Je raccrochai. J'aurais aimé avoir mon amie au téléphone, mais elle ne répondait pas. Je regardais alors quand est-ce qu'elle m'avait envoyé ces messages. C'était cette nuit. Évidemment. Entre-temps, elle avait fait autre chose que d'attendre ma réponse. Voilà pourquoi elle ne répondait pas à mes appels.
        Ne sachant pas quoi faire, je me mis alors à fixer mon plafond, puis la petite bibliothèque à droite de ma télé. C'était un vieux meuble laissé par l'ancien locataire qui avait dû ne pas vouloir d'une pareille antiquité dans son nouveau logement. Pour ma part, je l'aimais bien. J'aimais sa couleur marron foncé. La façon avec laquelle le bois montrait les années durant lesquelles le meuble avait servi. Les traces d'usures étaient visibles à quelques endroits, mais ça me plaisait, et puis, ça ressemblait assez bien à ce que j'avais voulu faire de cet endroit. Un endroit apaisant sans trop de fioritures ici et là. Dans l'avion, je m'étais pris quelques livres, pour ne pas dire tous mes livres. Depuis mes quinze ans, j'aimais avoir à mettre un livre terminé sur une énième planche d'une étagère. Cependant, je n'étais pas la personne avec l'étagère la plus garnie alors emporter ma dizaine de livres ne m'avais rien coûté. J'allais avoir le temps de tous les mettre dans cette magnifique bibliothèque d'époque. Et j'étais contente de me dire qu'il me resterait de la place étant donné qu'elle comptait à elle seule six planches. Ça allait être joli, pensais-je alors que ma vue commençait à se flouter, et que mes paupières s'alourdissaient. Je finis alors par me rendormir. Étrangement, le pigeon avait fini par s'en aller de lui-même, je pouvais donc dormir tranquille.

'''

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Ace était dans mon salon. IL.ÉTAIT.DANS.MON.SALON.
    Comment était-il rentré ?
Il se rapprochait d'un pas lent, mais assuré. Il avait quelque chose de sombre mais aussi de très attirant. Une fois en face de moi, un sourire malicieux apparu sur ses lèvres qui avaient l'air de me demander de me rapprocher.

Mes entrailles remuèrent quand c'est lui qui commença à se rapprocher doucement vers moi.
Je fermai les yeux, prêtent à faire de nos bouches un seul ensemble commun.
Mais au lieu de ça, je sentis ses mains se poser sur ma taille.
Puis de ses bras il me souleva, me fit quitter le lit et comme si cela m'avait toujours été innée, j'entourais mes jambes autour de lui, avec un naturel surprenant.

Je pouvais sentir de nouveau ses bras qui m'avaient porté lors de ma crise d'angoisse en amphi. Ces bras forts, musclés, rassurants, qui dans ses chemises avaient l'air d'être toujours extrêmement serrés, étaient de nouveau entrain de m'entourer.

Un petit son sorti de ma bouche.
Qu'est-ce qui m'arrivait...
Pourquoi est-ce que je cédais si facilement ?
Et pourquoi est-ce que son touché me rendait si fébrile ?

- Tu attends ça depuis longtemps ?

C'était la première chose qu'il me dit.

- Quoi ? Demandais-je incrédule

- De te faire soulever

On tomba à la renverse sur mon canapé.
Merde.
C'était quoi ce délire.
Il se mit alors à m'embrasser d'abord doucement dans le cou avant d'y mettre un peu plus d'ardeur.
       Putain.
Il souleva doucement ma robe, du bout de ses doigts, d'un touché léger. A peine perceptible.
Mon souffle s'accéléra sous ses gestes.

Je me réveillais tout à coup.

Il me suivait donc partout bordel. 


J'avais voulu un peu de repos, juste un peu. Mais il fallait qu'il soit là. 


Je pris du temps à me remettre les idées en place et à sortir de mon état léthargique. Combien de temps est-ce que j'avais dormi ? J'attrapai mon téléphone à côté de moi, les yeux encore presque clos, espérant qu'il ne soit pas trop tard.

STOLEN HEART [ DARK ROMANCE ]Where stories live. Discover now