IMAGINE Changbin : copain comme cochon 1/4.

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Essoufflée après l'effort et affalée sur le tapis de sol, les jambes et les bras écartés, je mettais fin à la vidéo qui m'avait maintenue en transe. Je devais ressembler à une étoile de mer échouée. En effet, la semaine dernière, je m'étais mise en tête de suivre un entrainement de musculation intensif sur une chaîne youtube, pour m'affiner. Le but ? Plaire à mon crush, bien sûr. Lui qui ne fréquentait que des filles bien gaulées et superficielles, je devais faire ma place parmi ces bombes. Je me sentais clairement fade à côté ou pas suffisamment à la hauteur. C'était maintenant l'heure pour moi de briller dans le bahut même si, pour le moment, je ressemblais juste à un mollusque transpirant en short ras les cuisses et en t-shirt de sport trop grand que j'avais trouvé dans la chambre de mon frère.

Dépitée par mon attitude lascive, j'avais bien peur de ne pas séduire dans ces conditions. La preuve, je n'avais même plus la force de bouger.

Bien que l'impératif aurait été de prendre une douche, j'avais trop faim. Les gargouillis n'en finissaient plus.

Sans plus attendre, je me relevais difficilement sur mes deux jambes flasques et je dévalais les escaliers pour rejoindre la cuisine en quête d'un fruit ou quelque chose sucré pour me donner un peu de force. À peine arrivée, j'entendais déjà mon grand frère souffler d'être dérangé et telle ne fut pas sa surprise de me voir aussi débraillée. En plus, il y a avait tout le beau monde dans le salon. Et, par "tout le beau monde", j'entendais ces amis  d'enfance qui me connaissaient depuis toute petite. Ils regardaient un film en silence, jusqu'à ce que je débarque à côté d'eux, tout près du canapé où ils étaient assis. Ce n'était pas de ma faute si je devais passer par le salon pour accéder à la cuisine.

"T/p !

- Hum ?"

Je me retournais, munie d'un large sourire angélique aux lèvres, pour faire face à mon grand frère ronchon ou l'agent de la marée chaussée du domicile lorsque notre père n'était pas là. Excédé, il vint à ma rencontre près du plan de travail et se pencha.

"Tu pourrais mettre un fute ! Je te jure que si tu continues de te "trimbaler" en short comme ça, je te claque une fessée devant tout monde et là, tu vas rien comprendre !"

Je levais les yeux vers le ciel, pour lui signifier que je n'en avais rien à faire ; la maison était autant à lui qu'à moi.  Si ses amis étaient dégoûtés, ils n'avaient qu'à pas regarder. Saoulée, je ne prêtais plus attention à ses menaces et croquais dans ma pomme avec nonchalance, sans prendre la peine de poser mes yeux sur lui.

"Ouh... j'ai très peur Christopher Bang."

Nous n'avions que 2 ans d'écart, il ne m'impressionnait plus. Frustré par le manque d'impact que son autorité exerçait sur moi, il s'apprêtait à me prendre le bras pour me traîner jusqu'à ma chambre et me forcer à m'habiller mieux que ça mais il fût bridé par une main au prolongement musclé qui s'empara brusquement de son bras, l'empêchant de poursuivre.

"Elle a le droit de s'habiller comme elle veut, non ?"

Le rabat joie chargé de faire la police dans la cuisine ne semblait même pas surpris par l'intervention de son meilleur ami. Il ôtait sa main de mon bras à contre cœur, les yeux meurtriers.

"Tu peux parler, Binie."

Son ami aux cheveux noirs esquissait un sourire en coin que seuls les deux amis pouvaient comprendre, avant de se retourner vers moi. Il avait l'air de détailler une dernière fois mon allure et ma tenue, profitant qu'il y ait une occasion pour le faire sans paraître pervers.

"Moi, ça ne me dérange pas, T/p..."

Ses prunelles se noyèrent dans les miennes et l'échange fut très intense. J'y distinguais un mélange de compassion de sa part et il devait y voir une once de reconnaissance chez moi. Changbin avait beau être le meilleur ami de Chan, il avait toujours été compréhensif et soutenant avec moi.

REACTIONS STRAYKIDSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant