| 35 |Partie I

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- Mori qui nous demande à une heure pareille, ça n'augure rien de bon. Râla Chūya en toisant son partenaire qui paraissait bien trop souriant et angélique pour que ce ne sois pas fait pour l'agacer.
- Il a peut être enfin décider de me trouver un coéquipier... de taille ?

Comme toujours, les piques de Dazai faisait effet, et ce, bien rapidement. Le roux tenta de lui asséner un joli coup, mais à son plus grand malheur, celui ci se trouva intercepté par cette grande tige de suicidaire, le visage encore plus souriant qu'auparavant. L'air de le narguer en silence.

Chūya soupira toute sa frustration, et se contenta de tracer jusqu'au bureau de leur patron. Il n'avait pas la tête à répliquer. D'ailleurs ces temps ci, il n'avait la tête à rien. Tout s'emmêlait dans son esprit, surtout et principalement lorsque cela concernait Dazai. D'ordinaire, se chamailler comme chien et chat avec lui, lui convient et même si il n'arrive jamais à lui clouer le bec, lui procure le plus grand bien. C'est comme une petite routine, se disputer, se battre comme des enfants de 4 ans n'arrivant toujours pas à se supporter, mais le tout sans jamais dépasser les limites et réussir brillament chaque mission ensemble. Être fait l'un pour l'autre, qu'ils le veuillent ou non. Sans avoir d'autre choix, être irrémédiablement liés.

Seulement, une sensation jusqu'à présent inconnu se fourmille en lui, et son cerveau s'encombre de mille et une questions. Auxquelles il ne trouve jamais de réponses concrètes ou même d'explications un tant soit peu raisonnables. Chaque gestes de Dazai peut lui donner le tournis, son odeur vint à lui manquer et l'inquiétude de le voir réussir son suicide qu'il désir tant, s'accroît à mesure que les jours passent.

Et clamer haut et fort qu'il aimerait le voir mort, ne lui procure plus l'exaltation d'avant.

Il attendit tout de même que ce bougre de Dazai daigne atteindre le seuil de la porte pour s'élancer à toquer à celle ci. L'air exaspéré, et une envie bien présente de lui tordre le cou.

Ils saluent Mori, s'inclinant poliment. Le roux tenant fermement son fidèle chapeau contre son torse. Lorsqu'il releva la tête, il aperçut une silhouette inconnue -  à laquelle il n'avait pas réellement prêté attention en entrant.

- Si je vous ait convoqué, c'est pour vous présenter Ryo Kuma, il vient tout juste de rejoindre nos rangs.

Il avait vraisemblablement environ leur âge, ses cheveux se voulait mauves, mi longs. Son apparence était soignée, il était sied d'une chemise à peine échancrée noire, et présentait bien. Il avait l'allure d'un jeune tout juste à la fleur de l'âge, il était presque en décalage avec la situation, effectivement son apparence détonnait avec le cadre bien sombre qu'il rejoignait.

Il exposa  un sourire étrange qui fit presque rendre Chūya écarlate.

Dazai ne manqua pas de remarquer ces légères rougeurs, il le connaissait tellement par cœur en même temps, que cela ne pu lui échapper. Il porta ensuite son attention sur le petit nouveau, il le détailla de haut en bas, l'air suspicieux.

- Je vous charge de le former.
- Bien. Il s'inclina tandis que Dazai en avait perdu son sourire.

~

Le lendemain.

- Tu as bien dormi ? Demanda Chūya en se servant une tasse de café bien noir.
- Honnêtement, j'ai eu du mal à fermer l'œil, je me sentais un peu anxieux. Lui répondit Ryo en passant une main dans ses cheveux.

Dazai qui revassait sur un canapé non loin, entendit leur discussion qui se voulait pourtant totalement banale mais qui le rendit dingue. Chūya ne lui demande jamais à lui si il a bien dormit. Il tenta de chasser ce goût amer, et ferma les yeux.

𝘖𝘚 𝘚𝘖𝘜𝘒𝘖𝘒𝘜 ( 𝘗𝘈𝘙𝘛𝘐𝘌 2 )Where stories live. Discover now