XVI - Ce doit être un secret

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— Non

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— Non... NON ! S'exclame Tristan. On ne peut pas lui dire.

Nous sommes en train de débattre sur l'annonce du Gouverneur Hector. Le roi est mort, cela signifie que le prince n'est plus prince mais roi des sept Nations. Il a une valeur encore plus forte qu'auparavant et toute l'armée royale doit être à sa recherche à présent. Il est évident que Hector va envoyer une lettre pour avertir les troupes de la présence du prince dans son domaine.

— C'est son père ! Rétorque Hélène. Le roi est mort, Andreï doit de ce pas le succéder afin que l'ordre règne !

— Mais plus rien ne règne, ma belle... plus rien... l'ordre n'existe plus, encore moins à Panterm.

— On ne peut pas lui cacher ça, s'il l'apprend, il nous en voudra, interviens-je.

— Quoi qu'il arrive, le prince ne doit pas nous suivre.

Tristan marque une pause, s'approche de moi et me saisit le bras, son visage tout près du mien.

— Nous devrions d'ores et déjà reprendre la route.

— Certes, mais je ne partirai pas sans eux, rétorqué-je les battements de mon cœur plus rapides.

— Si tu n'avais pas pris le manteau, je t'aurais déjà emmenée de force à Esmeralda.

— Et qu'est-ce que ça t'apporterait ?

— Je suis le seul ici à chercher à comprendre ce que tu es, ce que tu fais et à éviter les catastrophes.

Je retire mon bras de son étreinte et le fusille du regard.

— Je peux me débrouiller seule ! Je n'ai jamais demandé ton aide ! Tu voulais me tuer je te rappelle !

— Tu n'as pas demandé mon aide mais regarde ce que tu as fait, Chloé ! Crie Tristan.

Lorsqu'il crie, sa voix est plus grave, ses yeux sont plus sombres et il est effrayant. Je demeure muette, mes yeux plongés dans les siens.

— Tu as déversé les ténèbres sur la capitale ! Mais vas-y, je t'en prie... si tu souhaites annoncer à ton petit prince adoré que c'est toi la meurtrière de son père, fais toi plaisir !

J'entrouvre la bouche et sans le contrôler, je gifle Tristan sous l'air ahuri d'Hélène. La tête de Tristan ne bouge pas mais sa joue devient rouge malgré tout. Il me fixe, les mâchoires serrées. Je suis furieuse et vexée. Je lui tourne le dos et quitte la pièce dans laquelle nous nous trouvions.

Je demande à un valet de me conduire à la chambre du prince qui se trouve au deuxième étage. Nous longeons un long couloir tapissé de rouge et de bleu avec des tableaux accrochés tous les deux mètres.

J'entre dans la chambre où repose Andrei. Une grande chambre lumineuse, les rideaux sont fermés mais laissent entrevoir le jour. Il est allongé sur un lit à baldaquin et la cheminée juste en face crépite, la chaleur des flammes réchauffe la pièce rapidement. Lorsqu'il me voit entrer, Andreï s'appuie sur ses bras et se redresse, son coussin dans le dos. Je m'arrête près de son lit et croise les mains devant moi. Sa mine est déjà bien meilleure, l'éclat de sa peau plus présent, comme lors de notre première rencontre.

Invocatrice de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant