IMAGINE Minho : le juste prix 4/4.

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"Ahh… plus… plus fort !"

De toute façon, Minho n'attendait plus son aval pour y aller plus fort puisqu'il donna un violent coup de reins qui percuta les fesses de sa partenaire plaintive.

En même temps, il avait de l'énergie à revendre. Comme tous ses ébats depuis ton départ il y a quelques semaines, il se déchargeait. Il te voulait. Toi et personne d'autre. Pas même cette fille qu'il avait dégoté dans un club. Il était paumé. Il avait sombré dans ce cercle vicieux autour du sexe et de l'alcool en espérant retrouver ce qu'il avait perdu avec toi. Pourtant, il savait très bien qu'au fond ce n'était pas le sexe qui lui manquait. Il savait que c'était toi, ta voix douce, tantôt énervée, tantôt enjouée, tantôt triste voire silencieuse. Il aimait toutes tes intonations, tes remarques, tes humeurs. Il savait que c'était ta peau qu'il affectionnait avec des caresses et des baisers.  Ton souffle et tes lèvres s'écrasant tout en douceur sur les siennes, sa peau, soit l'excitant soit l'apaisant selon ses envies et les tiennes. Il savait que c'était ton odeur, rassurante et confortante. Ce qu'il aimait humer le creux de ton cou pour s'en imprégner, allègrement, comme si c'était la dernière fois qu'il t'avait à disposition rien que pour lui. Il aurait peut-être dû en profiter davantage, pensait-il. Tu hantais ses rêves, ses fantasmes et ses nuits. Il se réveillait parfois déboussolé, persuadé que ton odeur envahissait la pièce, persuadé de t'avoir touché, embrassé, voire plus s'il était vraiment désireux de t'avoir à ses côtés.

"Haa… tu l'aimes... hein ?"

Il butait si brutalement que sa partenaire se tordait de douleur, le suppliant d'aller moins fort à chaque accoup. Il fallait savoir. Il grognait intérieurement, énervé contre cette fille qui ne savait pas ce qu'elle voulait mais, surtout contre lui-même, fatigué de cette vie d'errance, sans but, sans intérêt, au combien fade sans toi.

"Li… Lino… aah… arrête !"

Il n'entendait plus rien autour de lui, seulement ses regrets de ne pas avoir réussi à te garder près de lui, à te protéger de la violence à laquelle tu avais été confrontée. Il pensait que c'était de sa faute si tu étais partie. Il aurait dû chercher plus loin, ne pas t'envoyer te faire foutre. Maintenant, tu allais te marier avec un putain de gosse de riche par sa faute.

"Putain… quel… quel con !"

Il y allait de plus en plus fort, comme si le sexe liberait ses émotions, espérant que plus forte l'acte serait et meilleur il se sentirait après, assaini ou soulagé d'un poids qu'il ne supportait plus. Comment pouvait-il croire que ce poids si ancré s'envolerait dans une partie de jambes en l'air ? Il espérait bien que la puissance de ses mouvements puisse décharger de toute la pression qui planait. En attendant, la tension sexuelle n'était pas au rendez-vous et sa partenaire le ressentait au plus profond d'elle-même, brutalisée et souillée.

"Lee… Lee… Minho !"

Il s'arrêta net. Ses ongles se crispèrent sur les fesses relevées de celle qui tentait, tant bien que mal, de reprendre son souffle pendant cette petite illusion d'accalmie.

Soudainement, il se sentit couler, lui.

"Lee Minho ! 

- Oula, quand tu m'appelles comme ça c'est que ça va chauffer. Qu'est-ce que ton chéri d'amour a-t-il pu bien faire comme bêtise ?"

Pendant que des souvenirs douloureux remontaient à la surface, le tirant vers les profondeurs, le noyant.

Il entendait au loin ton petit rire cristallin, ton sourire creusant deux jolies fossettes et plissant ton nez qu'il aimait taquiner. Il était bon ce temps.

REACTIONS STRAYKIDSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant