Recueil d'OS mha

TodoDeku - Partie 1

PDV Shoto

Salut Shoto !

Si tu lis cette lettre, c'est que j'ai passé le cap et que j'ai enfin réussi à quitter ce monde. Je suis désolé de t'abandonner de façon aussi brutale, mais je ne supportais plus de vivre. Quel sens ça a de se lever tous les matins pour subir la même chose à chaque fois que j'arrive au lycée ? Dis moi, Shoto, qu'est-ce que j'ai fait de mal pour qu'on me frappe, qu'on m'insulte, qu'on m'humilie et parfois même qu'on me vole ? Dis moi, qu'est-ce qu'il y a de mal à aimer les hommes plutôt que les femmes ? Je ne comprends pas et ne comprendrai jamais, mais ce n'est pas grave.
Tu sais, je pars sans rien regretter, ou presque. Depuis la seconde, donc depuis 3 ans, j'ai de supers amis qui ont toujours été là pour moi. Il y a aussi ma mère que je n'ai jamais assez remerciée pour tout ce qu'elle faisait pour moi. D'ailleurs, tu lui diras pardon de ma part, d'être si égoïste et de partir alors qu'elle a déjà vécu ça quand mon père nous a abandonnés. Mais il faut me comprendre. Quand on se fait martyrisé par son meilleur ami d'enfance pendant près de 10 ans et qu'arrivé au lycée, une fois qu'il a arrêté, d'autres prennent la relève, la vie n'a plus énormément de sens.
Aussi, j'aimerais que tu dises à Ochaco, Tenya et Tsuyu que je m'excuse de partir sans rien leur expliquer, que mes années de lycée ont été les plus belles de ma vie en partie grâce à eux. Tu peux même dire ça à toute la classe, ils ont tous été des amis formidables. Dis à Kacchan que je l'ai pardonné et qu'absolument rien n'est de sa faute. Oui, quand il m'insultait et me frappait ça faisait horriblement mal, mais il y a longtemps que je ne lui en veux plus. Tu diras ensuite aux professeurs, et surtout à All Might, que je suis fier d'avoir été leur élève, qu'ils ont été géniaux.
Et enfin, Shoto, j'aimerais te dire merci à toi. Pendant ces trois années, c'est toi qui m'a permis de ne pas céder à l'appel de la mort, c'est toi qui m'a permis de rester vivant, de garder le sourire, de m'accrocher... Mais voilà. Mon cœur, mon esprit, mon corps, mon âme, tout mon être ne supporte plus ce harcèlement.
Je t'ai dit au début de cette lettre que je ne regrettais presque rien. Et bien pour tout te dire, il n'y a qu'une chose que je regrette. C'est de ne pas avoir eu le courage de venir te voir pour te dire que je t'aime. Parce que oui je t'aime, Shoto Todoroki. J'aime ta voix, tes magnifiques yeux hétérochromes, ton rire, même si on ne l'entend quasiment jamais, tes cheveux bicolores... Je t'aime toi, tout simplement. Peut-être que j'avais peur que tu me rejettes et ne veuilles plus être mon ami. Ou peut-être avais-je juste peur que mes sentiments ne soient pas réciproques. Quoi qu'il en soit, je t'aime et je continuerai de t'aimer dans l'autre monde. Pardonne moi Shoto.

Izuku Midoriya

Je laissais les larmes couler le long de mes joues tandis que je relisais cette lettre pour la énième fois. 10 ans étaient passés depuis ce jour où j'ai découvert cet adieu d'Izuku dans mon casier. 10 ans et je pleure toujours autant. Si seulement j'avais fait plus attention à lui, si seulement j'avais vu ce qu'on lui faisait... Si seulement j'avais réussi à lui dire que je l'aimais moi aussi. J'étais tellement absorbé dans mes pensées que je n'avais pas entendu la porte d'entrée de ma maison s'ouvrir. Je fus tiré de ma transe par quelqu'un qui criait :

-Papa !

J'ai à peine eu le temps de tourner ma tête vers la porte du salon qu'un petit corps se jetait sur moi.

-Coucou Hiroki. Ça va ?

-Oui !s'exclama-t-il en levant ses yeux vers moi. Papa, tu sa... Papa ? Pourquoi tu pleures ?

-Pour rien mon chéri, pour rien, répondis-je en séchant mes larmes. Allez, raconte moi ta journée. Comment ça s'est passé cette rentrée ? Tu as des copains dans ta classe ?

-Ouais ! Il y a Haru, Isamu et Shinji. Et la maîtresse elle est trop gentille !

-C'est super petite étoile. Dis moi, Pa' est là ou il est juste venu te déposer pour aller chercher ton frère ?

-Il est là, on est allé chercher Yukio à la crèche tous les deux.

-Je vois...

-Je t'ai tant manqué que ça ?me taquina une voix.

Je tournai la tête pour voir mon mari un grand sourire collé au visage, notre fils de 1 an et demi dans les bras.

-N'importe quoi, soufflai-je en me levant avec Hiroki accroché à mon cou. Et moi, je t'ai manqué ?

-N'importe quoi...

-Copieur va, souriais-je en m'avançant vers lui.

Je m'arrêtai à son niveau et rapprochai mon visage du sien quand...

-Beurk ! Pas devant moi !s'exclama notre fils aîné.

Je fis un petit rire et le posai par terre tandis qu'il ne cessait de répéter que c'était dégoûtant. J'attendis qu'il soit dans la cuisine avant d'attraper mon homme par les hanches pour l'embrasser tendrement.

-Bonjour mon cœur, me salua-t-il.

-Bonjour mon ange.

Notre deuxième enfant se mit à gazouiller légèrement, signe qu'il en avait marre de ses pères, mais surtout qu'il était fatigué. Je le pris donc dans mes bras pour l'emmener dans sa chambre histoire qu'il se repose un peu. Je passai 5 minutes à côté de lui à le border puis retournai au salon et vis que mon mari n'était plus là. Je suis allé dans la chambre d'Hiroki pour lui demander :

-Où est Pa' ?

-Dehors, au téléphone avec marraine.

-Merci petite étoile.

Je lui embrassai le front, retournai au salon et pris la lettre pour la ranger. Je me suis ensuite affalé sur le canapé et je sentais les larmes monter en repensant à ce jour terrible. Je les laissais couler en silence en murmurant :

-Je suis désolé Izuku...

Bonjour/Bonsoir tout le monde !

Voilà la première partie du TodoDeku, pas très joyeux non plus ce chapitre, mais je vous jure que la suite sera moins triste. J'espère que ça vous a plu et je vous dis à la semaine prochaine pour la partie 2 !