Qui aurait pensé que l'Europe pourrait être frappée par un virus plus meurtrier après une première pandémie ?
Loin de l'ignorance mondiale, Braham s'en doutait.
Pas de doute, le point de non-retour pour l'humanité se rapproche...
Trois ans plus t...
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Aucun mot ou regard ne fut échangé après la découverte des cadavres. Adán avait marché dans la plus grande douleur et Jill dans la plus grande interrogation. Elle avait longuement réfléchi à la probabilité que le bon vaccin ait déjà été trouvé par Sandro Payet et qu'il restait possible, grâce à Zoé, d'obtenir une dose, — ce qui, bien évidemment, ne suffirait pas à tous les sauver.
Il fallait trouver un moyen de transformer ce vaccin en fumée, comme dans celle du réservoir. La deuxième possibilité était que Zoé ne soit pas dans leur camp, et qu'elle leur donnerait une dose contaminante. En revanche, elle était certaine que les soldats de la branche du CSD — ou travaillant pour Sandro Payet ne les avaient pas attaqués, puisqu'ils ne les voyaient déjà plus.
Sur le chemin du retour, Jill freina le pas lorsqu'elle perçut, dans une impasse, une voiture détériorée, quadrillée de six cadavres et de téléphones au sol. Une berline comme celle-ci ne pouvait être que celle d'un homme important. Sûrement à Prochazka, se dit-elle, faisant signe à Adán de la suivre. C'était une odeur qu'elle n'avait jamais sentie auparavant. L'odeur de corps en décomposition. Adán se pencha avec écœurement, son visage chiffonné par l'envie de vomir.
— No puedo, marmonna-t-il en reculant, engoncé.
Jill marcha jusqu'à l'impasse, enjamba les corps, avant de se hisser entre le mur et le côté de la voiture, ses chaussures faisant crépiter le verre brisé. Elle resta immobile quelques secondes, puis, curieuse, retint son souffle, s'étira et se pencha à l'intérieur. Personne. Elle ouvrit la boîte à gants. Un étui de pistolet. Dedans, un Makarov, un pistolet semi-automatique. Elle sortit l'arme de l'étui et attrapa également les munitions.
Elle glissa l'arme et les munitions dans son pantalon et réarrangea sa veste pour la dissimuler. Sacré Branislav qui a risqué sa vie pour la mauvaise personne, se dit-elle, sortant sa tête de la vitre. À la place de Braham, Jill lui aurait proposé un contrat. Aujourd'hui, le voilà parti avec tous les secrets dômiens. Après un moment, elle sortit de l'impasse, sous le regard pétrifié et interrogateur d'Adán.
— Nari est passée par là, déclara-t-elle.
Elle ignorait pourquoi avec tout ce qu'elle avait vu, c'était la seule chose à laquelle elle avait pensé. À présent, c'était en Nari qu'elle avait le moins confiance. Adán fixa d'un regard vide la voiture, puis les corps. Ce devait être la raison pour laquelle Nari avait été sous le choc, pensa-t-il, avant qu'ils ne tournent la tête vers la Jeep Wrangler à des centaines de mètres de leur position. 80 km / h. Braham attrapa le talkie-walkie marqué d'un autocollant bleu.
— Ismail, envoie les éclaireurs dans la Z.E, déclara-t-il.
— Bien reçu.
Il posa celui-ci, puis en attrapa un autre.
— À toutes les patrouilles libres. Exécution du plan C.Z.E.
