L'orage

66 10 16
                                    

Parfois les autres me font du bien. Oh, le plus souvent leurs regards me blessent, arrachent mon coeur à chaque instant en ne me laissant que la souffrance et la peur de leurs jugements. Mais il arrive que leurs sourires fassent naître des milliers de fleurs, des étoiles dans mes yeux ou des arcs-en-ciel dans mon âme.

Bien sûr, certains piétinent violemment les bourgeons de mon espoir naissant. Ils éteignent les flammes de l'incendie qu'ils créent pour ne laisser qu'un vaste champ de ruines, de cendres noires. Ils font tomber tant de pluie que le soleil s'efface, vaincu.

Avec le temps, j'ai appris à danser sous l'orage de leurs déceptions. Peu à peu, cette météo que les gens contrôlent en moi m'est devenue familière. J'ai compris que malgré le fait que je devais être mon propre soleil sans jamais attendre celui des autres,  je devais aussi profiter de chaque goutte qui m'éclaboussait pour sourire.

Même le noir de la nuit peut cacher les plus belles étoiles, même la colère des tempêtes engendre un amour infini. Et si ce n'est pas le cas... Qu'est ce qui nous empêche de simplement voir le bien dans l'obscurité, dans les rafales cinglantes, dans l'eau dégoulinante ?

Donc oui, certaines personnes me redonnent confiance, font renaître l'espoir en moi. Mais aujourd'hui je ne les attend plus. J'ai cessé de chercher mon âme soeur depuis que je me suis trouvée, depuis que j'ai réalisé qu'il me suffisait d'ouvrir les yeux pour voir briller mon étoile.

Je sais que ça n'a pas été facile. J'ai eu besoin de tous ces gens, ceux qui m'ont fait du mal et ceux qui m'ont guérie. J'ai pleuré, j'ai crié, j'ai souri, j'ai aimé. J'ai continué à avancer et maintenant... Maintenant je suis là, alors je crois bien que j'ai fini par gagner.

PerdueOnde as histórias ganham vida. Descobre agora