Moi : Oui.

Zahra : Oh Sabah! Je suis tellement désolée pour toi 😢.

Moi : Mais non, ne pleure pas. Ce n'est rien.

Zahra : Ça me brise le cœur 😢, désolée, moi je suis trop sensible. J'ai aussi perdu mes parents donc je sais ce que tu vis. M'imaginer sans Qasim, c'est impensable pour moi, alors toi qui es toute seule! Ta grand-mère doit tellement te manquer.

Je ne voulais pas pleurer mais le fait qu'elle se souciait de moi, me touchait !

Mes larmes ont coulé sans que je ne le réalise. J'ai tourné la tête, je ne voulais pas qu'elle me voit pleurer.

J'ai essuyé mes larmes puis elle s'est levée et elle est venue prêt de moi et m'a prise dans ses bras.

Comment vous dire qu'à cet instant, j'avais l'impression d'être dans les bras de ma grand-mère. Elle me prenait simplement dans ses bras pour me réconforter mais c'est comme si je soufflais, comme si je pouvais déposer le poids de tout ce que j'ai supporté depuis qu'elle est partie !

Elle me serrait tellement fort. Et dire que c'est une inconnue! J'étais encore plus émue, mes larmes dévalisaient mes joues, je ne contrôlais plus rien. Je réalise que je suis une femme blessée qui guérit encore de ses blessures.

Je pensais aux mots de ma grand-mère.

« Tu as le droit d'être méfiante, d'être sur tes gardes et de ne pas accorder ta confiance au premier venu mais établir des contacts humains, ça fait partie de nous pour notre santé mentale et sentimentale. Une personne constamment seule finit par se sentir vide, perdue et ce n'est pas une vie. »

Ces mots raisonnaient au fond de mon cœur et prenaient tous leurs sens.

Zahra n'est pas de ma famille mais je me sens tellement proche d'elle, c'est fou. Elle me réconforte comme une grande sœur.

Après ça, je me détache de ses bras et je lui dis:

Moi : Je suis désolée, on était censé passer une journée shopping mais je te fais pleurer.

Zahra : Je ne veux plus t'entendre t'excuser! Et c'est ma faute, c'est moi qui t'ai fait pleurer. Aller, essuie moi tes larmes, désormais tu n'es plus seule, je serai ton amie que tu le veuilles ou non !

Moi : Merci 🥲.

Zahra : Tu n'as pas à me remercier pour ça. Arrête de pleurer, je vais m'y mettre de nouveau.

Moi : Ça signifie tellement pour moi. Je suis de nature naïve, quand j'accorde ma confiance, je l'accorde à 100%. J'ai beau dire que je vais changer ce côté de moi mais je ne le peux pas; avec moi c'est tout ou rien, soit je fais confiance soit pas du tout. Et t'es la première personne en qui j'ai totalement confiance. Le dire et le réaliser c'est beaucoup pour moi. Tu dois te dire que je fais confiance tôt et qu'on ne s'est pas trop parlé mais pour moi c'est suffisant. Voilà comment je suis! Je n'ai plus envie d'être la Sabah renfermée, c'est lourd et fatiguant d'être consentement sur ses gardes. Si j'ai au moins une amie, ça me suffit; j'espère faire les bons choix en tout cas .

Zahra : Écoute, je n'ai qu'une seule chose à te dire: seule les actes le prouveront si je suis une amie fiable.

Moi : Au fond de moi, je veux y croire donc je suis sûre que tu es une amie fiable.

Zahra : Merci pour tes compliments, t'es trop mignonne. C'est trop d'honneur.

Moi : Ce n'est que la vérité.

Zahra :  Aller, ne pleure plus.

Moi : Oui, ça reste entre nous.

Zahra : Tu n'as même pas besoin de me le dire; maintenant je te comprends mieux !

Sabah « La lumière de mon obscurité »  Where stories live. Discover now