Chapitre 3 : Département des Sciences du Comportement

231 15 14
                                    

Il était 12 heures 45, à Quantico en Virginie.

Au siège du FBI, à l'étage dédiée au Département des Sciences du Comportement, Jennifer Jareau, ancienne agent de liaison dans son équipe, devenue désormais profiler, se dirigeait vers l'ascenseur, lorsqu'elle se heurta à quelqu'un.

— Eh ! s'exclama-t-elle.

Le dossier qu'elle venait de compléter tomba au sol et les documents se dispersèrent autour d'elle.

— Oh ! s'écria son bousculeur. Excuse-moi, JJ.

Il s'agissait de Spencer Reid, le meilleur ami de la jeune femme. Il était également son coéquipier et le parrain de son fils. L'homme s'accroupit afin de ramasser les diverses feuilles.

— Reid ? s'étonna-t-elle. Regarde où tu mets les pieds.

— Excuse-moi, j'avais ... la tête ailleurs. Sûrement la fatigue.

Il se gratta la joue en tendant à JJ le dernier papier.

— Cauchemar ?

— Parle moins fort ! s'écria-t-il en regardant nerveusement autour de lui. Tous les agents présents à cet étage ne sont pas obligés de savoir qu'il fut un temps où j'ai fait de mauvais rêves.

— On te l'a déjà dit, Spence, ce n'est pas une honte. Et ça ne répond pas à ma question.

— Peut-être qu'il a simplement été occupé, intervint Derek Morgan, deux tasses de café à la main. Tiens, play boy, reprend des forces.

— Tu sais que tu deviens lourd, à force, Derek ? lui fit remarquer JJ.

— Mouais. Alors, Reid, Cauchemar ou nuit torride ?

— Ni l'un, ni l'autre, finit-il par répondre. Ma mère a fait une nouvelle crise, et elle s'est blessée. J'ai passé la nuit devant le téléphone, à attendre de ses nouvelles.

— Oh merde ! Je suis vraiment désolé ! s'exclama Morgan.

— Et finalement ? rajouta JJ. Est-ce que c'est grave ?

Reid haussa les épaules.

— Elle s'est cassé le pouce, répondit-il en levant le sien. J'irais lui rendre visite dès que je pourrais. J'ai des tas de congés que je n'ai pas posé, je demanderais à Hotch un week-end.

Sortant de son bureau, Pénélope Garcia, l'analyste technique et l'agent de liaison du groupe, était accompagnée de son collègue, David Rossi. L'homme de 58 ans avait fondé le DSC avec son meilleur ami d'enfance, Jason Gideon, aujourd'hui parti à la retraite. C'était un italo-américain et, bien que né dans la ville de Commack, à Long Island, il parlait couramment la langue italienne. Une langue qui intéressait beaucoup son excentrique amie. Ainsi, depuis qu'il était entré dans son bureau pour un renseignement, il y a une dizaine de minutes, la jeune femme ne cessait de le harceler pour qu'il lui apprenne sa langue d'origine.

— S'il vous plaît, s'il vous plaît, supplia-t-elle en le suivant. Ça fait des années que je veux vous le demander.

Elle avait joint ses mains et avançait en faisant de petits bonds. Rossi soupira en levant les yeux au ciel. Ils arrivaient désormais à hauteur de leurs trois collègues.

— Garcia, tu peux te calmer, s'il te plaît ? Une langue, ça ne s'apprend pas comme ça.

— Mais. Mais. Et si un jour je reçois un dossier crypté sur mon ordinateur, écrit en italien, pendant une affaire ?

— Tu n'auras qu'à l'envoyer à Reid et en clignement d'œil, il sera traduit, corrigé et résolu, conclut-il en le désignant de son bras droit.

Les yeux dans les yeux [FANFICTION ESPRITS CRIMINELS]Where stories live. Discover now