𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒄𝒊𝒏𝒒

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Lorsque j'ai rouvert les yeux, j'étais debout, dans une pièce qui m'était très familière, mais je ne l'ai pas reconnu.

J'ai regardé autour de moi, il y avait 7 chaises autour d'une table ronde, placée devant un écran qui diffusait un logo que je n'ai pas de suite identifiée. Il y avait, à la droite de la porte, un tableau blanc, accroché au mur. En dessous, il y avait une commode où était posés une imprimante, une lampe et un pot à crayon. Face à moi, il y avait une vitre avec des stores et à gauche de celle-ci, un tableau de liège et des casiers de bureau fermés à clé.

Brusquement, la porte s'est ouverte et une belle femme blonde est entrée. Elle portait un tee-shirt noir dont les manches s'arrêtaient aux coudes et un jeans bleu foncé, serrait par une ceinture marron. Cette femme était au téléphone et sa conversation semblait assez sérieuse. De sa seconde main, elle tenait des dossiers qu'elle déposa devant chaque chaise.

- Dans la tête ?

Elle saisit la télécommande posée sur la table et l'écran s'alluma sur des photos atroces : Une femme d'une quarantaine d'années, le crâne ouvert et ensanglanté. A côté d'elle, recroquevillé dans ses bras, un petit blondinet d'environ 3 ans avec une blessure sur la tête.

- Et comment va le petit garçon ? Vous avez essayé de lui parler ?

Elle s'assit sur une des chaises et ouvrit le dossier qu'elle avait posé au préalable.

- L'agent Hotchner écoutera sûrement votre message plus tard, il devait être au volant lorsque vous l'avez appelé.

Pendant un instant béni, j'ai tout oublié : la peur, la tristesse, le manque et la douleur. J'aurais aimé que cette amnésie dure plus longtemps, puisque en ne se souvenant plus, je ne souffrais pas. Et pourtant, revoir cette femme, JJ, m'a fait tellement de bien.

- JJ ! ai-je crié en m'asseyant face à elle.

Elle n'a pas réagi, comme si j'étais devenue invisible ou transparente.

Je voulais attraper sa main, ses joues, la serrer contre moi, m'affirmer que je ne rêvais pas, mais je n'ai pas pu. Lorsque j'ai essayé de prendre sa main, je n'ai pu qu'effleurer la table. Étais-je devenue un fantôme, un esprit ?

- Hotch n'est pas arrivé ? demanda Prentiss en entrant dans la pièce avec Garcia.

- Il m'a dit qu'il aurait sûrement du retard, lui répondit JJ en éteignant l'écran. Il était à la patinoire avec Jack.

- Est-ce qu'il va bien ? Par rapport à son divorce, à Jack, chuchota Garcia.

Attendez, ce n'est pas possible. Hotch ne s'est pas remarier depuis le décès d'Haley et elle a été tué par George Foyet il y a des années !

- Tout va bien, Garcia. Je te remercie, intervint Hotch qui venait d'arriver.

« - Hotch ! Hotch, j'ai eu tellement peur de ne plus vous revoir ! »

Je ne sais pas comment j'ai osé mais, je me suis blottie contre lui. J'étais si heureuse de le revoir. Lui, Hotch, mon second père de substitution. Malheureusement, lui aussi, était intouchable. Pourquoi personne ne me voyait ? Pourquoi personne ne m'entendait ? Est-ce que ... Non, c'était impossible, et pourtant, je ne voyais aucune autre explication.

M'as-tu tué, Maxence ?

- Où est Reid ? demanda-t-il.

- Il attend que la machine à café veuille bien marcher, répondit Rossi.

- Si je comprends bien, on n'est pas près de commencer, plaisanta JJ

« - Ça, c'est sûr, soufflai-je. »

Un S pour Spencer [TOME 3] [EN PAUSE]Where stories live. Discover now