Chapitre 26

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Je fus réveillée par un rayon de lumière qui éclairait mon visage. Je pris le temps de m'étirer, le temps froid et humide de la veille avait laissé place à une douce chaleur accompagné d'une légère brise printanière. Une respiration lourde et régulière ce faisait entendre a coté de moi. Tournant la tête je pus admirer mon mari qui dormait paisiblement. Il avait un air enfantin sur le visage et souriais légèrement, il semblait que tous les inquiétudes et les peurs avaient disparues. Je sortis avec précaution du lit et m'habillas le plus silencieusement possible. Alric devait se reposer et moi je devais absolument m'entrainer! 

Je sortie de la tente et vis le campement qui commençait doucement à ce réveiller.  Je me plaçais quelques arbres plus loin est je me mis a donner de grands coups avec ma rapière me tenant toujours en mouvement, mes coups devenaient plus vifs et plus forts. À chaque fois que ma lame touchait et abimait l'écorche de l'arbre je n'oubliais pas que dans très peu de temps la sensation dure de l'arbre sera remplacé par celle de la chaire humaine. 

- Point de vue Alric-

J'émergeais difficilement de mes songes, j'avais dormi si profondément ! Mon premier réflexe fut de me tourner afin de ramener Mathilda contre moi. Dans mon élan je mis mon bras autour de la femme qui était a mes cotés. 

- Je ne savais qu'on était si proche Nortois. 

Plus que surpris je reculais violemment, cette voix n'étais pas celle de ma femme. Il s'agissait de Gaya. Avec ces cheveux blonds attachés en une tresse imposante et ces yeux maquillés de noir elle me fixait, assise de façon nonchalante sur mon lit. 

- Qu'est-ce que... tu fais là ? ou est...

- Mathilda ? Elle s'entraine, pendant que tu te la coule douce. Mais dit moi, vous avec finalement consommé votre dû avant les noces. Tu dormais tel un enfant innocent et surtout inconscient. Enfin, lève-toi Nortois ! Thorgeir est déjà réveillé et plein de rage. Il t'attend sous sa tente. 

Que la journée commençait bien... Une colère sourde m'envahis. Énervé je me levais et suivi la danoise. 

Le temps fut long, Thorgeir nous fit répéter chacune des tactiques. Fjord proposa qu'on prépare un plan B, mais cette idée mis l'oncle de Mathilda encore plus en colère. Il menaça de tuer quiconque insinuerais que le plan pouvait échouer. Après trois longues heures, qui me parurent une éternité nous fumes enfin libéré. Je ne pouvais expliquer le sentiment qui m'habitais, je ressentais un mélange de colère et d'autre chose, c'était terriblement dérangeant. 

Marchant à travers le campement, les coups métalliques attirèrent mon attention. Mathilda semblait épuisée, elle transpirait a grandes gouttes mais sa technique c'était grandement améliorer. L'observant a distance quelques instant je compris enfin quel étais ce sentiment si désagréable qui me lacérais les trippes depuis la réunion avec Thorgeir. La colère grandit en moi tellement violemment que je ne me contrôlait plus. 


--Point de vue de Mathilda--

Mes muscles entiers me faisait souffrir, une détresse immense avait pris possession de mon esprit et pour la chasser j'avais redoublé d'effort et n'avais pas arrêter mon entrainement. Depuis combien de temps est-ce que je m'entrainais ? Je n'en savais rien. Je levais ma rapière et frappa a nouveau l'arbre, il s'agissait du coup de trop, l'arbre craqua sans un son lugubre. Je reculais légèrement. Le jeune chêne avait finalement succombé a mes nombreux coups, ma première pensé fut : J'aurais dû choisir un arbre plus gros. 

Je ne réagis pas plus, restant là a observer l'arbre quand d'un seule coup je vis mon époux qui marchait vers moi. J'étais sur le point de lui envoyer la main, mais son visage étaient fermé et il semblait dans une colère noire. 

- Alric..? 

Le viking arriva à ma hauteur il bouillonnait et m'engueula instantanément. 

- Tu crois que parce que tu as réussi a cassé une pauvre pouce d'arbre tu es prête à te battre ???

- Je n'ai jamais ...

-Penses-tu vraiment réussir a tenir plus de 10min sur le champs de bataille !

Alric sortis épée de son fourreau et la brandit dans ma direction. 

- Mais... Alric, pourquoi ? 

Ni une, ni deux il s'élança sur moi de toute sa force. Mon instinct prit le dessus et j'évitais le coup mortelle qu'il m'avait porté de justesse. Je ne demandais pas mon reste et changea de position aussitôt qu'il changea la trajectoire de son arme. J'évitais de justesse ces coups, mais je restais décontenancé pourquoi m'attaquait-il ? En temps normale j'aurais pensé qu'il faisait cela comme entrainement, mais il semblait vraiment furieux et ces coups étaient violents et je commençait a avoir peur pour ma vie. 

- Tu ne comptes pas m'attaquer ? Hurla-t-il alors que j'évitais a nouveau de justesse un coups d'épée qui emporta une mèche de mes cheveux.

Mes yeux s'embrouillèrent soudainement sans crier gardeé Je vis la lourde épée d'Alric foncé sur moi. Mon reflexe fut de mettre ma rapière devant moi et de parer le coup. Le choc fut puissant et me fit chanceler dangereusement. Je ne vis rien arriver, Alric sortis une dague de sa poche arrière et celle-ci pourfendis les aires en direction de ma gorge. À ce moment précis je crue réellement que mon heure était venue. 

Alric arrêta son geste juste avant que la lame ne me tranche la jugulaire. Il riva son regard au mien. Mes yeux embrumer de larmes se mirent a déborder je ne pouvais plus me retenir les larmes coulaient tel un robinet ouvert. 

La main d'Alric lâcha le couteau qui tomba au sol. Il attrapa mon avant-bras et me fit lâcher mon arme pour m'attirer contre lui. Mes larmes redoublèrent de plus belle. Je me calais contre lui et me laissa aller à ma détresse. 

Après quelques minutes je dis :

- ...P-Pourquoi tu m'as attaquer ? J'ai vraiment crue que tu voulais me tuer...

-... Je suis désolé, je n'arrivais pas à contenir ma colère.

Je me détacher de son emprise et demanda. 

- Mais qu'ai-je fais pour mériter ta colère ..?

Ce qui ce passa dans les yeux de mon mari était difficile a expliquer, d'abord son voile de colère réapparu, puis il fit place à de la détresse pour finalement devenir de la tristesse. Alric soupira fortement et agrippa mes épaules. 

- Je suis en colère car à cause de toi je ressens quelque choses que je n'avais jamais ressentis avant et je n'arrivais pas a comprendre ce que c'était jusqu'à ce que je te vois t'entrainer. 

- Et qu'est-ce que tu ressens ? Demandais-je.

- ... De la peur.

Femme de Viking, moi jamais !Where stories live. Discover now