Une fois Harry installé confortablement, ses larmes ayant cessé de couler, Louis avait trouvé le moyen de lui faire sentir que c'était l'endroit le plus sûr du monde entier. Alors qu'il tenait sa tête sur ses genoux. Ils étaient tous les deux étendus sur le sable, sans se soucier du monde.

En fait, il gloussait maintenant quand Louis a appelé ses cicatrices, des vagues de vieux temps tristes, et les a qualifiées de jolies. Harry ne les a jamais vues comme étant jolies. Il aimait les dissimuler. Mais Louis avait embrassé ses cicatrices tellement de fois maintenant, qu'il pensait que peut-être il avait eu tort de les cacher au départ. Et s'il devait gagner des baisers, il pouvait aussi bien le laisser faire.

Louis le tient dans ses bras, ébloui par sa beauté, ses magnifiques boucles s'étalant sur ses genoux comme des millions de rubans.

Harry rougit. "Un ange ? Où ?"

Louis a pris son visage dans ses mains et Harry l'a regardé. Sur mes genoux. Il me regarde avec de grands yeux verts pleins de vie, des yeux dans lesquels j'ai envie de me noyer...

Harry glousse à nouveau. - "Merci, vous n'êtes pas mal non plus monsieur." - Après un court silence, il reprend la parole. - "Alors... tu es prêt, c'est ton tour."

"Sache juste ceci avant que je commence. Personne ne connaît cette histoire en détail, tu seras le premier à entendre ma confession !"

Harry a eu quelques frissons le long de sa colonne vertébrale. - "Bien sûr. Compris."

Louis a pris une grande inspiration et a commencé.- "Ma vie n'est pas trop à mettre en avant. J'ai été élevé par une famille avec beaucoup d'enfants, des parents bâtons, donc faire son coming out était hors des catégories d'options. Au fil des ans, tout ce que je voulais, c'était de grandir en tant que personne. Mais tout ce qu'on m'a enseigné comme DROIT était d'obtenir un diplôme, d'avoir un emploi, une maison, une femme, d'avoir une famille, d'avoir des enfants et de laisser le cercle se poursuivre indéfiniment... J'ai longtemps cru à ce cercle. J'ai essayé d'oublier mes préférences. J'ai essayé d'oublier mes sentiments, j'ai essayé de laver mes propres couleurs, en me faisant dire que c'était un péché..."

"Non Louis... Ce n'est pas le cas ! Etre toi est le seul droit !" -Harry a dit doucement en lui prenant le visage.

"Je sais... mais c'est ce qu'ils m'ont appris. Alors j'ai fait tout ça, j'ai eu un diplôme, j'ai trouvé un travail, j'ai gagné de l'argent pour me nourrir, j'ai eu une maison, j'ai même eu une petite amie... mais quelque chose me manquait toujours à l'intérieur... une énorme partie de moi sentait que ce n'était plus mon corps, chaque nuit, par chaque baiser qu'elle me donnait, j'avais l'impression de me perdre... mais je ne l'acceptais pas jusqu'à ce que..."

"Shhhh, prends ton temps mon amour." -Harry a chuchoté en embrassant sa main.

"L'année dernière après mon anniversaire, le 25 décembre. Un appel téléphonique... de mon ami le plus cher a tout changé. Il était toujours joyeux, toujours heureux, toujours avec un sourire, il avait de grands yeux de biche marron, tout comme ses cheveux. Il était mon meilleur ami, le meilleur de tout. Mais cette nuit-là, quand il m'a appelé, il sanglotait, je pouvais voir qu'il avait recommencé à boire, pas au point d'être ivre, mais il avait bu suffisamment pour m'appeler si tard. Je savais que quelque chose n'allait pas, comme si quelque chose était fait... parti. Ses mots sonnaient comme des échos, sa voix tremblait comme des feuilles après une tempête. Je savais que tout allait mal se terminer... mais pas à ce point... Il est mort. Sur ce pont, à Manchester. Le pont où lui et moi allions toujours quand nous étions ivres ou tristes. Il s'est noyé au fond de cette rivière que nous avons regardé tant de fois passer devant nos yeux. J'étais encore au téléphone quand il a sauté..." - Il a laissé couler ses larmes.

summertime sadness [L.S] (french translation)Where stories live. Discover now