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-Sherlock ? Sherlock ? Le ramène enfin sur terre John. Ce dernier est déjà prêt, et il tient la porte ouverte. Le détective secoue la tête et chasse de son esprit les images que son palais mental lui a gentiment créé. Il s'extirpe de ce monde de rêve et de représentation fictive d'un avenir vain, illusoire et mensonger. Au même moment, Jenifer s'approche des deux hommes et leur tend les sandwichs qu'elle vient de préparer rapidement. Lorsque sa main frôle celle du détective, une décharge électrique se propage au bout de leurs doigts et le sociopathe sent sa part humaine prendre le dessus. Mais John coupe court à ce moment en tirant son ami dans les escaliers. Les deux hommes s'en vont et se lancent dans la rue pour appeler un taxi. Une fois que l'un d'eux se décide à s'arrêter pour les prendre, Sherlock redevient lui-même et s'engouffre en premier dans la voiture noire.
-Scotland Yard. Dit il simplement.
-Qu'est ce qui t'a prit tout à l'heure tu m'explique ? Gronde presque le blond.
-Une erreur John. Un défaut chimique de mon organisme. Une faille.
-L'amour ?
-Non.
-Alors quoi ? S'agace il.
-La tentation. Elle se joue de moi pour avoir ce qu'elle veut. Je t'avais dit qu'on aurait dû se méfier d'elle. Elle était avec Jim Moriarty. Elle connaît parfaitement chacun des moyens de manipulation qui existe. Et elle a su réveiller quelque chose chez moi. Elle est intelligente. Elle est maligne. Perfide.
-Arrête tu veux ! Jennifer est la personne la plus drôle et la plus gentille que je connaisse. C'est une femme bien qui nous a sauvé la vie à mainte reprise. Bien souvent, elle débarque pile quand il faut et ses interventions nous sauvent d'une mort certaine. Alors bon d'accord elle désobéit et elle fuis de Baker Street, mais c'est uniquement pour nous venir en aide. Et encore, elle ne le fait que quand Mycroft nous sait en danger.
-Comment peux tu tirer cette conclusion ? C'est loufoque. Souffle Sherlock.
- Ton frère trace nos téléphones et nous met sur écoute constamment. L'autre jour Jenifer a piraté le sien quand il est venu nous rendre visite pour te demander de l'aide pour une affaire. Elle écoute et piste Mycroft qui nous écoute et nous piste. Le renseigne l'ancien militaire.
- Et bien tu vois qu'elle est dangereuse ! Tape du poing avec sévérité le détective.
- Si elle était si dangereuse Sherlock, elle se serait servi de ses capacités pour nous trahir et nous livrer directement à Moriarty sur un plateau d'argent afin de regagner ses grâces. Tu ne crois pas ?
-Non. Et puis si elle sort si facilement de Baker Street, peut être qu'elle ne le fait pas juste pour nous venir en aide. Peut être qu'il y a autre chose. Gromele il. Puis, il se fige. Son regard fixe un point invisible, et son esprit tourne à toute allure réfléchissant à la vitesse de la lumière.
-Moriarty. Murmure il.
-Quoi ? Se redresse John avec inquiétude.
- Elle s'est fait belle, elle s'est préparé, elle nous a fait des sandwichs pour qu'on parte rapidement, elle ne nous a retenu en aucune façon, et elle peut sortir quand elle veut de Baker Street. John... Je crois qu'aujourd'hui elle va retourner voir son cher ex.
-Tu te fais des illusions Sherlock ! Tu es jaloux, tu...
-Je ne suis pas jaloux ! Je ne suis même pas attiré par elle contrairement à toi ! Accuse il.
- Mais je suis de nature attiré par toutes les femmes tu le sais bien ! Et je ne ressens rien de plus qu'une profonde amitié pour elle. C'est devenu une sœur pour moi. Elle est drôle, sympa, on s'amuse bien... C'est une super coloc et une bonne amie. Mais... Peut être que pour toi c'est différent. Et tu peux m'en parler. Je serai heureux pour vous et...
