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Driiiing.

La sonnerie stridente de l'appartement résonna à nouveau, commencant à chauffer considérablement les oreilles du propriétaire.

- Je jure que si c'est encore un gosse qui veut des bonbons, gosse ou pas gosse je ne me retiendrais pas. Ronchonne Chūya en se levant du canapé.

En même temps, qui serait assez fou pour penser possible une soirée paisible un soir d'halloween ? Apparement il n'y a que lui pour y croire. Revenant d'une longue mission à l'autre bout du globe, il pensait naïvement pouvoir s'écrouler dans son fidèle canapé, bouteille en main, devant une émission bancale. Histoire de souffler de toute la pression des derniers jours. Seulement, il n'arrête pas de faire des allers-retours entre son sofa et l'entrée pour ouvrir à des petits monstres qui lui crie sans même dire bonjour : " Des bonbons ou un sort ? ".

Il soupira et ouvrit brutalement la porte. À l'autre bout une jeune fille déguisé en sorcière se tenait fièrement, Chūya souffla de nouveau avant de prendre la parole.

- Je suis à court de bonbons, ce sera un sort petite. Anticipa t'il, ne lui laissant pas le temps de poser la question fatidique qu'il connaît par cœur.

Il s'était forcé à baisser le ton, à se retenir de le hausser surtout. Il ne voudrait pas être responsable des cris d'un enfant innocent après tout. La fillette lui semblait avoir dans les 10 ans à peine, et une vague de nostalgie l'envahit quant au fait qu'il n'a jamais connu ça, lui. Fêter halloween, se déguiser, toquer aux portes, rien de tout cela ne lui ait familier. Cette innocence enfantine lui ait inconnu et son cœur se serra à cette pensée.

- Vous avez une amoureuse ? Demanda t'elle.
- De quoi je me mêle. Répondit il mal à l'aise.
- Ça, ça veut dire oui ! Je vais vous aider monsieur, prenez ma main et pensez à cette personne. Dit elle en lui tendant sa petite main, un sourire adorable s'épanouissant sur son visage.

Chūya se dit qu'il ne risquait rien, elle devait simplement vouloir jouer un peu. Il ne refusa pas l'offre, surtout que plus rapidement elle sera contente, plus rapidement il pourra regagner sa tranquillité. Au moins, elle ne braille pas pour des gourmandises.

Toutefois, faire confiance à un enfant, ce n'est pas toujours une bonne idée. Ou plutôt, douter des capacités d'un enfant, ça ne l'est pas.

~

Dazai qui buvait un verre de whisky, seul dans la pénombre de son studio, prévoyant mentalement ce qu'il allait faire de cette soirée, n'avait apparement plus besoin d'y songer. À en juger par un mafieu en train de tambouriner à sa porte.

- La limace ? C'est à cause de ta taille que tu te prends pour un enfant ? Tu veux des bonbons ? Le charria t'il en lui ouvrant.
- Je te veux toi.

Cette réponse lui fit écarquiller les yeux, lui qui pensait manquer de se prendre un coup pour avoir osé encore blaguer sur sa taille ! Mais le ton de Chūya lui parut étrange.

- Je t'aime. Épouse moi. Rajouta Chūya.

Il fronça les sourcils s'interrogeant sur ce qui est en train de dérouler. Chūya n'est vraisemblablement pas lui même, ensorcelé à en juger par sa voix, son regard.

- Tu es malade ? Dit il en posant une main sur son front.
- C'est mignon tu t'inquiètes. Le meilleur remède serait de m'embrasser non ?
- Tu n'es pas toi, on t'a injecté quelque chose ?

N'obtennant pas d'autre réponse qu'un Chûya l'aggripant par le col, désireux de poser sa bouche sur la sienne, Dazai le repoussa gentiment et ferma sa porte avant de marcher à l'extérieur en le tirant par le bras.

𝘖𝘚 𝘚𝘖𝘜𝘒𝘖𝘒𝘜 ( 𝘗𝘈𝘙𝘛𝘐𝘌 2 )Where stories live. Discover now