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Je rentre chez moi, le choc total...

Je vois Sarah (ma sœur) en train de pleurer, je me dépêche de rentrer et je cours vers elle. Je lui demande :

Moi : "Ma belle, pourquoi pleures-tu ?"

Sarah : "Papa est à l'hôpital, il a eu une crise cardiaque."

Puis elle se remet à pleurer. Je la prends dans mes bras et nous nous rendons à l'hôpital qui se situe près de chez moi.

Après 30 minutes, me voilà en train de courir dans les couloirs. Nous allons à la réception. Elle me dit :

Elle : "Oui ?"

Moi : "Je peux savoir la chambre de M. Aydin ?"

Elle : "Pour l'instant, il est dans la salle d'opération."

Je ne réponds pas et je vais rejoindre ma sœur qui est dans la salle d'attente. J'entends l'autre femme dire :

Elle : "Elle est bizarre, celle-là."

Je me retourne et je crie :

Moi : "Je n'ai pas bien entendu, peux-tu répéter ce que tu viens de dire ?"

Elle avait peur, la petite kehba, mais elle a tout de suite répliqué :

Elle : "Je n'ai rien dit, moi."

Je la regarde avec des yeux noirs et je reprends mon chemin. Après environ 2 heures d'attente, un docteur vient vers nous.

Lui : "Vous pouvez aller voir votre père. Il a eu une petite crise cardiaque, rien de grave, mais il faut bien prendre soin de lui."

Moi : "Dans quelle chambre, s'il vous plaît ?"

Lui : "206."

Je me précipite vers la chambre. Dès que j'ouvre la porte, Amel était déjà là. Je n'ai pas voulu rentrer, mais Sarah m'a obligée. Je ne parlais pas, alors que Sarah pleurnichait sous les bras de papa. Après quelques minutes, Ahluddin, en effet, lui c'est le meilleur ami de mon père et notre voisin, ils se connaissent depuis qu'ils sont bébés. Il vient vers moi, me donne un de ses gros câlins et part vers son pote. Je ne voulais pas les déranger, j'ai pris ma sœur par le bras et nous sommes partis.

Moi : "Sarah, as-tu mangé quelque chose ?"

Sarah : "Non."

Moi : "Viens, nous allons au McDonald's."

Sarah : "Je ne veux pas manger tant que papa n'est pas rentré à la maison."

Moi : "Nous ne savons pas quand il va rentrer, alors viens avec moi et tais-toi."

Elle n'a rien dit. Nous sommes partis manger. Quand nous sommes revenus à l'hôpital, tout le monde était là en train de pleurer, nos serveurs, les amis de papa, les gens qui travaillaient dans le bureau de papa, il y avait la famille de Ahluddin, c'est-à-dire sa femme (Fatima) et son fils (Sofiane), mais à côté d'eux, il y avait un autre garçon d'environ 22 ans avec une casquette. Ahluddin nous a pris dans ses bras. Je ne comprenais plus rien. Et là, mes yeux se sont remplis de larmes, j'ai compris. Je pleurais de toutes mes forces, je sautais partout, je suis tombée par terre et j'ai pris mes jambes entre mes mains, je les bougeais de devant et de derrière. Plus rien ne voulait sortir de ma bouche, je fixais le mur. Sarah vient s'asseoir à côté de moi et se met à pleurer aussi. Amel vient vers moi, elle essaye de me donner un câlin, mais je la repousse et je crie :

Moi : "Ne me touche pas, toi."

Elle est partie. Des heures et des heures passèrent, mais moi et ma sœur, nous restons dans la même position, les gens commençaient à partir. Les seules personnes qui restaient étaient Amel et la famille de Ahluddin, et le garçon avec la casquette. Je ne l'avais jamais vu auparavant, je me suis dit peut-être qu'il travaille dans l'entreprise de papa ? Quelqu'un me sort de mes pensées et c'était Ahluddin.

Ahluddin : "Tu devrais partir avec Sarah et te reposer."

Moi : "Comment veux-tu que je me repose alors que papa vient de nous quitter après maman maintenant papa. Je sens que ça va bientôt être mon tour... On meurt l'un après l'autre."

Lui : "Ne dis pas ça, ma fille, c'est le mektoube. C'était son temps, ma fille, mais je te promets je ne te laisserai pas seule dans cette épreuve. Je ne te laisserai pas te rendre compte que tu n'as plus de père. Je serai toujours là à tes côtés. Nous serons tous là avec toi."

Il dit ça en regardant sa famille. Il nous prend dans ses bras et nous amène chez nous. Ma sœur part dans sa chambre et moi dans la mienne. Je n'arrivais pas à dormir, je tournais de tous côtés. Vers 3 heures, j'entends quelqu'un ouvrir la porte et j'entends la petite voix de ma sœur.

Elle : "Je peux dormir avec toi, s'il te plaît ?"

Moi : "Viens ici, ma chérie."

Je la prends dans mes bras et je récite des sourates. Elle commence à fermer ses yeux. Elle s'endort comme un gros bébé.

Mon seul choix était le mariage forcé : Tôme 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant