Sirius Daughter (X Fred Weasley) Tome 2

Chapitre 44 : Le seul qu'il lui reste

Au bout d'un petit moment de marche, en regardant régulièrement la position du point bleu sur le téléphone, je remarque que celui-ci a brusquement changé de position. En observant la carte, je comprend où est-ce qu'il se trouve. Le problème c'est que je ne sais toujours pas à quoi l'endroit ressemble exactement. Je ne peux pas y transplaner. C'est beaucoup trop loin pour que je marche jusque là-bas, je dois trouver une autre solution.

Une idée me vient et je n'en voit pas d'autre. Elle est risquée mais je n'ai pas d'être choix. Je décide de transplaner. Lorsque j'ouvre les yeux je suis devant un grand manoir que je connais bien. La grande grille en fer qui barre habituellement le chemin est entrouverte. Je la pousse un peu plus et le grincement résonne dans le silence. J'avance dans l'allée, la baguette levée devant moi. La dernière fois que je suis venue ici, on ne peut pas vraiment dire que ça s'est bien passé. J'essaie de faire le mois de bruit possible et reste attentive aux bruits autour de moi, ou plutôt à l'absence de bruits en l'occurence. L'endroit et complètement silencieux. Je monte les quelques marches du porche et remarque que la porte est elle aussi ouverte. Je l'ouvre pour pouvoir entrer et attend avant de faire un pas de plus. Je tend l'oreille... toujours aucun bruit. J'avance prudemment, la baguette toujours levée devant moi, prête à lancer un sortilège. J'essaie de rester la plus discrète possible. Je sais où trouver ce que je cherche et monte les escaliers. Je traverse le long couloir sombre et arrive devant une porte. Je l'ouvre et entre. Comme celle de Poudlard, la chambre est ordonnée. Cependant, elle est nettement plus grande, même très grande. Comme le reste du manoir, les murs et les meubles sont sombres. Seules quelques touches de vert émeraude et d'argent viennent donner un peu de vie à cette pièce froide.

Mon regard fait le tour de la pièce. Je me souviens très bien qu'il y'a longtemps maintenant, j'avais passé des heures à rire dans cette chambre, me laissant ressentir un peu de nostalgie. Je reprend mes esprits et cherche ce qu'il me faut... cette photo. Je l'ai déjà vue il y a longtemps mais je ne m'en souviens plus. Je sais qu'elle existe et qu'elle est quelque part dans cette pièce. Il me l'avait montré un été où j'étais ici et qu'on fêtait son anniversaire ensemble avec un petit peu de retard.

Je me tourne vers le bureau. Je me met donc à ouvrir tous les tiroirs les uns après les autres. Je fouille, je sors tout ce qu'il y a dedans. Je regarde dans la table de nuit, rien non plus. Je passe bien dix bonnes minutes à fouiller dans chaque recoin de la pièce sans trouver. Je finis par m'asseoir sur le lit, un peu désespérée.

Moi : Où est-ce que t'as mis cette fichue photo..., soupirais-je pour moi-même.

Quand je regarde en face de moi, je vois la bibliothèque. J'aperçois un livre posé sur une des étagères et esquisse un sourire. C'est un livre sur le quidditch que je lui avais offert à son anniversaire quand...

J'écarquille grand les yeux en retenant une exclamation et me lève rapidement. Je prend le livre entre mes mains et me met à tourner les pages. Entre deux d'entre elle, se trouve une photo... la photo. Un sourire satisfait se dessine sur mon visage.

Moi : Je suis trop forte.

Au même moment j'entend du bruit à l'extérieur de la chambre. Quelqu'un est entrain de monter les escaliers. Je lève ma baguette par réflexe et sort le téléphone. Je regarde la carte et le point n'a pas bougé depuis tout à l'heure. Je prend la photo et repose le livre. Je transplane au moment où la poignée de porte se met à tourner.

J'atterrit à la lisière d'une foret. Je regarde autour de moi et aperçoit une grande maison s'élever au milieu de hautes haies. Sans vraiment savoir pourquoi, je garde ma baguette en main. Je parcoure la longue allée et ralentit lorsque j'arrive à une dizaine de mètres de la maison. Je vérifie une dernière fois le point sur la carte et le mien est au même endroit que le bleu. J'entend la porte s'ouvrir et je relève la tête. Narcissa est debout dans l'embrasure de la porte et me regarde sans vraiment comprendre.