Une Amitié Impossible - Eddie Munson

CHAPITRE VINGT-SIX | DIPLÔME

"Nothing ever lasts forever
Everybody wants to rule the world"
Everybody Wants To Rule The World – Tears For Fears

Le mercredi 30 avril 1986
12h00

Ça y est, l'année scolaire touche à sa fin. Cela fait maintenant un mois et trois jours que nous sommes ensemble avec Eddie. Ce mois a été incroyable ! Nous avons travaillé pour qu'il réussisse ses examens, nous sommes allés au cinéma, au restaurant, aux jeux d'arcade. Nous avons loué des DVD chez Family Video. Bref, nous avons passé le mois entier ensemble. Du côté des autres, pleins de choses positives et négatives leur sont arrivées. Nancy et Jonathan se sont séparés. Comme l'avait dit Robin, la flamme entre eux a cessé de brûler. Ils se sont quittés, en bon terme. Maintenant, ils sont bons amis et Jonathan a rencontré une fille au lycée. D'ailleurs, Argyle, Will, Onze et lui ont été réinscrits à Hawkins High. Chez Mike et Onze, tout va bien, pareil pour Dustin et Suzie. Du côté de Lucas, il est très impatient de revoir Max, comme nous tous d'ailleurs. En parlant de Max, sa vue n'a pas été endommagée, mais pour éviter qu'elle force trop sur ses yeux, elle doit porter des lunettes. Au niveau de ses os, ils commencent à se consolider de nouveau. Elle est toujours en fauteuil roulant, mais elle est peut revenir au lycée, le matin seulement, et il y a quelqu'un avec elle pour l'aider à prendre ses cours, même si Lucas lui donne à chaque fois et l'aide pour les devoirs et les examens. J'espère qu'ils vont se remettre ensemble. Trois nouvelles recrues sont arrivées au Club Hellfire : Will, Erica et moi. Nous avons déjà joué deux campagnes incroyables. J'ai même gagné l'une d'entre elles, Eddie était très fier de moi. Depuis un mois, je ne sens plus la présence de Vecna. Je ne sais pas ce qu'il prépare, mais ça ne sent pas bon du tout. Max ne sent plus sa présence non plus. C'est comme s'il n'avait jamais existé. Aujourd'hui, c'est le dernier jour de cours avant la remise des diplômes. Nous sommes tous très stressés, surtout Eddie. J'essaie de le rassurer le plus possible, mais cet homme est, la plupart du temps, pessimiste. Nous sommes actuellement à la cafétéria pour le déjeuner. Notre table est remplie, ce qui étonne les autres élèves. Nous mangeons et discutons de tout et de rien. Quand vient sonner 13h00, Max retourne à l'hôpital et nous autres, nous retournons en cours jusqu'à 15h15. Quand nous finissons les cours, Steve vient nous chercher pour qu'on passe du temps tous ensemble. Nous nous rendons aux jeux d'arcade. Nous adorons tous jouer et se disputer pour la première place, surtout Eddie et Dustin. Avec Nancy, Robin et Steve, nous les observons en buvant des canettes.

— Ils sont puérils, rigole Nancy.
— C'est le mot exact pour les décrire, ajoute Robin.
— Dustin est très mauvais perdant, je ne m'y attendais pas, lance Steve.
— On peut dire la même chose d'Eddie, j'ajoute.
— D'ailleurs, vous deux, ça va ? demande Robin.
— Ça va super, nous restons, la plupart du temps, ensemble.
— Et, les bébés Munson, ils arrivent quand ? crie Robin.

Eddie et Dustin se retournent, l'ayant entendu.

— Quoi ? Robin, tu es sérieuse là ? Crie le plus fort la prochaine fois.
— Pas de soucis, la prochaine fois, je prends un micro, rigole-t-elle.

Je lui donne une petite tape sur l'épaule et cache les yeux avec mes mains. Nancy et Steve sont morts de rire à côté.

— Du coup, tu n'as pas répondu à ma question, relance Robin.
— Non, mais depuis quand ça t'intéresse ?
— Je veux me préparer pour être une tante exemplaire.
— Ah ouais, carrément, je rigole. Sache, en tout cas, que tu as le temps de te préparer.
— Vous n'avez encore rien fait ?
— Robin.
— Quoi ? C'est juste une question, je suis votre fan numéro un, je te rappelle.
— Pffff bon. Non, nous n'avons rien fait.
— Tu n'es pas prête ?
— Pour l'instant, non. Mais le jour viendra. Je souhaite prendre mon temps.
— Tu as bien raison, il faut que tu penses à toi d'abord. Eddie peut attendre.
— C'est même lui qui m'a dit de prendre mon temps et qu'il attendrait.
— Il est complètement amoureux de toi. C'est trop mignon.
— Heureusement qu'il l'est, je rigole.