Jᴇ sᴜɪs ᴛᴏᴍʙᴇ́ ᴀᴍᴏᴜʀᴇᴜx ᴅᴇ ᴛᴏɪ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ᴅᴇ ᴘʟᴜɪᴇ

Aléatoire.

:désolé de t'avoir abandonné sur le pallier. 

-T'inquiète c'est pas important. 

:Mh.. 

-Alors ils sont revenus ? 

:Ils avaient des trucs à faire dans le coin.

-Ah. 

:Aller on se voit demain.  

-Ouais. 

Le châtain raccrocha. Hajime fit la moue, son capitaine n'avait pas l'air bien du tout. 

Demain ils ont un match d'entrainement contre Nekoma, Oikawa ne doit pas se laisser aller par ses sentiments. 

Iwaizumi regarde son portable en silence.  Si il tend l'oreille, il pourrait s'en doute entendre sa soeur et ses parents rigoler dans la salle à manger. Il pourrait les rejoindre, jouer avec eux à leurs jeux de société de gamins, mais il n'a pas le coeur à ça. Toutes ses pensées sont prises par son capitaine, qui c'est surement enfermé dans sa chambre, musique dans les oreilles, seul. 

Il s'est toujours demandé qui serait Oikawa si ses parents avait été là plus souvent. Il serait surement un gamin mieux élevé, avec de bonnes manières, et un avenir tout tracé en tant qu'homme politique comme son père. Mais la vie en à décider autrement.. Ou ses paternels en ont décidé autrement. Le faisant devenir le Oikawa qu'il est aujourd'hui. 

Il soupire et ferme les yeux. Que Tooru est compliqué. Tellement compliqué qu'il est toujours obliger de s'inquiété pour lui -même si il ne lui dira jamais-. 

Il sent son téléphone vibrer dans sa main. Un message de Mika : 

:Ça te dit une balade ? :) 

Il répond à la seconde sentant ses joues lui bruler. 

:Bien sur. 

:On se rejoint à la place ou y a le café ? 

:J'arrive. 

Il sait que Mika est la meilleure personne à qui on peut parler de ce genre de chose. Elle sait écouter et sans savoir pourquoi juste en la regardant t'as envie de lui déballer toute ta vie. De vider ton sac. Est-ce que c'est parce qu'elle veut devenir psy ? 

C'est vraiment flippant les psychologues. 

Il prend son manteau poser sur sa chaise, et son bonnet. Il passe par la salle de bain, ou il se regarde bien 5 minutes dans la glace, se recoiffant et se décoiffant. 

Il descendit silencieusement les escaliers et, pour pas que ses parents lui demandent ou il va, s'éclipse par la porte de derrière.  

Il courait presque jusqu'au café. Le vent frais lui caresse le cou, glissant sur sa colonne vertébrale tel de l'eau. C'est agréable. 

Arriver sur la place, il envoie un message à Mika qui lui répond qu'elle arrive dans deux minutes. Il se pose donc sur un banc et attend. Plein de monde passe devant lui, sans même le regarder, trop absorbé par leurs petites vies. 

Voyant qu'elle mettait du temps, il commence à observer et écouter. Il entend des ragots, des disputes, il voit des enfants se poursuivre en rigolant. Si il adore  cette place c'est bien pour ses passants. Même si il n'est pas quelqu'un d'habituellement sociable et qu'il n'aime pas les endroits bondés, il aime regarder le petit monde qui tourne autour  de lui comme si il n'existait pas. C'est relaxant. Voir les gens avoir leurs vies et leurs problèmes et toi t'es là, à juste les écouter. 

-Hajime-kun ! 

Il sursaute et tourne la tête. Mika arrive vers lui en courant bonnet sur la tête et gants aux mains. Elle est moins élégante que la dernière fois, avec son gros manteau et son jogging mais ça beauté est toujours là. 

Arriver à sa hauteur, elle lui sourit, et lui tend la main pour l'aider à se lever. 

Ils marchèrent quelques minutes en silence, se jetant des coups d'oeil gêner. Le coeur d'Hajime est chaud, mais il ne ressent aucun papillons comme sa soeur les lui as tant bien décrits. 

-Tu sais Hajime-kun.. J'ai beaucoup repensé à ce rendez-vous et.. Je m'en suis voulu pour ce qu'il s'est passé. Enfaite.. Je.. Je voulais pas que tu vois cette mauvaise partie de moi, cette partie que depuis quelques mois j'essaye d'oublier. Mais comme par hasard il était dans ce café, mon ex. La mauvaise partie de moi. Et.. Je suis désolé que tu ailles du voir ça. 

Le brun ne répondit pas, préférant garder le silence. Le sifflement du vent arrive à s'infiltrer entre les fibres de son bonnet et à lui bourdonner dans les oreilles. Il grogne, c'est pas agréable comme sensation. 

-Tu es amoureux Hajime-kun ? demande-t-elle alors. 

Iwaizumi écarquilla les yeux, ses joues devinrent très rapidement rouge, surpris de cette question il bafouille: 

-Euh je.. 

-Haha moi je le suis. Enfin je pense l'être, l'amour c'est si étrange qu'on est jamais sur de rien. sourit-elle. 

Elle s'arrête et se tourne vers le lac. Le soleil se noie lentement dedans faisant rayonner l'eau de ses dernières lumières. C'est beau. L'attaquant s'arrête à son tour, son regard ne se décollant pas du visage de la jeune fille. 

-L'amour ça me surprendra toujours. Parce que même en essayant de le comprendre je n'y arrive pas. Tout le monde le dit, l'amour c'est aléatoire. Tu ne peux pas forcer quelqu'un à t'aimer comme tu peux forcer quelqu'un à te détester. Des fois tu aimes,  tu ne sais pas pourquoi, c'est comme ça... Aléatoire. 

Elle fait une pause pour reprendre son souffle. Iwaizumi remarque tout de suite que les larmes commencent à lui monter. Mais il est incapable de faire un geste, comme paralysé, attendant juste qu'elle continue. 

-J'ai toujours eu le chic de tomber amoureuse des mauvaises personnes. finit-elle par dire. 

Elle sourit et tourne la tête vers Iwaizumi, comme à son habitude il ne sourit pas, et garde un visage neutre. Mais bizarrement dans les yeux de l'attaquant, la jeune fille remarque un éclat de lumière, ce qu'il n'avait pas avant. Elle n'a pas le temps de dire quoi que se soit que le garçon ronchonne : 

-Mais qu'est ce qu'il fiche là lui.. 

Mika suit le regard du garçon et tombe nez à nez avec le capitaine de l'attaquant. Oikawa Tooru. Le châtain lève la tête vers eux, et quand il croise le regard de la jeune fille, il se renfrogne. Mika sans même du dégout dans son regard. Il leur fait un signe avant de jeter la lettre qu'il avait dans la main et de partir. 

Un long moment de silence suivit. Iwaizumi regardait son capitaine partir et la jeune fille le regardait lui. 

L'attaquant avait l'air.. Bizarrement dessus. 

-Iwaizumi ? dit-elle d'une petite voix d'enfant. 

Le garçon baissa la tête comme si il venait de revenir à la réalité. La jeune fille eu un rictus amusé, avant de laissé couler les larmes: 

-C'est de lui que t'es amoureux hein ?