LA REINE AUDACIEUSE

VII

Dans les bois de la Peur, Narnia, 2302

-Grand roi Peter ? demanda Caspian.

-Je crois que vous nous avez appelez ? répondit-il.

-Oui, mais je vous croyais plus âgés.

-Si vous préférez, nous pouvons revenir dans quelques années. répliqua Peter, vexé.

-Non ! Non c'est très bien. Vous n'êtes pas ce à quoi je m'attendais. Ajouta-il en regardant Susan qui baissa les yeux.

-Vous non plus. Renchérit Edmund qui fixait un minotaure l'air méfiant.

-Un ennemi commun rassemble même les pires ennemis. Expliqua le blaireau.

-Nous attendons impatiemment votre retour Majesté. Intervient la souris géante.

-Tu as vu comme il est mignon. Chuchota Lucy à sa sœur.

-Qui a osé dire ça ? s'indigna Ripitchip en sortant son épée.

-Désolé. S'excusa mon amie.

-Oh votre Altesse. Sauf le respect que je vous dois, je pense que courageux, valeureux ou preux serait plus heureux pour qualifier un chevalier de Narnia.

-Bien en voilà un au moins qui sait manier l'épée. Railla mon blond préférer.

- Oui, ça m'a été très utile pour rassembler votre armée sire.

-Dans ce cas commencer par récupérer la vôtre. Lui fit remarquer le grand brun.

Je souris, finalement ils ne vont pas être amis ces deux-là. Je saluai le reste des Pevensie et Trompillon. Puis Peter me prit la main et m'entraîna au-devant du cortège. J'appris que seulement un an s'étaient écouler chez eux, ils n'avaient pas attendu trop longtemps comparer à moi. La guerre s'était apaisée, leur vie reprenait un train de rythme normale. Lucy et Edmund avait bien grandi depuis la dernière fois. Surtout ma petite Lucy, ces cheveux sont devenus plus longs et presque raide comme ceux de Susan. Apparemment, ils continuent tous leurs études dans un pensionnat filles garçons séparés. Je me demande à quoi ça sert parce qu'ils savent lire, écrire, compter et c'est bon pas besoin d'étudier plus.

-Au fait Peter ! m'exclamais-je. Tu ne trouverais pas que Susan et Caspian feraient un bon couple ?

-Hein ? Mais Re on parle de ma sœur et de cet, euh, personne ?

-Avoue qu'ils iraient bien ensemble au moins ! Je sais que tu ne l'aimes pas vraiment mais il est très gentil quand tu ne te bats pas contre lui.

Il sourit et ne répondis pas. Je trouvais qu'il avait changé depuis son premier passage ici. Sûrement le fait que nous avons été séparés... Je le guidais ainsi que les autres au tombeau. Je me demandais quelle serait la réaction de Peter. Notre base n'était pas comme celle qu'ils ont pu connaitre.

Nous arrivons enfin dans une grande plaine ou au bout se trouvait notre camp. Caspian, Lucy, Susan et Edmund nous avaient rejoint sur la même ligne et une fois devant l'entrée nous nous arrêtons. Les Pevensie, après que les centaures eurent fait une haie d'honneur avec leur épée, entrèrent nous laissant derrière moi et le prince. Cela ne me dérangerait pas mais il va falloir qu'ils comprennent que leur temps est terminé. Maintenant l'ère des Telmarins s'installe et je suis prête à laisser mon trône à Caspian. Je suis sûre qu'il sera un bon roi, je le vois dans ses actes.

Je dis à Ouragan de s'occuper des armes que nous avons prises pour que nos forgerons puissent les améliorer. La fratrie s'était regroupé vers le fond.

-Peter ! s'exclama Susan. Tu devrais venir voir ça.

Intriguée, je rejoignis le petit groupe qui regardait un mur.

-C'est nous. Affirma la brune.

Sur le mur il y avait représenté Lucy et Susan sur le dos de mon père chevauchant, plus loin notre couronnement à tous les cinq et encore plus loin, le réverbère à côté de Mr. Tumnus le faune.

- Ou sommes-nous ? demanda la petite brunette.

- Vous l'ignoré ? s'exclama Caspian en me regardant.

Tous les visages se tournèrent vers moi. Je fis un signe de tête au prince qui prit une torche et avança le long du couloir. Peter se mit à mes côtes pendant que j'avançais devant. J'appréhendais leurs réactions en particulier celle de Lucy. Nous arrivons dans la salle qui était plonger dans l'obscurité. Puis je pris la torche des mains de mon ami et embrassa de l'huile dans un bac qui faisait tout le tour de la pièce. Les Pevensie purent voir une immense dalle de pierre fendue en deux : la table de pierre et plus loin derrière un bloc ou était graver le portrait de mon père. La plus petite s'avança et posa sa petite main dessus.

- Il sait ce qu'il fait. dit-elle en fixant Susan qui l'observait. Que s'est-il passé ?

-Je pense que nous avons attendus Aslan suffisamment longtemps. Intervient Peter.

Non mais c'est une blague ! Comment ose-t-il ? Je les attendus pendant près de 2000 ans et lui dit qu'il la déjà assez attendu ! Je réprime ma colère et part de cette pièce maudite.

Je n'entends pas les voix qui m'appelle, je fais la sourde oreille. Je courus dans le dédale de couloir et escaliers en tout genre pour déboucher sur une partie du temple ou l'on pouvait marcher et grimpa un peu plus haut et me posa. Je fermai les yeux.

Une présence à mes côtés me les fit rouvrir immédiatement. C'était Niran, le loup à qui j'avais confié une mission.

- Votre Majesté ? Tout va bien ?

- Non pas vraiment.

- Dites-moi ce qui vous perturbe.

- Oh Niran, cela fait si longtemps que je garde tous en moi.

- J'aimerai vous aidez à soulager votre fardeau si vous le permettrez.

- Un jour peut-être mais je ne suis pas prête pour le moment. Parle-moi de toi !

- Avec plaisir.

J'appris ainsi que le loup n'avait jamais connu ses parents mais qu'une meute l'avait recueilli. Celle qui était de notre côté. C'était sa seule famille. Je l'aimais beaucoup il était un peu comme Renan, Un fidèle léopard du Temps de l'âge d'or que j'appréciais au plus au haut point. Il me manque lui aussi.

Après avoir longuement discuter avec Niran, je retournais à l'intérieur. Je me dirigeais vers la salle de la Table de Pierre. Quand j'arrivais, je vis que je n'étais pas toute seule. Il y avait Lucy mon amie de toujours.

- Lucy ? Tu n'es pas couchée à cette heure ?

- Rebeca ? Oh non je ne suis pas fatiguée.

- Tu vas bien ? Je te trouve changer depuis ton premier voyage ici.

- Peut-être parce que tout à changer... Enfin tu sais j'ai grandi depuis.

- J'ai remarqué ne t'inquiètes pas, mais tu m'as l'air triste.

- Je n'aime pas quand toi et Peter vous vous disputer. Je n'ai jamais aimé.

- C'est normal Lucy mais là il est parti trop loin.

- Et trop longtemps.

- En parti.

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