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   Chūya emmitouflé dans une couette faisant quasiment le triple de sa taille, tasse de vin chaud entre les mains (car oui même malade l'alcool est l'unique boisson qu'il daigne boire) n'a jamais autant maudit l'hiver.

Déjà que cette saison ne l'inspire guère en temps normal, honnêtement l'effet magique de Noël ne le touche absolument pas. Il n'a jamais en effet, crut en ce genre de choses, la vie ne lui ayant pas permis de connaître cela. Et puis, il trouve cela débile toutes ces fêtes de fin d'année.

Si déjà les journées lui paraissaient interminables ces temps ci, attraper froid ne l'aide pas mieux à apprécier le fait d'être cloîtré chez lui, congelé.

Il soupira. Il aurait vraiment dû acheter un appartement mieux isolé, celui ci ayant les murs aussi fin que du papier selon son ressenti.

Il toussa encore, sa gorge lui brûlait tellement.

Il eut alors tout juste la force d'attraper son téléphone et de pianoter un message à Akutagawa lui demandant de lui apporter du sirop ou il ne sait quel remède contre son état actuel.

Seulement, il ne compris plus rien lorsque qu'il aperçut la frimousse familière de son ancien partenaire passer aisément le seuil de sa porte.

- Oh non...
- Je sais que tu es ravi de me voir, limace.

Dazai un grand sac en plastique transparent dans les mains, posa celui ci sur la table basse et se planta tout fier devant son ancien partenaire.

- Bordel, qu'est ce que tu fous ici.
- Je viens m'occuper de toi.
- C'est quoi encore cette histoire, toi t'occuper de moi, même pas en rêve je vais très bien.
- Tu as l'air au meilleur de ta forme en effet. Se moquait le brun.

Chūya saisit par un élan de fierté peut-être un peu trop sur-dimensionné se mit debout d'un coup, ce qui lui procura la sensation d'un choc dans tout le corps. Mais il mit de côté son irrésistible envie de s'écrouler et oublia à quel point il tremblait à cause du froid, pour dégager Dazai de son appartement.

Enfin, tenter de le dégager. Il le poussa mais ce dernier ne souhaitait en rien s'en aller. Et honnêtement il avait perdu tout sa force habituelle alors cela n'eut aucun effet. C'était vain à son plus grand damn.

- Chuchu tu devrais te rassoir tu n'arriverais même pas à soulever une feuille de papier.
- Je t'ai dit que j'allais très bien. Dit il en total paradoxe avec son mal de tête, ses jambes tremblantes, et son corps glacé.

- Oui et c'est pour ça que tu as demandé à Akutagawa des médicaments, parce que tu es incapable de mettre un pied dehors ? Fit il, d'un ton plus tendre, comme si il cherchait à lui montrer tout la sincérité de sa venue, bien qu'il y'avait un peu d'ironie dans sa phrase.
- Il t'as prévenu ?
- Pas eu besoin. J'étais avec lui quand il t'a envoyé un message.
- Comment ça avec lui ?
- Aurais tu oublié la réunion gouvernemental qui a lieu aujourd'hui, toute la journée ?
- Oh...

Il avait totalement zappé ce détail mais une autre information lui vint à l'esprit: si Dazai s'est porté volontaire pour lui apporter les médicaments ce n'était que dans le but d'échapper à cette réunion. Il n'est donc toujours qu'un moyen de s'amuser à ces yeux, effectivement il ne l'as pas fait pour lui, il est bel et bien le même égoïste qu'avant.

- Tu peux partir maintenant, pas besoin de rester. Tu crois que j'ai pas compris ton putain de manège ? Dazai, on a été coéquipier, je te le rappel au cas où que tu ne l'ai oublié. Tu voulais juste une excuse pour te barrer, je me demande même comment Fukuzawa a pu accepter un tel prétexte.

Dazai ne voulait en réalité aucunement profiter de cette excuse pour sécher cette journée. Certes passer des heures à écouter des gens parler, ne lui influait aucune envie, surtout si sa limace n'était pas là, mais le savoir malade, lui a fait mal au cœur. Il n'aime pas que son Chūya ne se porte pas bien et cette pensée l'a poussé à se charger de ce que le mafieu avait initialement demandé à Akutagawa - lequel n'avait même pas eu le temps de dire quoique ce soit, tant Dazai était déjà parti. Le fait même qu'il lise ce message n'était dû qu'à l'indiscretion d'un Dazai qui voyant le nom Chūya comme envoyeur avait piqué son téléphone.

𝘖𝘚 𝘚𝘖𝘜𝘒𝘖𝘒𝘜 ( 𝘗𝘈𝘙𝘛𝘐𝘌 2 )Onde histórias criam vida. Descubra agora