Chapitre 9

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Le vélo trembla quelques instants et Akaashi resserra la prise autour des poignets

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Le vélo trembla quelques instants et Akaashi resserra la prise autour des poignets. Les pieds bien ancrés sur les pédales, il inspira profondément tout en gardant les yeux rivés sur le goudron sous ses roues. À nouveau stable, il continua de pédaler sur les derniers mètres le séparant de son allée. Le vélo s'arrêta juste devant Bokuto qui appuya les mains sur le guidon, souriant. Akaashi posa pied à terre tout en soufflant un grand coup et s'essuya le front d'un revers du bras. Le soleil cognait fort pour un jour de décembre et les deux jeunes hommes ne portaient que des pulls.

— Tu te débrouilles vraiment de mieux en mieux ! s'exclama le bicolore. Tu n'auras bientôt plus besoin de moi.

Akaashi attrapa la bouteille qu'il lui tendait et but de grandes gorgées avant de poser un regard neutre sur lui.

— Ça n'aurait plus grand intérêt.
— Comment ça ?
— Si je remonte sur un vélo c'est parce que tu m'aides. Certes, j'ai beaucoup moins peur maintenant et je pense pouvoir dire que j'arrive à surmonter ce traumatisme. Mais si tu n'es plus là, je ne vois pourquoi je continuerai, puisque je vivais déjà sans en faire.
— Mais tu pourrais aller te promener ! Passer des journées entières à visiter de beaux paysages tout en roulant, c'est génial !

Son cadet haussa les épaules comme si ça ne le tentait pas plus que ça. Il descendit complètement du vélo et l'appuya contre le mur de sa maison, avant d'aller caresser son chien, toujours attaché au magnolia.

— Je préfère quand c'est avec toi.

Bokuto eut du mal à rester calme en entendant les mots doucement soufflés par son ami et les paroles de Tendou, prononcées pas plus tard que la veille, lui revinrent à l'esprit : "C'est bien beau de vouloir aider ton amie à se caser, mais et toi ?" Si on enlevait le sous-entendu, ça lui donnait plusieurs idées. Il fourra ses mains dans les poches de son jogging pour se donner un air nonchalant et se jeta à l'eau.

— À chaque fois qu'on se voit c'est pour que tu fasses du vélo, tu voudrais qu'on fasse autre chose ?
— À quoi penses-tu ?
— Et bien, j'avais prévu d'aller faire une randonnée avec Kuroo le weekend prochain, ça te dirait ? C'est pas très loin d'ici, il y a un refuge sympa où passer la nuit et on peut admirer le lever de soleil. C'est cool. Je trouve.

Il n'allait pas se le cacher, il était terrifié à l'idée que l'autre homme ne refuse et l'envoie bouler. C'était sans compter sur la douceur naturelle d'Akaashi qui réfléchit quelques instants avant de lui faire un sourire chaleureux.

— Avec grand plaisir. Je ne travaille justement pas ces jours-là. Je me demandais si on allait continuer de se voir une fois que je pourrais remonter sur un vélo...–
— Bien sûr ! s'écria Bokuto avant de se reprendre. Enfin, je trouve ça agréable de passer du temps avec toi. Je suis content qu'on se soit rencontrés.

Kento aboya joyeusement, comme pour signifier qu'il était également heureux et Akaashi le détacha, prenant soin d'enrouler la laisse autour de se main.

Fascinant | Haikyū!!Where stories live. Discover now