19. Entrainements

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Pdv Nefi


Bientôt deux mois que je suis devenue humaine et ça y est, Amos va enfin m'apprendre à manier des armes. 

Il connait des coins isolés où l'on peut s'entrainer sans trop risquer d'être vus. Mes quatre compagnons ont tous leur spécialité quant au maniement des armes blanches. 

Merry affectionne particulièrement les sabres européens tandis que Raphaël préfère le saï et le tantō, mais avant d'intégrer le groupe, il se battait plutôt avec une dague et une épée. 

C'est Eniss qui lui a fait découvrir les armes traditionnelles asiatiques, il les maitrise toutes, mais il a quand même un faible pour le wakizashi. 

Quant à Amos, comme Eniss, après avoir fait le tour du monde plusieurs fois, a porté son dévolu sur une arme japonaise, le katana, et comme il est ambidextre, il en utilise deux en même temps !


— Pour éviter que tu ne me découpes en morceaux, j'ai amené des bokken, m'annonce Amos en sortant des sabres en bois de son sac.


— Pourquoi on n'est que tous les deux ?


— Parce que ce n'est pas un entrainement, c'est un cours ! Si tu veux apprendre à manier un katana, il faut de la technique et de la maitrise avant tout. Avec ta manie de vouloir foncer tout le temps, ce n'est pas gagné !


— Il consiste en quoi ton cours ?


— À faire des enchainements sans utiliser ni force, ni vitesse, ni agilité, seulement la technique.


— Ça revient à danser avec des bouts de bois en gros...


— Si c'est pour t'écouter râler, moi, je me casse !


— Non, c'est bon, je me tais.


Nous avons passé toute une après-midi à répéter les trois mêmes enchainements et j'avoue que ce n'est pas si simple, les mouvements sont presque réglés au millimètre.


— Alors cette danse des bâtons ? Pas si facile à maitriser, hein princesse ? me lance Amos avec un petit rictus amusé.


— J'admets que c'est très technique.


— Tu vois, c'est pour ça qu'il faut que tu maitrises parfaitement les mouvements avant d'y ajouter de la puissance ou de la vitesse. On va devoir faire ça plusieurs heures par jour, tous les jours pendant au moins trois semaines, avant que tu ne puisses en utiliser un vrai.


— Ou deux comme toi !


— Tu es ambidextre ?


— Comment je sais si je le suis ?


— Tu sais écrire aussi bien de la main gauche que de la droite ?


— Je n'ai jamais essayé.


— Bah en rentrant, tu sais ce qu'il te reste à faire, me lance Amos en ouvrant un portail.

Karyakümâxtak - 2. Au delà du guerrier, un hommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant