Chapitre XI

470 23 4
                                    

NB:
le son n'est pas choisi au hasard (ça décrit évidement leur relation)

———

Nous arrivons dans la salle à manger. Une pauvre table en bois complètement délabrée est présentée au milieu de la pièce. Un récipient de résidu de clopes s'y trouve au milieu.

La faim tiraille mon estomac qui ne réclame que ça. Je pourrai tuer pour avoir de la nourriture dans ma bouche, savourant cette sensation enivrante. Sa main ne lâche pas la mienne. Je sais qu'il a encore peur que je m'en aille, une nouvelle fois.

À ce moment précis, je n'ai pas envie de m'enfuir. Après tout ce que j'ai vu, mon cerveau n'est plus apte à recevoir autant d'horreurs. C'est un comble pour une étudiante en psychologie de se retrouver en tête à tête avec un homme qui est passionné par le sang et l'art du crime. Il me fait signe de prendre place en silence.

Je me mordille les lèvres un peu stressée par l'issue des conséquences. Suis-je vraiment destinée à vivre enfermer comme une bête effrayée toute ma vie ?

- À quoi penses-tu Rachel ?

- Pourquoi ?

- Pourquoi quoi ?

- Pourquoi m'avoir choisir ?

Il laisse planer un silence. Le cliquetis de l'horloge derrière nous augmente mon stress de plus en plus fort. Je sens mon coeur battre au fond de moi, ce qui me procure une légère gêne.

- Tu es passionné par ce que moi j'aime. Mais tu n'es sûrement pas encore capable de voir la réalité en face.

- Quelle réalité ? Il se tut subitement. Je fronce les sourcils, insistant sur ma question mais il ne semble pas vouloir me donner plus d'informations. De quoi, tu me parles Jin ?

- De rien du tout. Il me sourit en plissant les yeux. Que veux-tu manger ce matin ?

Je me laisse tomber sur la chaise, déconcertée. Je ne comprends plus rien. Je suis totalement perdue. Il laisse planer ce doute, ce qui m'insuporte encore plus. Je n'ai aucunes foutues idées de quoi il me parle dans « voir la réalité en face ».
La seule réalité est qu'il est devant moi à me priver de tout, à tuer des personnes innocentes qui n'ont rien demandé. La réalité est tout autre : c'est un monstre. Ni plus, ni moins.

Il revient avec des bols de céréales remplis de mes corn-flakes préférés. Je pousse un soupir avant de dire :

- J'imagine que tu sais que ce sont mes préférés vu que tu m'observes depuis des années.

- Exactement ! Il clapote des mains tout fier de lui.

- Il y a pas à en être fier.

- Si, parce que maintenant j'ai réussi à t'avoir rien que pour moi. N'est-ce pas fabuleux ?

- Non.

Je regrette finalement ma réponse négative lorsque je reçus un coup sur la joue. Il vient tout juste de me gifler. Je masse ma joue tendrement suite à son action désagréable.

- Désolé. Je ne supporte pas que tu me dises ça, Rachel.

- Je vois.

- Je pensais qu'après notre discussion d'hier, tu allais être plus gentille avec moi et beaucoup plus compréhensive.

- Tu penses qu'après ce que tu m'as fait subir hier, je serai à tes pieds ? Ridicule.

- Arrête de te comporter comme telle avec tout ce que je t'offre. Il désigne la cave. Si tu ne veux pas encore le voir, tu séjourneras dans la cave jusqu'à que tu te décides de m'accorder un peu plus de sympathie.

Him Where stories live. Discover now