Chapitre 12

Depuis le début
                                    

- Peut être mais moi je vais t'appeler Kong maintenant. Dit-elle en riant.
- Non! Ne m'appelle pas comme ça s'il te plaît. Fis-je tout en passant une main sur mon visage.

Elle continue de rire aux éclats au point de m'entraîner dans son fou rire.
Je pourrais passer toute la journée avec elle sans jamais me fatiguer, j'aime tout d'elle et cela m'inquiète je commence à tomber amoureux, du moins c'est ce que je crois. Je ne sais pas où tout cela nous mènera, ce que je sais c'est que je suis heureux avec elle.

Point de vue de Christy.

Je regarde Mohamed faire quelques passes de dribbles avec le ballon qu'il a intercepté pendant le match des gamins juste à quelques mètres de nous, il s'y connait bien je dirais.
Je commence à aimer nos rencontres, du peu que je le connais je dirais que c'est quelqu'un de gentil et intelligent avec un esprit ouvert. Je ne m'attendais pas du tout à entendre parler de bagarre venant de lui, je dois dire que ça me déçoit un peu car je n'aurais jamais pensé qu'il pourrait être aussi voyou. Même s'il m'a juré qu'il n'est pas violent n'empêche que j'ai peur de ce genre de chose.

Je me mets à rigoler quand les gamins décident de faire une attaque collective pour pouvoir lui reprendre le ballon. Il se ramène vers moi avec un large sourire un peu essoufflé et au moment de s'asseoir il me donne une bise sur la tempe, je ne m'y attendais pas mais j'aime bien j'avoue.

- Ils t'on bien eu ces enfants. Lui dis-je.
- Ouais ils sont terribles. Dit-il en un souffle saccadé. Ils m'ont presque fait tomber.
- Je m'aurait grave moquer de toi si tu tombait. Fis-je avec un rire réprimé.
- Non! Tu ne feras pas ça. Dit-il en riant.
- Essaie et tu verras. Lâche-je.

Il me regarde me marrer pendant un petit instant puis il prend mon petit sac d'une main et me tend l'autre main me faisant me lever quand j'attrape celle ci.

- Où est-ce que tu m'amène ? Demande-je en perdant presque mon sourire.
- Suis moi, t'inquiète. Dit-il en réponse. On va trouver un endroit un peu plus calme.
- Oah! J'espère qu'on va rester dans le coin. Fis-je inquiète et excité à la fois.

Je n'ose pas imaginer ce qui peut m'arriver si je reste seule avec lui, il peut me faire du mal et s'enfuir.

- Je ne vais pas te décapité donc calme toi. Finit-il par lâché. Je veux rester un peu au calme avec toi.
- Ah! Je vois.

Je me détend un peu, n'empêche que je reste sur mes gardes. On parcourt la petite distance qui nous sépare de la salle de spectacle pour se diriger derrière celle ci, à quelques mètres près d'un acacias on repère un banc sur lequel on prend place.

- Tu vois que la température est bonne ici. Me dit-il.
- Ouais c'est mieux que de l'autre côté. 
- Tu vois maintenant que je ne te voulais aucun mal. Me dit-il avec une étincelle de déception dans le regard.
- Je suis désolé ce n'est pas ce que je voulais dire. Fis-je comme pour justifier mon attitude de tout à l'heure.

Je crois qu'il à bien raison de se sentir frustrer, je lui montre trop que je ne le fait confiance en aucun cas. Mais j'ai un peu raison de ne pas avoir totalement confiance en lui je le connais depuis peu et vu ce que je viens d'apprendre je ferais mieux de rester sur mes gardes.

- Écoute Anna Christy je ne pourrais jamais te faire de mal, tu sais pourquoi ? Me demande-t-il.
- Parce que tu es une bonne personne. Fis-je tête baissée.
- Oui pour ça et aussi parce que je commence à avoir des sentiments pour toi... Dit-il avant de rajouter en me prenant la joue pour me relevé le visage.
... C'est vrai, je ne sais pas comment ni pourquoi mais je sais que je t'aime.

Je reste là à le regarder sans savoir quoi dire, pourquoi tout cela m'arrive ? Je ne suis pas habituée à me retrouver dans ce genre de situation, il faut que je trouve une solution.
Je baisse tout doucement la tête avant d'enlever sa main de mon visage puis je prends mon téléphone que j'avais laissé près de moi sur le banc.

