6. 𝐂𝐚̂𝐥𝐢𝐧

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Je me paralysai. Mes mains commencèrent à trembler lentement. Ses yeux s'assombrirent en voyant ma réaction. Je ne réalisais pas encore ses paroles.

"Comment ça il est mort ?"

Un silence s'installa. Il ne me répondait pas.

"Est-ce que c'était le 3 août ?" Dis-je la voix tremblante.

"Oui."

Je ressentis alors un vide étrange. Si Ryuguji est mort, alors Sano va devenir ainsi ? Il ne peut pas mourir. Je me le permettrai pas.

"Hum.. Dis Sano... Est-ce que.. Tu es heureux ?" Demandai-je effrayée par sa réponse.

Je jouais avec mes mains, anxieuse. Il n'avait pas répondu à ma question donc je la répète. Il releva la tête, un sourire dessiné sur les lèvres.

" Ma vie n'était que souffrance."

Mon cœur se serra.

" J'empêcherai ça... C'est promis..."

Son sourire disparut.

"Et comment tu comptes faire ?"

"Tout. Je ferai tout" Dis-je en serrant les poings.

Sachant que Ryuguji se trouvait déjà à l'hôpital, qu'il était sûrement mort, que Sano savait sûrement déjà la nouvelle, animait un sentiment d'impuissance en moi.

"Je conserverai ton sourire..."

Je marchais rapidement vers Sano en tentant de le prendre dans mes bras. Je voulais le serrer contre moi. J'en avais besoin et lui aussi. Tout à coup, j'ouvris les yeux. Je me relevai directement, comme un réflexe. Dans la chambre, il faisait très sombre. Il devait être tard. Je sentais du liquide sur mes joues. J'essuyai mes larmes séchées avec indifférence. Je n'ai même pas pu le toucher, pas même une seconde. Je peux encore sentir l'odeur de cigarette mêlée à du charbon de là-bas. Je peux encore sentir sa présence près de mon être. Je saisis mon téléphone et regardai l'heure. Je ne m'étais endormie qu'une heure.

Je bondis hors de mon lit avant mettre mes chaussures. J'accourus à l'extérieur de la maison en courant. Dehors, il pleuvait des cordes. Je soupirai de frustration avant d'accélérer le pas. Je courais sous la pluie, j'avais tellement froid. Mon corps commençait à devenir mouillé et trempé. Je n'arrêtais pas de m'excuser auprès des nombreux passants que je bousculais. Arrivée à l'hôpital, je me dirigeai vers la salle d'opération essoufflée. Mon souffle était lourd et mon nez coulait. J'allais surement finir malade. Je pouvais voir plusieurs inconnus assis près de la salle d'opération. Il y avait deux filles en kimono dont une qui pleurait, sept garçons trempés et enfin lui.

𝐈 𝐃𝐑𝐄𝐀𝐌 𝐎𝐅 𝐘𝐎𝐔  | M. SanoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant