Le Chernabog

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Dans un couloir du Café Granny, Isabelle retrouve Killian broyant du noir.

Isabelle : Qu'est-ce que tu fais ?

Killian : Je réfléchis.

Isabelle : Je crois que les héros ont mérité de frimer un peu et de s'amuser alors, allons-y. C'est la fête. On devrait... Fanfaronner.

Killian : Je suis loin d'être un héros. Les Fées se sont retrouvées dans ce Chapeau à cause de moi.

Isabelle : Ce n'était pas toi le responsable, c'était mon père. Crois-moi, tu as ta place dans le camp des héros.

Killian acquiesce légèrement.

Killian : Je l'espère.

Isabelle : Allez, viens.

Elle le mène jusqu'à l'intérieur du restaurant où tout le monde fait la fête.

Tout à coup, un rugissement se fait entendre au loin.

Killian : Qu'est-ce que c'est que ça ?

Isabelle : Il vaut peut-être mieux qu'on aille voir.

Ils sortent à l'extérieur et découvrent un Chernabog perché sur la tour de l'horloge.

Dans la rue principale, des habitants s'enfuient tandis que le groupe regarde le Chernabog piquer vers eux et ils s'enfuient vers une voiture.

Isabelle : Cette chose est sortie du Chapeau magique ? Je croyais que le sortilège ne devait libérer que les Fées.

Mary Margaret : C'est peut-être une sorte de Fée.

Emma : On a qu'à le remettre dans le chapeau. Après, on verra.

Belle : On ne peut pas. Une fois qu'un être magique est libéré, on ne peut plus l'y enfermer.

Emma : Super ! Notre meilleure défense contre les monstres les plus malfaisants obéit aux mêmes règles que la varicelle ?

Killian : Mais la Sorcière Rouge, la Sauveuse et la Méchante Reine devraient facilement pouvoir vaincre un simple démon.

Regina : Il serait peut-être temps de m'appeler autrement.

Isabelle, Emma et Regina sortent de la cachette pour faire face au Chernabog. Elles lancent toutes trois un rayon magique vers le démon.

Les rayons le brûlent un peu, mais ne fait que l'étourdir ce qui le pousse à battre en retraite.

Emma : C'était pas si difficile.

Les autres sortent de leur cachette.

Isabelle : Ce n'est pas encore gagner. Il est juste un peu sonné. Et une frappe de cette puissance aurait dû l'anéantir.

Emma : Je commençais à m'habituer à cette petite vie tranquille.

Isabelle : Belle, tu...

Belle : Je vais voir s'il y a quelque chose à propos de ce monstre à la bibliothèque.

Emma : Mary Margaret...

Mary Margaret : T'inquiète, je vais mettre tout le monde en lieu sûr.

Emma : Wouah ! On peut dire que vous maîtrisez le sujet.

Killian : Ce n'est pas notre première alerte au monstre.

Regina : Maintenant que ces détails-là sont réglés, je suggère qu'on trouve vite un moyen de couper les ailes à cette chauve-souris avant qu'elle revienne.

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À la mairie, Emma, Isabelle et Regina sont dans le bureau quand Regina répond au téléphone.

Isabelle : Maman, qui c'est ?

Regina : La garce de l'océan, tiens donc. Pour l'instant, je me demande comment un calamar trop cuit a pu se procurer le téléphone du Ténébreux.

Emma : Regina.

Regina met son téléphone sur haut-parleur et le pose sur le bureau.

Regina : Et où est-il maintenant ?

Ursula : Certainement dans le bar miteux où Cruella et moi l'avons laissé.

Regina : Qu'est-ce que vous faites là ?

Ursula : Rumple est venu nous trouver. Il avait besoin de voir des visages connus. Il nous a raconté en pleurnichant qu'il vivait dans une petite ville tranquille jusqu'au jour où il a tout gâché. Il a dit que c'était un endroit très spécial où les méchants pouvaient trouver une forme de rédemption. Regina, il nous a dit que t'avais changé. On a changé nous aussi, je t'assure. On a su tirer les leçons du passé. Et on aimerait que tu nous donnes au moins une chance de te le prouver. S'il te plaît, laisse-nous entrer.

Regina : Désolée, les filles, on a bien assez de problèmes comme ça sans inviter deux...

Soudain, un rugissement du Chernabog.

Ursula : L'un de ces problèmes ne serait pas une monstrueuse chauve-souris avec des yeux perçants et des cornes de diable ?

Regina : Comment tu le sais ?

Ursula : Parce qu'elle a fait le même bruit avant d'essayer de me tuer.

Regina : Oh ! Alors, tu as déjà affronté cette sale bestiole ?

Ursula : Oui. Et je peux même te dire ce qu'elle veut.

Regina : Quel heureux hasard !

Isabelle : Elles vivent dans un monde dépourvu de magie. Comment elles l'auraient fait venir ? Ça vient du Chapeau !

Regina : Oh oui, sûrement ! Très bien ! Dites-nous ce que veut ce monstre.

Ursula : Et tu nous laisseras entrer ?

Regina : Je ne pourrais pas, même si je le voulais.

Ursula : Dans ce cas, débrouille-toi toute seule.

Isabelle : Ingrid a pu entrer dans la ville grâce à son parchemin. Ça pourrait marcher aussi pour elles ?

Regina : Bon, d'accord, la pieuvre. Si vos renseignements s'avèrent exacts, on envisagera de vous laisser entrer. Ce sont mes conditions et elles ne sont pas négociables.

Ursula : Marché conclu.

Ursula leur parle de la créature.

Regina hoche la tête avant de couper l'appel.

Isabelle : On n'est pas sûres que ce soit toi qu'il veuille. C'est peut-être moi.

Regina : Évidemment que c'est moi. Ursula dit qu'il dévore le cœur le plus attiré par les ténèbres. Maintenant que ton père est loin, qui d'autre ça pourrait être ? Est-ce qu'il y a un huitième Nain qui s'appelle "Malveillant" ? C'est moi ! Ton cœur est bon, Isabelle.

Isabelle : On ne va pas t'offrir en sacrifice.

Regina : Je ne suis pas vraiment sûre d'avoir le choix.

Emma : Cette chose est magique, pas vrai ?

Regina : Oui, je crois que "magique" est le mot qui convient.

Emma : Si c'est un être magique, qu'est-ce qui se passe si jamais il se retrouve dans un monde dépourvu de magie ?

Isabelle : Trio InfernalWhere stories live. Discover now