise sur mon lit, elle se jeta sur moi à peine avais-je passé la porte. Elle maida à bander mes blessures et à enfiler ma robe. Une longue robe en lin blanche fendue sur lavant par un drapé délicat. Quand elle eu fini, elle s'attaqua à mes cheveux, elle glissa dans mes ondulations quelques petites tresses. Puis elle attrapa ma main et me fit tourner sur moi même.

"Qu'est ce que tu es belle, dit-elle excitée."

J'allais lui répondre mais elle m'entraîna dans le couloir en courant. Il me semblait entendre une porte souvrir alors que nous traversâmes la salle de lauberge à grandes enjambées. Alors que jallais attraper mes chaussures, elle continua de me traîner dehors.

"Ça sera plus drôle sans, tu verras, dit-elle en rigolant déjà à moitié."

Et sur ses mots nous nous mîmes à courir, pieds nus, dans les rues du village. Il était encore tôt, peu de gens étaient déjà levés. Seul le soleil nous regardait courir entre ces maisons et illuminait nos pas des ses rayons dorés. Il nous fallu quinze bonne minutes pour sortir du village et arriver au pied dune petite montagne. Sans lâcher ma main, elle ralentit doucement.

"Nivna, je te présente le lieux où jai passé toute mon enfance, fit-elle avec tant de bonheur dans la voix. Cest ma deuxième maison."

Je souris tendrement, une chaleur immense me remplit le cur en pensant quelle mavait emmené ici. Dans cet endroit où elle avait dû se réfugier quand elle avait besoin de se couper du monde. Elle savança dans un petit chemin caillouteux.

"Viens, on est pas encore tout à fait à mon endroit préféré."

Je repris sa main tendue et nous marchâmes le long du chemin tout en faisant attention de ne pas glisser sur les rochers. Nous rigolions tellement, javais l'impression dêtre au meilleur endroit sur toute cette terre. Juste elle et moi, à rire tel deux imbéciles en se baladant en pleine nature. Sétait comme si aucun homme nétait jamais venue piétiner cette nature sauvage, comme si nous étions les deux premières personnes à découvrir ce petit morceau de vie. Nous arrivâmes en haut de limmense rochers. Depuis là nous pouvions admirer le lever du soleil. Je mapprochai du bord en soupirant. Je me sentais libre alors que le courant dair soufflai sur mon visage. Vanivi,qui se trouvait légèrement en contrebas, enroula ses bras autour de ma taille et appuya sa tempe contre ma hanche. Je me sentais bien, libre, aimée. Tout simplement vivante.

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