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POV T/P

   Je suis dans la chambre de Eddie, assise à son chevet en lui tenant la main. Les médecins ont dit qu'il devrait se réveiller d'ici une semaine. J'ai beau savoir ça, j'ai quand-même l'impression de l'avoir perdu. Je ne peux empêcher mes larmes de couler mais, quand j'entends la porte s'ouvrir, je m'essuis le visage et me contient du mieux que je peux. Je me retourne et vois les autres. Ils sont tous là. Quand je vois Max, je la prend dans mes bras, soulagée qu'elle n'ait rien. Ils me racontent un peu ce qu'il s'est passé et Vecna est mort. C'est une bonne nouvelle mais je n'arrive pas à m'en réjouir, trop préoccupée par mon copain que je n'ai même pas été foutue de sauver. Ils partent presque tous après une heure sauf Steve et Dustin.

Dustin : Tu sais, tu n'as pas à t'en vouloir. Tu as réagis rapidement et intelligemment, si tu n'avais pas fait ça, il serait mort à l'heure qu'il est.

   Il part après avoir dit ça, il me lance un dernier regard, triste et compatissant.

Steve : Il a raison, t'as fait ce qu'il fallait dés le départ.

- Non Steve, pas dés le départ. Si je ne lui avais pas révéler l'existence de ce monde de merde il ne serait pas à l'hôpital en ce moment. Il ne se serait pas sacrifier pour sauver cette putain de ville.

Steve : Il est encore en vie, il dort juste si j'ai bien compris.

- Mais imagine que finalement il ne se réveille pas ? Qu'est-ce que je ferai sans lui ? Je l'aime bordel, c'est l'amour de ma vie, je pourrais pas continuer s'il n'est pas à mes côtés.

Steve : Il reviendra, il t'aime trop pour partir.

   Il me prend dans ses bras et mes larmes recommencent à couler. Finalement, Steve part à son tour pour ne pas faire attendre celui qui le reconduit chez lui. Je prend la main de Eddie dans la mienne et pose un léger baiser dessus quand la porte se réouvre.

Infirmière : Mademoiselle, l'heure des visites est terminée, vous pourrez revenir demain.

   Je hoche la tête, pose mes lèvres sur le front de mon copain, lui dis que je l'aime, même s'il ne m'entends pas et je pars.

   Je suis seule dans notre chambre, je n'ai pas encore pu prévenir Wayne pour Eddie. Je lui dirai dés qu'il rentre. J'enlève mon gilet quand la douleur à mon bras revient. Je le regarde, il est dans un sale état. Dans la salle de bain, je prends du désinfectant et un bandage que je mets du mieux que je le peux. Je retourne dans la chambre et m'allonge, essayant de dormir. Je me tourne et me retourne sans arriver ne serait-ce qu'à somnoler. L'odeur de Eddie est partout, faisant redoubler les larmes qui n'ont pas cesser de couler. Je m'en veux tellement. Ne sachant pas quoi faire, je prend mon sac et en sort la lettre que j'avais trouver dans le tiroir de mon père, le jour où j'ai trouver ce portail de malheur. J'en sors deux feuilles, les deux sont écrites par deux écritures différentes.

"Bonjour T/P, je ne sais pas quand tu liras ceci ni si tu te rappelles de moi mais, c'est ta maman. J'aurai aimé te voir grandir, être là pour ton premier amour, ton premier coeur brisé, tes premières indispositions féminine. J'aurai aimé que tu ai une mère. Malheureusement, la maladie m'a rattraper mais, je te rassure, ce n'était pas héréditaire. J'espère que ton père prend soin de toi et qu'il réussit à se contrôler. Je sais que, même s'il fait des erreurs, c'est un bon père dans le fond.

Je t'aime ma chérie et je t'aimerai toujours, ta maman."

   Je me sens triste de lire ça parce que, non maman, il n'a pas été un père et il ne pourra jamais se rattraper étant donné qu'il t'a rejoint. J'aurai aimé que tu sois là aussi, la vie aurait été plus belle. Je prend la deuxième lettre.

"Bonjour T/P, si tu lis ça c'est que tu as pu accéder à mon tiroir ce qui veut dire que je ne suis plus là. J'ai été le pire père du monde et j'en ai pris conscience récemment. Si j'avais eu plus de temps, j'aurai essayer de recoller les morceaux. Avec des "si", on peut refaire le monde.
J'ai perdu le droit de t'appeler ma fille le jour où j'ai commencer à te frapper mais j'espère que tu voudras toujours m'appeler papa. Rien ne pourra excuser ce que je t'ai fait subir mais je m'excuse quand-même.

Malgré tout, je t'aime et j'espère que c'est réciproque au moins à un pourcent, même si je ne le mérite pas. "

   Je ne sais pas trop quoi dire, la tristesse monte de plus en plus et des larmes tachent le papier que je range en vitesse, par peur de les abimer plus que ça. Je pleures à chaude larme, je ne me retient plus. Pourquoi tout est si dur ? Qu'est-ce que j'ai fait à ce putain d'univers pour mérité ça ?! Je n'en peut plus, tout est si dur, est-ce que je vais m'en remettre un jour ? Est-ce que je serai heureuse un jour ? Est-ce que j'aurai enfin la paix un jour ? Je pleure, je cris, je hurle, je m'en fous que les autres entendent, je m'en fous de les réveiller. J'ai besoin de sortir cette peine qui me ronge au plus profond de mon être.

   Je ne sais pas combien de temps est passé mais, plus aucune larmes ne coulent et plus aucun son ne sort de ma bouche. Personne n'est venu voir ce qu'il se passait et tant mieux. Qu'est-ce que j'aurai pu dire ? "Ma vie est juste un gros tas de merde et il fallait que j'extériorise parce que j'ai causé les mots de la personne qui illumine mon existence ? J'entend la porte s'ouvrir, je regarde l'heure : cinq heure quarante-sept. Je sors de la chambre et vois Wayne prendre quelque chose dans le frigo.

- Bonjour Wayne, dis-je d'une voix faible.

Wayne : Bonjour T/P, qu'est-ce tu fais debout à cette heure-ci ? Ça va pas ?

- Je dois vous dire quelque chose, vous pouvez vous asseoir s'il voit plait ?

   Il me regarde, inquiet, et part vers le fauteuil sur lequel je m'assois à mon tour.

- Il y a eu un accident là tantôt, ça reste très flou dans ma tête donc je ne pourrais vous en dire plus mais, Eddie est à l'hôpital. Il a perdu beaucoup de sang, les médecins disent qu'il se réveillera dans une semaine normalement. Je l'ai emmener le plus vite possible mais ce n'étais pas assez, je suis terriblement désolée.

Wayne : Ne t'excuse pas, tu n'y es pour rien, merci de me l'avoir dit et de l'avoir emmener à l'hôpital, je t'en suis reconnaissant. J'irai le voir à la première heure demain, je suppose que tu viendras ?

- Oui, les visites commencent à huit heure trente. Il reste à peu près trois heure avant de pouvoir y aller, vous feriez mieux d'aller dormir un peu.

Wayne : Tu as raison, merci T/P, tu ferais mieux d'aller dormir aussi, bonne nuit.

- Bonne nuit.

   Je m'en veux tellement de lui avoir mentit mais je ne pouvais pas lui dire pour le monde à l'envers. Si seulement il savait, il ne dirait pas que je n'ai pas besoin de m'excuser parce que, tout ça, c'est ma faute. Je retourne dans la chambre et m'allonge dans le lit, fixant le plafond pendant trois heures.

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He Saved Her (EddiexReader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant