Before I Die - Nanami Kento - (En Pause)

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Je jouais avec mes doigts, assez mal à l'aise. Tapotant du pied, Nanami se trouvait à mes côtés, les bras croisés et les nerfs tendus. Un silence, parfois interrompu par l'imprimante à droite et par la pluie qui tombait rudement au dehors, régnait. Nanami toussota, et le brun en face de nous leva la tête.

" Tiens donc, j'ai failli vous oublier. Quel est le problème déjà ?

- Je vais me répéter une dernière fois, commença le blond, pourquoi n'ai-je pas été averti ou concerté ?

- A propos ?

- D'elle. "

Je daignais finalement lever la tête et faire acte de présence. Je comprenais son mécontentement, je n'étais pas de toute joie non plus. Mais si ça me permettait d'avoir un travail muni d'un décent salaire, pourquoi pas. Il ne restait plus qu'à convaincre mon dit collègue.

" Et où est le problème ? En 5ans ici tu n'as jamais pris un seul jour de congé, jamais participé aux petites virées entre collègues pas même avec ton chef adoré ! Se plaignit exagérément le brun en sortant une cigarette, tu es si associable que ça en devient maladif, un peu de compagnie ne te tuerait pas. Et je ne reviendrai pas sur ma décision, mademoiselle... Hum...

- Hazeul, complétai-je assez frustrée qu'il m'ait déjà oublié vu les atrocités qu'il avait insinuées à mon sujet.

- C'est ça, oui, enfin bref. si vous avez fini de jacasser, veuillez sortir. Allez, le travail ne se fera pas seul ! "

Ironique venant de cet homme.

Une fois chassés de son bureau, je restais immobile, et jouais avec ma canne. Etait-ce si mal de partager son travail avec quelqu'un ? Le blond, jusque là silencieux, expira longuement, se massant les yeux.

Il n'avait pas vraiment contesté la décision du chef, s'il avait vraiment été contre, il aurait sûrement approfondi la discussion. Ou peut-être n'était-il simplement pas ce genre d'individu, il semblait assez discret et silencieux.

" Mon bureau se trouve au 17e étage. " Annonça-t-il en se dirigeant vers l'ascenseur.

Je souris intérieurement, et ravalais une exclamation de joie que je dissimulais par un simple hochement de tête.

[...]

Nanami était un homme intriguant.

Si à première vue il semblait assez réservé, et c'est bien le cas, lorsqu'il travaillait, il était aussi quelqu'un de compréhensif et de bienveillant.

La journée était déjà terminée.

Mon travail n'était pas bien compliqué, il consistait en fait à trier quelques documents sur ordinateur, à créer quelques brochures pour attirer plus de clients à acheter les produits de l'entreprise, ou encore à classer et répertorier les salaires des employés.

Nanami est très bien payé.

C'était une entreprise qui comptait encore sur le papier, alors passer de ça à la technologie était assez compliqué comme transition.
Je me demande tout de même comment mon psy a réussi à avoir un rendez-vous ici. Même si l'entreprise est assez vieille, elle est aussi très stricte et sélective.

Enfin, je terminais quelques documents supplémentaires et lisais l'heure sur ma montre.

Il était déjà 20 heures. Il était clair que je n'avais pas l'habitude de rentrer aussi tard.

Je lançais un regard aux vitres au dehors, et Nanami se redressa finalement, raclant sa gorge.
Son bureau se trouvait face au mien. Pour être plus précise, nos bureaux sont collés et séparés par un petit mur de bois, à mes côtes se trouve une autre jeune femme avec son collègue face à elle, donc la même disposition.

Le blond releva les yeux vers moi alors que faisais tourner mon crayon, mes yeux toujours rivés vers la vitre.

Il pleuvait d'ailleurs.

" Vous avez terminé ? Demanda le blond, et je portais mon attention sur lui.

- Ah oui.

- Vous pouvez rentrer.

- Vous avez fini vous ? Je demandais en retour.

- Bientôt, mais ce n'est pas de votre préoccupation.

- Ce serait assez mal vu de sortir avant tout le monde alors que c'est mon premier jour... "

Il ne dit rien et releva les yeux vers moi, avant d'expirer. En réalité, nous étions les deux derniers présents. Mais je ne me voyais pas sortir en le laissant, pour une raison quelconque que j'ignorais.

Il commença à ranger ses affaires, et je le regardais assez surprise.

" Vous savez, vous n'avez pas à rentrer si vous ne le voulez pas...

- Je sais. "

Je ne dis plus rien et les rangeais à mon tour, avant de me lever. Je mis mon sac sur mon épaule et pris ma canne, Nanami passa une main dans ses cheveux et je le regardais faire.

Je me dirigeais vers l'ascenseur et le blond me suivit. Une fois à l'intérieur, je sortais mon téléphone et envoyais un message à mon cher thérapeute. Je lançais un regard vers le blond, qui se massait les yeux.

" Vous avez l'air fatigué.

- Je n'y peux pas grand chose, répondit le blond doucement.

Sa voix était vraiment relaxante. Je pourrais l'écouter pendant des heures passant sans m'en lasser.

- Vous êtes insomniaque ? Je demandais sans raison apparente.

C'était bien la première fois que je m'intéressais à quelqu'un.

- Mmh.

- Vous devriez tourner votre tête dans l'autre sens et essayer, au lieu de prendre des médicaments. "

Il me regarda et je regardais devant moi, blasée. Une fois arrivés au rez-de-chaussée, on se dirigea vers la sortie.

Dehors, la pluie tombait un peu moins.

Je restais debout, appuyée sur ma canne, sous le plafond d'entrée du bâtiment. J'appelais un Uber, et Nanami ouvrit son parapluie.

" Vous ne rentrez pas ?

- J'attends un taxi, fis-je savoir.

- Je vois.

- bonne soirée. "

Il hocha la tête et resta debout un moment avant de s'en aller.

Quel étrange personnage.

Le lendemain, je me réveillais assez fatiguée. Il est clair qu'après avoir passé tout ce temps-là à attendre dehors sous la pluie, je n'allais pas en ressortir complètement indemne.

S'il y a bien une chose que je n'aimais pas, c'était être enrhumée. Je ne savais déjà pas prendre soin de moi, alors malade...

Je m'habillais beaucoup moins formellement qu'hier. Il est évident que je n'allais pas sortir un 3 pièces quand le directeur lui-même venait habillée d'une manière assez... Extravagante.

Une fois dehors, je levais la tête au ciel.

C'était une belle journée. Le temps s'était énormément éclairci depuis la veille, puisque les nuages semblaient beaucoup moins chargés d'eau.

Ils brillaient dans le ciel comme les étoiles le feraient le soir d'un ciel clair.

Et si je prenais le bus, pour une fois ?

[...]

C'est dur de trouver l'inspiration ;-; Mais bon, j'espère qu'il vous a plu même si c'est assez court.

Next Update : Lundi.

A bientôt, portez-vous bien !