Comment écrire une histoire cohérente

Un Homme avisé en vaut deux

Avant que les phrases ne coulent sur le papier, que l'histoire se déroule, il faut déjà avoir quelque chose à dérouler. Il faut préparer avec précautions son projet. Dés lors qu'une idée d'histoire me viens je la pose sur papier, en quelques phrases, courtes. Cela permet de les conserver. Je piège ces histoires dans mon petit coffre aux trésors personnel.

Ensuite, je prépare mon histoire comme je prépare une guerre. Il faut faire des plans de bataille, gérer la logistique, compter les soldats, acheter les armes. Et toutes ces choses sont rassemblées dans un même document, une sorte de bible, l'histoire à son état le plus pur.

Tout est une histoire de concept. Je vais vous présenter le modèle que j'utilise pour mes histoires. Je vous encourage vivement à décomposer et réassembler les divers éléments de ce modèle, à l'adapter à votre processus créatif. C'est d'ailleurs en observant mon propre processus créatif que j'ai créé ce modèle.

La première chose qui me viens quand je cherche l'inspiration pour une histoire ce sont des scènes. Des personnages qui réalisent une action dans un lieu. C'est très flou, je ne visualise ni les personnages, ni les lieux, ni les détails de l'action, mais l'on ressent déjà la force de l'instant et la charge émotionnelle de la scène. Ce n'est que conceptuel à ce stade là, le moindre petit détail risquerait de figer l'histoire autours de décisions inintéressantes pour l'histoire. Il faut rester centré sur les thèmes de l'histoire, sur le genre d'histoire que l'on veut raconter.

Éléments à intégrer

Je traduis ces scènes sous forme de liste d'éléments à intégrer dans l'histoire. Ces éléments peuvent être des scènes précises, des évènements, des explications sur l'univers ou un point de développement de personnage. Ce ne sont pas encore tout à fait des scènes, mais vont le devenir plus tard. Une fois la ou les scènes principales transcrites, je passe aux références.

Références

Cette phase là permet d'ajouter de la substance à notre univers conceptuel. Je remplis le cadre avec des taches floues que je détaillerai plus tard. Je rassemble premièrement des références visuelles, des images qui proviennent de tous types de médias, peu importe. Je définis l'ambiance et le ton de l'univers. Les références textuelles me permettent quand à elles d'introduire des éléments conceptuels plus complets, des modes de vie de certains peuples dont je m'inspire, des traditions, tout ce qui est trop abstrait pour être représenté sous forme d'image.

Foire aux questions

Une fois que j'arrive à fixer l'univers dans mon espace mental, je peux commencer à construire la première couche de détail, les bases des personnages et des lieux. Je fais cela sous forme de foire aux questions. Les réponses à ces questions permet de mettre en place une base d'univers, pas au niveau de détail final, mais suffisamment précis pour qu'on puisse le visualiser.

Synopsis

Avant de passer au premier jet de l'histoire, je commence par placer les briques qui la composent dans un ordre chronologique. En reliant les évènements on crée de la cohérence, il faut donc rajouter des scènes pour lier les moments importants et exposer les informations nécessaires. De nombreux allers retours sont souvent nécessaires entre le synopsis et le reste du document de références.

Dans tout ceci, le plus difficile c'est de traduire l'histoire que l'on développe dans son esprit en histoire que l'on peut poser sur papier. Notre conception n'est pas limitée par le temps ou l'espace, des scènes peuvent exister à plusieurs endroits en même temps parce que chacun de ses lieux est propice. Il faut choisir la meilleure implémentation pratique pour tirer le maximum de l'histoire, et surtout, figer les détails de l'histoire au bon moment pour que toutes les pièces s'imbriquent correctement.

Le choix du style, des tournures de phrases et du vocabulaire est plus une question qui se pose durant l'écriture de l'histoire et non durant sa préparation. Cela est déterminé par son style personnel, les thèmes et le ton que l'on veut donner à l'histoire.