- Je n'éprouve aucun sentiment pour elle John tu m'entends ! Oui je l'apprécie, oui je l'aime bien et oui je m'entends bien avec elle. Mais elle joue à faire ressortir ma masculinité pour endormir mes sens. Elle se joue de l'homme qui est en moi pour faire taire et affaiblir le détective ! Tu comprends ? Débite rapidement sur un ton en colère le sociopathe. John n'ose rien dire. Il se contente de se taire.
-Faites demi tour. On retourne au point de départ. Crache-t-il à l'intention du taxi. Ce dernier hésite un instant et bégaie.
-Mais... Veut il protester.
-Faites ce que je dis ! Hurle presque le sociopathe, les yeux projetant des éclairs.
-Bien bien mais écoutez je vous fait quand même payer la course ! Pas question de me faire berner. Proteste l'homme. John essaie d'apaiser les tensions tandis que Sherlock se réfugie dans ces déduction et conclusion entraînant son esprit à garder le contrôle. Il faut qu'il lui résiste. La voiture s'arrête devant leur rue et plus précisément devant leur appartement. Sherlock sors avec précipitation claquant la porte derrière lui et ouvre celle dotée du chiffre 221. Sans attendre, il s'engage dans les escaliers avec précipitation. Il gravit les marches avec affolement et brusquerie, frappant fort les marches de ses chaussures. Ses talons faisant résonner l'intensité de ses pas. John lui court après pantelant et haletant.
-Tu es fou Sherlock ! Vraiment ! Accuse il. Mais le détective brun aux cheveux bouclés ne répond rien. Il se contente de courir. Une fois arrivé devant la porte de leur maison, Sherlock presse John qui a les clés.
-Deux minutes... S'essouffle il.
-A quoi tu sers au juste ? S'agace le brun.
-Je ne veux pas entrer dans ce jeu là. L'avertit l'homme aux yeux si bleus.
-Bien. De toute façon tu serais à court de choses à dire sur moi bien trop rapidement alors que moi j'ai de quoi ouvrir une bibliothèque pour classifier tes défauts et ton inutilité. Trépigne sur place le détective.
- C'est ça passe tes nerfs sur moi j'ai l'habitude. Ça ne me fait plus rien je sais bien que tu es en colère et que tu as besoin d'un punching-ball pour te soulager je sais que tu ne le penses pas. Sort il de sa poche un trousseau de clé.
-C'est une bonne chose. Regrette Sherlock, son ton immédiatement adouci sous la vérité. Il sait qu'il va loin parfois. Il sait qu'il s'excusera. Mais plus tard. L'urgence c'est Jennifer. Une fois la porte ouverte, les deux hommes fouillent l'appartement.
-Personne dans le salon. Commente le plus grand des deux.
-Ni la cuisine.
-Rien dans la salle de bain. Ou les WC.
-Ya personnes à l'étage non plus.
-Cessons de constater vainement l'évidence qui saute aux yeux. Fini par craquer l'homme aux pommettes saillantes.
-Sherlock.
-Quoi, tu vas dire qu'elle n'est pas non plus dans ma chambre ?
-Sherlock !
-Quoi ? Tu sais quoi, c'est la faute de Mme Hudson. Elle est comme aveuglée par Jennifer. Elle lui cède tout et ce à chaque fois ! On aurait dû sevir et lui interdire de la voir sans nous ! Elle lui a littéralement ouvert la porte pour qu'elle nous trahisse ! Déblate le détective enragé.
-Elle est passé par la fenêtre Sherlock ! Notre chère logeuse n'y est pour rien. Le remballe John. Les deux hommes se rejoignent dans le salon et constatent que la fenêtre est ouverte et que les rideaux volent dans le vent.
Jennifer est partie. Où ? Personne ne le sait. Pour combien de temps ? Aucune idée... Elle a en tout cas laissé deux hommes derrière elle qui l'attendent et qui l'estiment. Ou l'estimaient.

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Hello !!! Je suis contente que cette histoire avance ! Vous verrez bien où ça nous mène 😉

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 23, 2021 ⏰

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