IMAGINE Minho : le juste prix 4/4.

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"C'est fini entre nous Minho."

Il ne pouvait pas entendre ce nom d'une autre bouche que de la tienne. Il était à bout. Il crut que ce mot brisait son cœur une fois de plus, une fois de trop.

En outre, la tristesse laissa rapidement place à de la haine. Il tira violemment les cheveux de celle qui tendait ses hanches contre lui, le dos cambré, les coudes et les genoux brûlés par le frottement du tissu qui recouvrait le matelas. Le geste fut si violent qu'elle toussa, le souffle coupé par la position de sa tête, relevée en arrière à l'extrême, tant et si bien qu'elle n'arrivait presque plus à respirer.

Pensant qu'il arrêterait en percevant ses suffocations, elle accentua le trait mais, rien. Il n'entendait plus rien. Ou, plutôt, il ne voulait plus rien entendre de sa part. Elle avait piétiné et remué ses souvenirs sans aucun scrupule.

À mesure qu'il tirait ses cheveux lentement pour lui faire comprendre son erreur avec la pire des violences qu'il soit, la forçant à se cambrer à s'en casser la colonne, il approcha ses lèvres gercées près de sa tendre oreille pour la mordre à sang.

Lorsqu'il retira ses dents de la chair percée, il adopta une voix sordide et sombre pour la mettre au parfum.

"Ne m'appelle plus jamais comme ça. Ici c'est Lino. Un point c'est tout."

Un frisson désagréable parcourut l'échine de la jeune fille, lui faisant oublier sa douleur à l'oreille.

"Mais… mais tu ne t'arrêtais pas… j'ai eu peu-

- Ferme ta grande gueule !"

Les mains de Minho, plantées dans sa peau, sentirent le corps de la jeune fille sursuater puis trembler. Il ne lui avait jamais fait aussi peur. Il n'était pas le genre de mec à prendre soin d'elle mais il lui arrivait d'être un peu plus doux lorsqu'il pensait à toi, gémissant ton nom ou comme il aimait bien t'appeler. Quand bien même elle savait que ces attentions ne lui étaient pas destinées, elle aimait bien ces moments. Minho était clairement son meilleur coup et elle ne comptait le lâcher sous aucun prétexte. Néanmoins, il dépassait les bornes. La preuve qu'il ne la respectait pas était sous ses yeux et sous les ongles acérés de son bourreau. Ce n'était plus possible, elle devait se sortir de là si elle ne voulait pas finir pendue à cause d'un  autre mot déplacé.

Pourtant, elle gardait quand même à l'esprit les bons moments. Pourquoi ne pas juste discuter avec lui pour le faire se calmer dans ses bras ?

"Je… je suis désolée… on peut… on peut en parler ensemble si tu veux."

Un gloussement malsain s'échappa d'entre les lèvres gercées du brun, accentuant la peur dans les yeux de la jeune fille qui sentait la claque arriver.

"Tu es bien trop conne pour avoir cru que je te faisais l'amour."

Son estime s'effondra et elle eut beaucoup de mal à retenir ses larmes. Personne n'avait jamais autant piétiné son ego. Elle qui vendait son corps à disposition des autres, n'avait jamais été autant souillée que ce soir-là. Elle voulut recouvrir la honte qu'elle ressentait en s'armant d'un drap qui gisait sur le sol mais il ne lui en laissa pas la possibilité. Il se leva en trombe et lui lança ses vêtements au visage avant de claquer sa langue contre son palais.

"Dégage de ma vue et ne reviens plus."

Humiliée, de gros sanglots se mirent à couler le long de ses joues, hoquetant et reniflant, avant de se rhabiller et de se diriger le plus promptement possible vers la porte de sortie de la chambre. Minho, quant à lui, n'en avait que faire de ses plaintes. Ce n'était qu'une prostituée pour lui, rien de plus, en attendant d'éponger sa peine qui n'en finissait pas. Elle s'en alla ainsi sans un merci ni un au revoir, croisant un homme dans la cage d'escalier qui s'empressa de rejoindre le brun nu sur lit.

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