Chapitre XXV

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Pdv de Jin :

- pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

- Mais tu vas la fermer ?

J'arrache un de mes ongles de la main. Le sang n'arrête pas de gicler partout. Cette vague de haine me monte en moi. Je veux tous les buter, tous.

- Putain mais tu fous du sang partout !

- Pourquoi ?! Je passe mes mains à travers les barreaux en tentant de le choper par le col mais il s'écarte à temps.

Il se menit immédiatement de son talkie-walkie et appelle du renfort. Je grogne dans ma barbe en continuant de m'arracher les ongles. Je veux me faire mal. Je n'ai pas pu la protéger. Je n'ai pas pu la sauver.

- Qu'est ce que je vais devenir Rachel ? Reviens moi, par pitié... Je chuchote en m'acroupissant main sur la tête.

J'entends des pas lourds arriver vers moi. Des bras robustes m'agrippent mes épaules en me traînant sur plusieurs mètres. Je reçois quelques coups de matraque dans le ventre, ce qui me fait cracher du sang sur l'uniforme d'un de ces foutus flics.

- foutez lui du calmant à ce malade. Il vient encore de s'arracher les ongles.

- Butez moi par pitié.

- Tu croyais quoi mon petit gars ? Tu vas pourrir en prison jusqu'à ton dernier souffle.

Je me reçois un coup à nouveau. Celui là était gratuit, ça s'est senti. J'entends des forts bourdonnements dans mes oreilles ce qui est très désagréable. Ils m'injectent ce fameux calmant et me voilà déjà dans les vappes.

J'aperçois le visage doux de Rachel au loin. Je plisse les yeux pour l'apercevoir mais ce visage d'ange disparait aussitôt. Mon sourire se ternit immédiatement. Ma tête tombe vers l'avant. Je suis chaos.

"Rachel. Rachel. Rachel. Tu as finalement réussi à t'enfuir de moi, maligne. Je te retrouverai quoi qu'il en coûte, je t'en ai fait la promesse."

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P

dv extérieur :

Le ciel est couvert de ses nuages légèrement brumeux. Des gouttes de pluie menacent de s'abattre sur cette ville polluée et ses habitants. Le froid commence à se sentir de plus en plus malgré une saison relativement chaude.

Le réveil de Bruce le sort de son profond sommeil. Il écarquille les yeux, émergeant petit à petit. Son corps robuste vient se placer sur le bord de son lit. Ce jour de repos lui a donné de l'énergie. Il a pu profiter de ses deux enfants qu'il voit si peu. Ce métier de policier lui a tout bouffé de son temps libre.

Son ex-femme l'a quitté pour ça. Il ne prenait plus soin d'elle, favorisant son métier avant tout. Il a l'âme d'un policier acharné et passe de nombreuses heures au bureau pour débusquer les potentiels meurtriers ou assassins des alentours.

Il veut permettre aux familles de faire le deuil et de mettre le coupable derrière les barreaux jusqu'à la fin de sa vie. C'est son seul souhait.

Il enfourche ses chaussons pied de monstre que ses enfants lui ont acheté pour Noël et descend les escaliers de sa maison immense. A quoi bon avoir une si grande baraque pour qu'une seule personne y vive ? C'est ce que se pose à chaque fois Bruce. C'était trop grand pour un être aussi minuscule.

Le téléphone de fonction vibre sur le plan de travail. Cette sonnerie le fait grimacer légèrement. A peine debout, et voilà deja les emmerdes.

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