Retour de Vacances

106 6 17
                                    

PDV Draco Malfoy

Rester éveillé la nuit et essayer de ne pas flancher: ce sont les deux seules et uniques choses que je suis capable de fournir actuellement. Tout le reste m'est devenu juste insupportable, je ne suis même plus capable de me lever et de manger, mais pas juste par paresse non, c'était sans doute et malheureusement pour moi bien plus profond que ça.

Je suis devenu comme ça, je ne sais pas ce qui m'arrive. C'est comme si c'était de la fatigue générale, je me réveille et je me lève juste par pure obligation d'aller en cours. Je sais que je pourrais rester au lit sans pour autant dormir pendant des heures, à moins que pleurer soit une occupation digne de ce nom.

Moi, préfet de Serpentard, était entrain de déprimer dans une position si vulnérable que je m'en dégoûtais moi même. J'avais juste l'air d'être un bébé serpent sans défense qui allait se faire écraser par un gros boa ou animal féroce du genre, et ça me débectait. Pourquoi je ne pouvais pas pour une fois m'imposer, dire à haute et intelligible voix que je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'on me fait subir ?

Étaient ils simplement au courant que j'avais été forcé de rejoindre ses rangs ? Non, seuls les Serpentard connaissaient ce que cela pouvait causer comme conséquences psychologiques. Blaise et Pansy en avaient eux mêmes payé le prix bien avant moi, et ces deux idiots n'avaient pas voulu m'en toucher un traitre mot alors que j'étais leur meilleur ami, leur camarade.. leur préfet de maison. Mais non, moi, Draco, je n'avais jamais le droit d'être informé.

Il fallut finalement que ce soit les rayons de soleils du début du jour qui m'extirpent de mon lit, m'éblouissant et m'empêchant encore plus de dormir, même si j'avais su que je n'y serais pas non plus arrivé dans le noir complet. Je marchai alors jusqu'au centre de la salle commune et salua les deux seuls amis que j'avais, ces derniers affichant des mines plutôt inquiètes en me voyant débouler devant eux. Je faisais si peur que ça ? Il était vrai que j'avais gagné une apparence presque squelettique depuis que j'avais commencé à déprimer. Néanmoins je ne pensais pas que c'était si flagrant...

Je sentis Pansy s'approcher de moi pour poser une main sur mon épaule gauche. Pris d'un gros frisson, je reculai sans réellement le vouloir puis fixa la fille en lui lançant un regard noir, comme pour lui signifier qu'elle avait commis une erreur. Il y eut comme un blanc pendant approximativement deux minutes et je me décidai enfin à déguerpir pour aller me réfugier plus loin dans le couloir, honteux d'avoir probablement blessé une des deux personnes avec qui j'étais le plus proche.

- Désolé Pansy, je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi.

Dit moi que tu me détestesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant