17. Némesis

110 12 7
                                    

Une fois sorti de la pièce avec Nari, Braham tendit l'oreille

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Une fois sorti de la pièce avec Nari, Braham tendit l'oreille. Les filles ne parlaient pas ensemble. Sans perdre une seconde, il s'élança vers la chambre d'Adán. Une porte entrouverte. Une pièce dénuée d'humains.

Son regard tomba naturellement sur elle. Le doute reprit place dans ses moulures. En quelques fragments de secondes, ses doigts se collèrent l'un à l'autre. Il la dévisagea d'un regard débordant de courroux. Inspiration. Expiration.

— Où est passé votre ami ? se récria-t-il.

— J'étais avec vous, comment je le saurais ?

Vrai. Mais Adán Nétanel était l'ami de Nari Yeon. Nétanel et Yeon. C'était la seule chose qu'il avait constamment en tête.

— Peut-être parce que votre ami est à deux pas du Dôme où est son père, pas vrai ?

Nari roula des yeux.

— Bon sang, il le déteste !

Son regard s'abattit comme une faucheuse sur sa silhouette. Braham esquissa un sourire aussi faux que sa confiance envers elle. Son visage était là, si près du sien, pourtant si distant, voilé par la froideur oculaire. Il prit une longue, très longue inspiration.

Aux yeux de Nari, c'était comme si la colère était la seule chose qu'il s'autorisait avec elle, peut-être même avec les autres. Et puis, elle le sentit venir. Il allait lui faire des reproches. C'était tout ce qu'il pouvait faire avec elle.

— Nari, je ne suis pas né de la dernière pluie. Vos conneries, vous les gardez pour vous.

— Adán est gentil.

— On est loin du compte, bon sang. On est loin des Contes des frères Grimm ! (Soupir) Nari, réveillez-vous une bonne fois pour toutes. Votre père est le Terry Benedict de ce monde et vous pensez encore qu'être gentil, c'est être gentil. Vous êtes trop naïve, c'est insupportable.

La main de Braham reposait encore sur son poignet. C'était comme s'il n'avait pas l'intention de la relâcher, l'entraînant aussitôt à l'intérieur de la pièce et s'arrêtant devant le bureau. L'étui. Soupir. Braham posa ses doigts sur la racine de son nez avant de la maudire d'un regard aiguisé.

— Votre saute d'humeur est vraiment tombée au mauvais moment, glissa-t-il.

Saute d'humeur, se répéta-t-elle péniblement, la souvenance parasite de ses mots se fissurant en mille éclats sur son visage.

— Je peux rester ici, si v...

— C'était un coup monté ? s'enquit-il précipitamment.

Silence. Vague de frustration dans ses veines. Puis...

— Pardon ?

— Vos larmes. C'était un coup monté ?

Un gloussement. Elle se redressa et le défia du regard.

Rouge sur Noir (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant