𝐥𝐚𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐬𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞𝐧𝐭

22 11 19
                                    

❛ 𝐣'𝐚𝐢 𝐛𝐮 𝐥'𝐚𝐥𝐜𝐨𝐨𝐥 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐩𝐚𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐞𝐫𝐢𝐬𝐞𝐬

𝐣'𝐚𝐢 𝐛𝐮 𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐫𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐞́𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞́𝐬 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐛𝐚𝐬 ❜

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⸻│je suis près du noyau mystérieux des choses

et l'aphasie révèle ces gamins de la terne aurore, sevrés de la candeur, occis à l'âge tendre, mutilés par la crasse existence. 

dans ces mots que les minutes peinent à faire germer, la cruauté vogue prête à taillader la lumière. 

alors ils se parlent dans le cerne, les iris au mille carnations de l'innocence, l'âme y résonne plus fort que l'reste - et les mots servent de leurre aux ténèbres. 

l'homme avoue n'être en définitive que poussières, débris d'épopées antérieures. les rétines s'harponnent jusqu'à ce que sa peau à elle s'hérisse ; dans cette courte brèche de lugubre où elle entrevoit la délicatesse qui s'étiole et pourrit, l'voile funeste parant l'cristallin du gamin.

comme tu délestes les secrets tout près de son oreille, tu quittes ta nimbe de créature précaire, tes frêles allures, au lieu desquelles exhibes ton sinistre enseveli.

t ' é c r i s .

les brises se multiplient, s'écrasant les unes et les autres sur ton profil fermé. le myocarde tambourinant de ce sentiment oublié, de cette vie laissée derrière toi tandis que tes pieds refusent d'entrer. 

la ville d'une vie antérieure, celle qui n'aura su te causer que le trouble persistant de ton adolescence ; la poudre au nez, le désir de celles que tu haïssais. 

l'amour en échange de ces quelques billets, les pilules pour é t r a n g l e r  le souvenir terrible de ces nuits brûlantes. 

et là, devant la porte branlante, l'esprit gigote, effleuré des fantômes du passé. aller, entre, te laisse-tu penser. 

alors ta paume la pousse et se retire presque dans l'immédiat, comme touchée par le feu ardent d'une famille éclatée, à la dérive d'une société qui se veut gagnante. mais eux, ils n'en sont que perdants. 

parce qu'en entrant dans cette demeure aux allures de squat, tu longes le couloir, impassible devant les murs ébranlés par les fissures bien trop multiples pour les compter, devant les débordements du laisser-aller, devant les désordres terribles de l'addiction. 

tes pieds cognent dans les canettes, dans ces jouets en parfait symbole d'enfance éperdue. 

puis il y a ces voix sourdes, presque lointaines et qui, pourtant, te sont familières. 

et tout te semble inchangé. 

c'est comme si tu aurais pu vivre cette scène il y a dix ans parce que rien n'a changé.

instant au bord duquel, s'ourdissent au loin les fulminations de l'anathème 

( m a u d i t  fantôme ).

papa ? je t'apporte le chèque, comme convenu. 

and take my past

and take my sense

like an empty sail takes the wind

and heal

and tell me somethings last

comme la nuit on est quelquefois près d'un coeur.│ ⸻


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❛ 𝐪𝐮'𝐢𝐥𝐬 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐛𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐥𝐚𝐢𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐞́𝐠𝐥𝐢𝐬𝐞𝐬

𝐣'𝐚𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭 𝐚𝐧𝐬 𝐣𝐞 𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐫𝐞𝐧𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐬𝐬 ❜

𝒂 𝒓 𝒂 𝒈 𝒐 𝒏 .

𝐇𝐎𝐋𝐂𝐄𝐍𝐄 ─ 𝐛𝐚𝐥𝐭𝐡𝐚𝐳𝐚𝐫.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant