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- Kunikida c'est cela ? Interrogea t'il en portant son verre à sa bouche.
- Oui. Et vous, c'est Nakahara Chūya ?
- Exact.

Ils se fixèrent quelques secondes, cherchant à sonder l'autre. Le blond finit par s'assoir à côté du mafieux, mal à l'aise de se trouver avec l'ennemi.

- Dazai doit t'en faire voir de toute les couleurs.
- Ah ça, je ne vous le fais pas dire! S'exclama t'il.
- Je suis bien content de ne plus l'avoir comme partenaire, il but d'une traite le restant de sa boisson, il était d'un enquiquinant. Il fallait toujours qu'il ramène son grain de sel, qu'il me charrie sans relâche, et se joue de moi comme d'un foutu jouet!

Chūya avait déjà avalé 3 bon verres de vins rouges, cherchant peut être par ce biais à oublier ses soucis. Il tient plutôt mal l'alcool, cependant habitué, il demeure plutôt lucide malgré son taux d'alcoolémie légèrement élevé.

- Je le déteste cet abruti de maquereau! Qu'il aille en enfer! Continua t'il, heureux de pouvoir débiter ses peines.

Le détective réajusta ses lunettes.

- Il est insupportable je vous le concède.
- Insupportable? C'est peu de l'avouer. Il est prétentieux, taquin, atrocement agaçant, et surtout il se fiche de tout. Et surtout de moi.

- Enfin heureusement, il ne compte absolument pas pour moi.
- Pourtant, vous jacasser sur lui depuis tout à l'heure. Releva t'il.

Le mafieux crut s'étouffer devant cette implacable vérité, et lâcha un rire jaune.

- Il faut croire qu'il s'est encré dans ma peau et encombre mon esprit.
- Mmh. il porta un chaste regard vers la porte du bar et il se leva subitement. Je vais devoir vous laissez, au plaisir. Prononça t'il plus par politesse que par franchise. Revoir un mafieux lui était tout bonnement inconcevable, lui qui figure si droit et irréfutablement contre les pratiques immorales utilisées par cette organisation de l'ombre.

Chūya lui convia un signe de tête et l'observa s'en aller.

Si Kunikida était présent dans ce bar, c'était simplement pour une mission. Il devait patienter leur cible, puis la filer discrètement. Il ne pensait donc en aucun cas tomber sur ce petit homme roux, mais cela lui avait créé une formidable couverture.

Le téléphone du mafieux vibra, et au cas où qu'il s'agisse d'un message urgent, il le déverrouilla et tomba nez à nez sur un sms de cette momie ambulante.

Alors comme ça, j'encombre ton esprit?

Il le relut bien dix fois pour être sûr d'avoir bien assimiler, comment était il au courant de ce qu'il avait proclamé à Kunikida ? Le détective n'aurait clairement pas eu le temps de lui en faire part en toute logique, et surtout ne lui aurait pas re cracher la phrase exacte, si?

Les micros, ma chère limace, les micros.

Comme si Dazai avait lu en lui, il avait apparement deviner les questions qui lui embrumaient la tête.

Les micros?

Peut être était ce l'effet de l'alcool, mais il ne captait pas le sens de cette réponse.

Flemmard de lui rétorquer un va te faire foutre, il se contenta de l'ignorer.

Mais personne ne peut ignorer Osamu Dazai.

~

- Comme tu ne répondais pas, je me suis inquiété. Susurra une voix tentatrice à son oreille une bonne heure plus tard.

Le roux sursauta, et se retourna pour faire face à la personne qui hante ses pensées.

- C'est une blague?
- Non, le hasard nous a simplement lié.

𝘖𝘚 𝘚𝘖𝘜𝘒𝘖𝘒𝘜 ( 𝘗𝘈𝘙𝘛𝘐𝘌 2 )Onde histórias criam vida. Descubra agora