3. La loge

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L'après-midi fut mouvementée. Beaucoup de jeunes venaient chercher des hot-dogs et je remarquais qu'ils portaient pour beaucoup des tee-shirt avec écrit : Billie Eilish.

Pierre : Ce soir je dois aller chercher ma fille à l'école. Je te laisserais les clefs, tu fermeras le stand.

Moi : D'accord. Et on finit à quelle heure ?

Pierre : Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de clients.

Je me préparais donc à fermer tard.
Tout en tendant un hot-dog encore chaud à une jeune fille, des cris retentirent.

Elle lâcha son hot-dog qui vint s'écraser au sol et couru en direction de là où se trouvait la scène et la foule.

Lorsque je sorti de la roulotte pour ramasser le hot-dog, les cris devinrent de plus en plus distincts.
La foule criait : BILLIE ! BILLIE ! BILLIE !

Mon dieu, était-elle si connue que ça ?
J'aurais voulu chercher sur internet mais Pierre m'aurait rappelé à l'ordre aussitôt que j'aurais sorti mon téléphone.

L'après-midi passa et Pierre rangeait son tablier.

Pierre : Je te laisse gérer les trois clients restant. N'oublie pas de déposer la clef sous la tuile de la roulotte.

Moi : J'y penserais, à demain !

Je servais les derniers clients le plus rapidement possible et m'empressa de fermer la roulotte.
Maintenant, il fallait que je la trouve.

Je n'eus pas à chercher longtemps puisqu'en levant les yeux elle était là au milieu de l'allée les bras croisés.
Elle me fit un signe de la tête qui me demandait de la suivre et s'engagea dans l'allée.

Je marcha alors derrière elle. Ses cheveux laissaient échapper une odeur de vanille mélangée à un parfum exceptionnel mais indescriptible.

Une fois au fond de l'allée elle tourna soudainement à gauche.
Je la suivi dans un petit passage et l'on s'arrêta devant une porte décorée d'une pancarte avec écrit :
Loge Billie Eilish.

Billie : Alors tu veux entrer ?

Moi : Je te suis.

Billie ouvra la porte et me laissa entrer la première. Sa loge était minimaliste, elle devait sûrement y rester quelque jours.
Il y avait deux petits canapés et une coiffeuse où étaient posés ses affaires.

Billie : Assied-toi là. Dit-elle en pointant le canapé. Tu veux à boire ?

Moi : Ça ira. Pourquoi tu m'amènes ici ?

Billie : Et toi pourquoi tu es venue ?

Mes joues devinrent chaudes, elles devaient sûrement être toutes rouges.
Billie lança un petit rire que je trouvais adorable.

Billie : Alors qu'est-ce tu fais à part vendre des hot-dogs ?

Moi : J'étudie dans une école d'art. Et je me sers les fesses pour arriver à la payer en vendant des hot-dogs.

Billie : Désolée ce n'était pas pour me moquer.

Moi : T'inquiète pas je sais. Et toi alors, apparemment beaucoup de gens sont fous de toi sur ce festival.

Billie : Je suis là pour cinq jours, je dors dans un hôtel. Et je donne des concerts dans ce festival. Je suis contente de pouvoir retrouver mes fans et chanter sur scène mais je me sens un peu dépaysée. Tu habites dans cette ville ?

L'atmosphère de la pièce était plus détendue. Elle était assise les jambes écartées le dos en arrière sur le canapé en face de moi.

Moi : Oui, mais je loue un appartement, je ne sais pas si je vais rester très longtemps.

Nous sommes restées assises là à discuter pendant une heure entière. J'appris qu'elle avait un frère et qu'elle faisait sa tournée entière avec sa famille.
Tout le long de la conversation je ne pouvais me détacher de ses yeux et j'en était en même temps intimidée.

Toc toc toc.

Billie : C'est ouvert.

Un homme en costard cravate assez costaud entra dans la pièce.

Garde du corps : Vos parents demandent si vous voulez rentrer à l'hôtel avec eux.

Billie : Dites leur que non. Je vais raccompagner Violette chez elle.

Billie and Violette (French)Where stories live. Discover now