- Eh! Il commence à être tard. Fis-je en lui montrant l'heure sur mon téléphone.
- Boffff ! Il n'est que onze heures.
- Oui mais il faut que je rentre. Dis-je en titubant sur la pointe des pieds.
- Tu ne peux pas rester un peu plus ? Me demande-t-il avec un regard de chien battu.

S'il continue de me regarder comme ça je vais grave culpabilisé, je n'aime pas me sentir comme ça ni même paraître méchante mais là je ne peux pas rester car je n'aime pas la tournure que prend la conversation.

- Ne me regarde pas comme ça. Fis-je désolé.
- S'il te plaît reste un peu. Me dit-il avant d'ajouter. Ne part pas a cause de Dieu.
- C'est d'accord je reste à condition que tu arrêtes de me regarder comme un tirant qui en veut à ta vie. Dis-je.
- C'est compris j'arrête. Fit-il en riant tout bas.

Il retourne sur le banc où il était assis auparavant avant de s'être lever pour me supplier tout à l'heure, avec un sourire qui interprète, je dirais sa victoire. Je me décide de faire pareil en m'asseyant un peu plus loin de lui.

- Tu va te mettre à six cents kilomètres de moi maintenant ? Demande-t-il désenchanté.
- N'exagère pas je ne suis qu'à quelques centimètres. Fis-je.
- Je te veux près de moi. Dit-il en se perçant l'arête du nez.
- Tu ne trouve pas que tu en fais un peu trop. Lui démande-je un peu stupéfaite.
- Non je ne pense pas. Dit-il en réponse avant d'ajouter. Je dirais que c'est normal que je veuille te sentir près de moi, tu es ma femme.
- Quoi!? Fis-je en pouffant de rire.

Qu'est-ce qu'il croit lui? Il se permet de trop rêver c'est sûr, va falloir qu'il arrête de se faire des idées, nous ne sommes que des gamins.

- Oui tu m'as bien entendu. Dit-il en fronçant les sourcils.
- Tu oublies que nous sommes des gamins, je ne suis pas ta femme. Dis-je en insistant sur la dernière phrase.
- Je ne suis pas un gamin j'aurais dix-huit ans dans quelques mois et être ma femme n'est qu'une question de temps. Dit-il, puis il ajoute. Je vais t'épouser et tu seras madame Diomandé Mohamed.
- J'adore ta façon d'expliquer ton rêve. Dis-je en ricanant.
- Oui et mon rêve c'est toi. Fit-il tout doucement.

Je n'aime pas le virage que risque de prendre ce nouveau sujet. Cette histoire de mariage me fait non seulement marré mais me donne une sensation bizarre.

- Écoute Mohamed c'est bien cool tout ça mais j'ai l'impression que tu te précipite trop, on se connait à peine comment tu peux savoir ce que tu ressens pour moi ?
- moi je te connais depuis un bon moment et peut être que je ne sais pas mais je sais que je n'ai jamais ressenti ça.
- comme ça tu me connais depuis un bon moment ! Fis-je un peu étonné.
- Oui j'ai dis que je t'avais vu pour la première fois devant ta classe mais je n'est pas précisé la date. Fit-il avant de continuer. J'ai voulu m'approcher de toi mais j'ai remarqué par ta manière d'être que tu n'es pas pareil aux... Alors j'ai préféré attendre et me renseigner, tu n'imagine pas le max d'infos que j'ai sur toi.
- En gros tu m'as espionné pendant des jours ou des mois juste pour me draguer c'est ça ? Démande-je.
- Je ne te drague plus, tu es déjà ma petite amie. Dit-il aussi rassuré que confiant.
- Laisse moi rire. Fis-je en fronçant les sourcils. Et quand est-ce que j'ai accepté de l'être dit moi?
- Tu ne le dira pas ouvertement mais je sais que je te plaît, je te plaît assez même. Dit-il en insistant sur la dernière phrase.
- Peut-être mais n'empêche que je n'est rien dit encore donc tu te calme parce que je peux vite changer d'avis.
- Ouff! Je suis plus que calme. Fit-il en souriant.

Je n'arrive pas à croire qu'il a réussi à me faire dire ça, c'est vrai qu'il me plaît beaucoup mais il ne faut pas exagérer non plus et puis je ne veux pas précipité les choses au risque de regretter plus tard.
Je ne veux pas entendre Maria me dire tu aurais pu faire attention, en même temps c'est elle même qui m'en encourage.

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