This Evil Little Love (L'amour est un petit diable #1)

Chapitre 1 : Première rencontre, la meilleure à laquelle on aurait pu penser

        Ce matin, je suis réveillée par la sonnerie stridente de mon téléphone. J'ouvre péniblement les yeux, cherchant à tâtons mon portable : il indique 6h30. Qui peut bien m'appeler à une heure aussi matinale ?
        Je regarde avec terreur les six messages que Sonia, ma secrétaire, m'a déjà laissés. Je rejette la couverture par-dessus mes jambes et compose son numéro en vitesse. En quelques instants, je suis passé d'un calme olympien à une peur panique que quelque chose de grave ne soit arrivé.

« - Sonia? je lui demande lorsqu'elle décrocheenfin. »    

« Ah, enfin  Keira ! Tu réponds ! J'ai eu peur de devoir venir chez toi pour te réveiller. »

Heureusement qu'elle ne l'a pas fait... Je suis plutôt de mauvaise humeur le matin.

« A ce point ? Dis-moi ! »

« D'accord, bon tu te souviens de cet investisseur qu'on a cherché à contacter pendant des semaines sans avoir de réponses ? Tu sais Aaron Eras ? Il a finalement eu un rendez-vous qui s'est annulé et a proposé de nous rencontrer ce matin à 9h. Habille toi en vitesse, j'ai déjà préparé quelques trucs, on verra ça quand tu seras arrivée. »

Quoi ?! J'essaye de garder mon calme.

« Ok merci So ! Je me dépêche. »

       Parfois je me demande ce que je ferais sans elle... Je sors du lit précipitamment avant de me souvenir que mon ami et colocataire Alex doit encore être en train de dormir à cette heure-ci. Ça fait maintenant un an que j'habite avec lui, c'est mon meilleur ami. On se connait depuis le lycée et quand j'ai décidé de venir habiter à New-York après la fin de mes études, je n'y ai pas réfléchis à deux fois avant de lui demander de m'accompagner. Quand il a accepté j'étais aux anges! 

        Mais, il faut avouer que je m'étais préparée à m'amuser et faire la fête tous les jours. C'était sans compter que la principale raison pour laquelle je m'installais à NY était le travail. Je me suis vite aperçue que j'allais devoir passer beaucoup, beaucoup de temps au boulot...

        Quand je suis arrivée dans cet appartement, j'ai tout de suite était conquise : les murs briques, et le style loft New-Yorkais que je recherchais, tout y était ! Le seul problème était le prix, et comme il y avait assez de place pour deux, j'ai transformé le salon en chambre et je lui ai laissé la vraie chambre. Maintenant que j'ai un boulot stable et qui rapporte, le prix n'est plus vraiment un problème mais pour rien au monde je n'irai vivre autre part sans lui.

        Je récupère une serviette dans l'étagère du haut de mon armoire et je me dépêche de prendre une douche afin d'avoir un peu plus de temps pour choisir ma tenue. C'est quand même un gros investisseur. Tout le monde à New-York connait les banques « Eras » et les gens s'arrachent tous l'argent d'Aaron Eras, le fils du milliardaire connu pour son goût du jeu et des femmes.

        « Mais je n'allie jamais les femmes et le travail » avait-il affirmé lors d'une interview pour un grand magazine. Je pense que c'est grâce à cette déclaration qu'il a réussit à se garder une bonne place dans le monde du travail. Les gens se disent que finalement, puisqu'il dit qu'il n'entretient pas de relations sur son lieu de travail, c'est une personne digne de confiance, et au final ils investissent.

        Mais récemment, c'est lui qui a décidé d'investir dans plusieurs petites entreprises, et j'ai sauté sur l'occasion. Pour pouvoir l'impressionner, tout dans ma tenue doit être parfait. Je choisis un chemisier en soie bleu marine avec une jupe de tailleur noir et le blazer qui va avec. Je me parfume avec le parfum qu'Alex m'a offert pour mon anniversaire, met des petites boucles d'oreilles noires discrètes et fonce dans la salle de bain pour me maquiller. J'opte pour un peu de crayon noir et du mascara, de toute façon mes lunettes cacheront tout. Le modèle rectangulaire épais noir me donne un air un peu trop sévère à mon goût mais c'est pour le travail, pas pour m'amuser. Je décide tout de même de changer du chignon habituel et de me faire une simple queue de cheval.