Ma vie de Grosse

CHAPITRE XVII

Est ce que j'ai des sentiments pour Yann?
Oui j'en ai.
Est ce que je suis prête pour ce qui va suivre?
Oui je suis prête.
Est ce que je l'aime ?
Je ne sais pas encore, si c'est de l'amour mais je suis prête à essayer.

Je me suis retournée pour le voir.

- je t'apprécie beaucoup Yann, est ce que je ressens des choses pour toi? Oui. Est ce que je t'aime? Je ne sais pas comment qualifier mes sentiments, je préfère être honnête avec toi.

- j'ai des sentiments pour toi Yannède, ce n'est peut être pas le Grand amour comme lorsqu'on est adolescent mais c'est quelque de stable. Je suis convaincue que tu es la femme qui a été faite pour moi, on se complète tellement. Je veux que tu sois la mère de mes enfants, la femme que je trouve lorsque je rentre du boulot, celle qui sera avec moi dans les bons comme les mauvais moments. J'aime la paix et la stabilité que tu m'apportes et j'aime que tu aimes notre fille.

- et maintenant on fait quoi?

- je n'ai plus l'âge de jouer à copain et copine. Je ne veux pas de ça.

- et qu'est ce que tu veux ?

- je veux d'une femme Yannède, je veux d'une épouse, de quelqu'un qui portera mon nom.
Veux- tu être ma femme NGOMA YANNÈDE PATRICK?

- oui je le veux YANN TCHANGO.

Ce n'était pas l'effervescence dans mon cœur, oui j'étais heureuse, mais ce qui m'a surtout marqué, c'est la paix que j'ai ressenti en lui disant oui. Je n'avais pas de doutes, j'étais paix, avec moi, mes sentiments, avec mon corps, tout était aligné.
Et je compris que les plus belles choses se font dans la simplicité. Il suffit juste d'avoir la paix du cœur. C'est le seul moyen de savoir qu'on est sur le bon chemin.

Je lui ai souri et il en a fait de même.
On s'est donné un chaste baiser qu'il a interrompu.

- on va faire les choses d'en l'ordre d'accord ?

J'ai hoché la tête

- d'abord le mariage ensuite les bisous.

J'ai ri, j'ai trouvé quelqu'un de plus vieux jeu que moi. Et j'aime ça. Quelqu'un qui respecte les règles.
Qui ne me pousse pas à prouver que je l'aime mais qui sait voir entre les lignes, les gestes du quotidien que l'amour est là.

On s'est câliné, sans aller plus loin.
Et on a dormi dans les bras l'un de l'autre.

- maman , maman, papa, papa

C'est Noémie qui nous réveille, il fait nuit dehors, je peux le voir depuis la fenêtre de la chambre.

- oui chérie

- j'ai faim

Je souris, comme son père en fait. Le fruit ne tombe pas bien loin de l'arbre.

- moi aussi j'entends derrière moi.

- des ventres sur pattes. Allez, venez , vous allez prendre le goûter vu qu'on a raté l'heure. Je vous le permet aujourd'hui.

On est tous sortie de la chambre pour la cuisine, j'ai fait sortir les crêpes que j'ai fait le matin avec mon apprenti et le reste de yaourt fait maison.
J'ai pris le gâteau à l'orange et j'ai tout disposé dans un grand plateau.

- on va manger au salon

- mais le tapis?

- je vous donne la permission pour aujourd'hui.
Voilà père et fille qui sautent de joie Parcequ'ils ont eu la permission de manger au salon.
Pfff un immature ce type.

- prends des tasses stp

j'ai tout déposé sur la tablette et on a mangé en se racontant des blagues. Du gros n'importe quoi. Mais voir le sourire sur le visage de chacun, savoir que c'est moi qui participe à la création de ce bonheur, ça m'a remplie de joie.
Donc c'est ça avoir une famille ?
J'aime beaucoup.